Chapitre 28: les doutes d'Allysa LE POINT DE VUE D'ALLYSA La maison était silencieuse, plongée dans une tranquillité qui me laissait seule avec mes pensées. Assise au bord de mon lit, je jouais nerveusement avec le pendentif autour de mon cou, un tic que j'avais depuis toujours lorsque l'anxiété me gagnait. Mes doigts glissaient sur le métal froid, cherchant une forme de réconfort dans un moment où ma tête était un véritable champ de bataille. Je n'arrivais pas à trouver la paix. Les souvenirs des moments passés avec Paolo, des moments intenses et passionnés, s’entremêlaient avec un sentiment grandissant de culpabilité. Pourquoi avais-je laissé les choses arriver si loin ? Chaque geste tendre qu'il avait eu pour moi, chaque mot susurré, résonnait désormais comme une contradiction douloureuse. Était-ce réel ? Ou n’étais-je qu’un exutoire pour combler quelque chose qui manquait dans sa vie avec Sofia ? Je soupirai profondément, mon regard se posant sur la porte fermée. De l’autre
Chapitre 29: Le dîner entre associé LE POINT DE VUE DE SofiaDans la cuisine, je surveillais d’un œil attentif les derniers plats en train de mijoter. La table était déjà dressée dans la salle à manger, élégante et raffinée comme Paolo l’aimait. La nappe blanche impeccablement repassée, les chandeliers allumés, et chaque assiette placée avec une précision quasi militaire. C’était l’un de ces dîners où Paolo recevait ses associés. Pour lui, tout devait être parfait, et j’avais pris soin de ne rien laisser au hasard. Allysa était là, silencieuse mais efficace. Elle m’aidait à transporter les assiettes et à ajuster quelques détails. Pourtant, quelque chose dans son attitude m’interpellait. Elle semblait nerveuse, évitant mon regard, et ses gestes étaient un peu plus hésitants qu’à l’accoutumée. Je n’y prêtais pas trop attention sur le moment, me concentrant sur mes tâches. Je respirai profondément, jetant un dernier coup d’œil à ma robe. Une pièce élégante, noire avec des touches de
Chapitre 30:Le jeu de séduction LE POINT DE VUE d'AllysaJe me levai doucement de la table, prétextant un besoin pressant. L’ambiance du dîner était agréable, mais ce jeu silencieux avec ce jeune homme commençait à me perturber plus que je ne voulais l’admettre. J’avais besoin de me calmer, de reprendre mes esprits, alors je me dirigeai vers les toilettes, m’efforçant de ne pas croiser son regard une nouvelle fois. L’espace des toilettes était calme, légèrement éclairé d’une lumière tamisée. Je m’appuyai contre le lavabo, regardant mon reflet dans le miroir. Mon cœur battait encore un peu trop vite. "Qu’est-ce qui m’arrive ?" murmurai-je pour moi-même, me passant de l’eau froide sur le visage. Je n’eus pas le temps de me ressaisir complètement qu’un bruit léger derrière moi attira mon attention. La porte venait de se refermer. Je me retournai brusquement, et c’était lui. Ce jeune homme, toujours avec son sourire en coin, me fixait avec cette même intensité qui m’avait troublée to
Chapitre 31 : nous allons sortir. LE POINT DE D'ALLYSA.Mon corps tout entier frissonne, un mélange de désir et de faim, je sens sa main effleuré ma peau, mes jambes ensuite je sens la chaleur de sa paume sur mes larges cuisses jusqu'à atteindre ma fentes. Arrivé à cet endroit mon corps a vrombit comme le moteur du voiture, emportés par la tendresse et la passion de ces caresses.Ensuite, il s'abaisse un peu plus près, juste assez pour pouvoir sentir son souffle chaud sur mon visage et j'apprécie cela plus que tout. J'ai avancé mon visage pour pouvoir l'embrasser parce que je le voulais depuis trop longtemps. Mais il m'a rejeté au premier abord. Mai pourquoi !? Je sens mon cœur se serrer mais avant que je ne puisse penser le pire, il m'a embrasser, et pour la première fois depuis longtemps je veux plus.Sa main s'est posé sur mon cou et il plonge jusqu'à es seins pour les presser comme des oranges pendant qu'il descend pour sucer. Il me mord et ça me chatouille juste assez pour faire
Chapitre 32 : un moment de détente Le point de vue D'Allysa Je suis assise dans le salon, mes doigts tapotant nerveusement sur l’accoudoir du canapé. Les minutes s’étirent, et je jette un regard rapide vers l’horloge accrochée au mur. Sofia m’avait demandé de l’attendre ici, mais elle semble prendre tout son temps dans sa chambre. Paolo, lui, est là, assis dans le fauteuil à ma gauche, le regard fixé sur son téléphone, à moitié concentré sur une conversation que nous venons de commencer.« Elle en met du temps, » dis-je pour briser le silence, tout en lui lançant un sourire léger. Paolo hausse les épaules sans même lever les yeux de son écran. « Tu sais comment elle est. Toujours à vouloir que tout soit parfait, même pour une sortie banale. »Je ris doucement, mais je sens une tension sous ses paroles. Il pose son téléphone sur la table basse et me regarde enfin, un éclat amusé dans ses yeux. « Et toi, tu comptes aller où après ça ? » demande-t-il, d’un ton presque désinvolte.
Chapitre 33 : Qui était ce jeune homme ? Assise confortablement dans la voiture, je décide de briser le silence. Mon esprit ne cesse de revenir à ce dîner, et surtout à mon rêve Érotique . Lucas. Ce jeune homme qui, par son regard et son sourire, a éveillé en moi une curiosité que je peine à expliquer. Sofia conduit avec assurance, le regard concentré sur la route, mais son expression reste toujours aussi douce et réceptive. Je prends une inspiration, cherchant la manière la plus détendue de poser ma question. « Sofia, » je commence, ma voix presque hésitante, « tu te souviens du jeune homme, Lucas, lors du dîner de l’autre soir ? » Elle tourne brièvement la tête vers moi, ses sourcils se haussant légèrement. « Exactement. Oui, bien sûr que je m’en souviens. Pourquoi tu me demandes ça ? » Je m’empresse de répondre avant qu’elle ne commence à analyser ma curiosité. « Oh, juste comme ça… Je me demandais qui il était. » Sofia émet un léger rire, comme si ma question l’amusait pl
Chapitre 34: Que le meilleur gagne Sofia gare la voiture dans une petite ruelle calme, comme la dernière fois. Elle se tourne vers moi avec un sourire léger, mais je remarque un soupçon de nervosité dans ses yeux. "Attends-moi ici, Allysa. Je vais juste voir une copine rapidement," dit-elle, d’un ton presque décontracté. Je hoche la tête, affichant une expression neutre. "Pas de problème," je réponds, mais mon esprit est déjà en ébullition. Une copine ? Vraiment ? Pourquoi cela semble-t-il si vague et… faux ? Je la regarde sortir de la voiture, ajuster sa robe, puis s’éloigner avec cette assurance tranquille qu’elle arbore toujours. Je la laisse disparaître dans la rue, mon cœur battant un peu plus vite. Je n’ai pas l’intention de rester là. Cette fois, je veux savoir. Je veux comprendre où elle va, à qui elle rend visite, et pourquoi elle ment. Alors, je prends une grande inspiration, vérifie rapidement autour de moi, puis ouvre discrètement la portière. En marchant sur la
Chapitre 35 : une visite inattendue LE POINT DE VUE DE PAOLOJe suis installé sur le canapé, absorbé par mon téléphone. Les notifications et messages défilent, mais je suis plus distrait qu’attentif. C’est l’une de ces journées calmes, presque trop calmes, où chaque petit bruit semble amplifié. Justement, un coup à la porte me sort de ma torpeur. Je fronce légèrement les sourcils en me levant. Qui cela peut-il être à cette heure ? J’ouvre la porte, et à ma grande surprise, c’est Lucas, mon associé. Il se tient là, impeccable comme toujours, avec ce sourire confiant qui ne quitte jamais son visage. Je l’invite à entrer, masquant ma surprise par une politesse d’usage. — Lucas, quelle bonne surprise. Entre, je t’en prie. Il entre et regarde autour de lui comme s’il analysait les lieux. Je referme la porte et me tourne vers lui. — Qu’est-ce que tu veux boire ? Whisky ? Café ? Ou autre chose ? — Un whisky, ce sera parfait, dit-il avec un sourire charmant. Je me dirige vers le
61 : CHAPITRE FINALE La maison était plongée dans un silence apaisant. Lucas dormait paisiblement dans notre chambre, et notre bébé, après une longue soirée à gazouiller et à tendre ses petites mains vers moi, reposait enfin dans son berceau. Assise sur le bureau, à la lueur tamisée d’une lampe, je caressai du bout des doigts la feuille vierge devant moi. Je pris une profonde inspiration avant de saisir mon stylo. Ce n’était pas une simple lettre. C’était mon cœur que je mettais à nu, un témoignage pour l’avenir, un souvenir que mon enfant lirait un jour pour comprendre d’où il venait. "Mon trésor, Si aujourd’hui, tu as cette lettre entre tes mains, c’est que tu es assez grand pour comprendre ton histoire. Une histoire qui a commencé dans le chaos, mais qui s’est transformée en quelque chose de beau, d’inattendu. Je veux que tu saches que ta naissance n’a jamais été une erreur. Tu es venu au monde au milieu d’une tempête, alors que je doutais, que j’avais peur, que je me senta
60LE POINT DE VUE DE D'ALLYSA La douleur était intense, mais Lucas était là. Il n’avait jamais lâché ma main, même quand mes doigts s’étaient crispés sur la sienne avec une force incontrôlable. Sa voix douce et rassurante me guidait à travers chaque contraction, m’encourageant à tenir bon. — Tu es forte, mon amour, souffla-t-il en déposant un baiser sur mon front trempé de sueur. Je voulais lui répondre, lui dire que j’avais peur, que je n’étais pas certaine d’être prête, mais les larmes qui roulaient sur mes joues parlaient pour moi. Puis, après ce qui m’avait semblé être une éternité, un cri déchira l’air. Un cri fragile, mais puissant. Mon cœur se serra alors que je sentais un poids chaud et minuscule être déposé sur ma poitrine. — C’est… notre bébé, murmurais-je d’une voix tremblante. Lucas, à côté de moi, éclata en sanglots silencieux. Je n’avais jamais vu autant d’émotion sur son visage. Ses mains tremblaient alors qu’il caressait doucement la tête de notre enfant. I
59LE POINT DE VUE DE Lucas Je me souviens du matin où nous sommes partis pour notre première consultation prénatale. Le soleil était déjà haut dans le ciel, baignant la ville d'une douce lumière dorée. Allysa était silencieuse pendant le trajet en voiture, les mains posées sur son ventre encore plat, le regard perdu par la fenêtre. Je pouvais sentir qu'elle était nerveuse, et pour être honnête, moi aussi.Je posai une main sur la sienne, la pressant doucement pour la rassurer. « Tout va bien se passer, » murmurai-je en la regardant. Elle me fit un petit sourire, mais son regard restait fuyant.En arrivant à la clinique, une odeur médicinale flottait dans l'air, mélangée aux parfums de désinfectant et de papier neuf. Nous nous enregistrâmes à l'accueil, puis prîmes place dans la salle d'attente. Mon genou rebondissait nerveusement, et je jetais des regards furtifs à Allysa, qui jouait machinalement avec ses doigts.« Tu es sûre que tu veux faire ça ? » demandai-je doucement.Elle hau
58Le silence de la pièce était seulement troublé par le bruit de nos respirations entrelacées. Je levai les yeux vers Lucas, ce regard empli de tendresse et de promesses qui me faisait toujours chavirer. Son amour m’enveloppait, me protégeait, et à cet instant précis, je me rendais compte que je n’avais plus besoin de me battre seule.Un sourire doux naquit sur mes lèvres, et sans réfléchir, je me hissai sur la pointe des pieds pour capturer ses lèvres dans un baiser tendre. Lucas répondit aussitôt, sa main se posant avec délicatesse sur ma joue avant de glisser dans ma nuque, approfondissant notre étreinte. Nos souffles se mêlaient, nos cœurs battaient à l’unisson, et je sentais cette chaleur réconfortante se répandre dans tout mon être.Ses bras m’enlacèrent fermement, me rapprochant un peu plus de lui, et mon corps se pressa instinctivement contre le sien. La douceur de ses lèvres devint plus passionnée, plus avide, et mes mains trouvèrent refuge dans ses cheveux, s’y agrippant lé
57LE POINT DE VUE d'Allysa Je n’aurais jamais cru que ma vie prendrait un tel tournant. Chaque jour, Lucas me prouve qu’il est là, qu’il m’aime, qu’il veut de moi et de cet enfant. Ses gestes sont tendres, ses attentions constantes. Il me prépare le petit déjeuner avant même que je ne me lève, caresse mon ventre parfois avec une douceur infinie, comme s’il voulait déjà établir un lien avec ce bébé qui grandit en moi. Il m’accompagne à chaque rendez-vous médical, m’encourage dans les moments de doute et m’offre un réconfort silencieux mais puissant lorsque je me perds dans mes pensées.Mais ce soir-là, il a fait quelque chose que je n’aurais jamais imaginé.Nous étions installés sur le canapé, une couverture sur nos jambes, une série jouant en arrière-plan que nous ne regardions même pas. Lucas semblait nerveux. Je l’ai remarqué à sa façon de jouer avec ses doigts, un tic qu’il n’avait que lorsqu’il était profondément préoccupé. Puis il a pris une profonde inspiration et s’est tourné
56Le vent du soir caressait doucement ma peau alors que je descendais les marches de l’immeuble. Je n’avais qu’une envie : respirer l’air frais, oublier les tourments qui m’assaillaient et chasser, ne serait-ce qu’un instant, le poids de mes pensées. Depuis plusieurs jours, mon esprit était en perpétuel combat entre la peur, l’incertitude et un espoir que je n’osais nommer.Mais au moment où je posai un pied sur le trottoir, mon cœur s’arrêta net.Appuyé nonchalamment contre une voiture noire, une silhouette familière me fixait. Je le reconnus immédiatement, et une vague de frissons glacés me traversa l’échine. Paolo.Il était là.Le choc me cloua sur place. Mes doigts tremblèrent légèrement alors que je serrai les sangles de mon sac contre moi, comme si ce simple geste pouvait me protéger de lui. J’aurais voulu faire demi-tour, m’enfuir et verrouiller la porte derrière moi, mais c’était trop tard. Il m’avait vue. Et il ne comptait pas me laisser partir sans avoir eu ce qu’il voulait
55 Je n’avais presque pas dormi. Les pensées tournaient en boucle dans ma tête, me laissant épuisée et confuse. Chaque fois que je fermais les yeux, le visage de Paolo me hantait, me rappelant tout ce qui s’était passé. Puis, il y avait Lucas… Lucas et son regard sincère, sa douceur, ses mots qui résonnaient encore en moi. « Peu importe tes choix passés, ce qui compte, c’est ce que tu veux maintenant. »Mais qu’est-ce que je voulais, au juste ? Le matin arriva bien trop vite. Je me levai avec un poids sur la poitrine et me traînai jusqu’à la salle de bain. Mon reflet dans le miroir me renvoya une image fatiguée, les traits tirés, les cernes marqués. Ce n’était pas seulement le manque de sommeil… C’était l’angoisse. Lucas dormait encore, paisiblement allongé sur le lit, comme si son monde n’était pas en train de s’écrouler. Moi, j’avais l’impression d’étouffer. J’attrapai mon téléphone et tapai nerveusement sur l’écran. Je connaissais le numéro du cabinet médical, je l’avais déj
54 Allysa était là, dans la salle de bain, les mains tremblantes et le cœur lourd. Elle sentait les larmes couler sur ses joues sans pouvoir les arrêter, comme si le poids de la réalité la submergeait. Le test de grossesse posé sur le comptoir, le reflet de la vie qui grandissait en elle, était comme une sentence. Ses pensées se bousculaient, entre le désir de fuir et l'incertitude qui paralysait son esprit.Elle n’avait même pas entendu la porte s’ouvrir. Quand elle tourna la tête, elle aperçut Lucas, qui s’était approché d’elle en silence. Ses yeux étaient pleins de compréhension, mais aussi d’inquiétude. Sans un mot, il s’avança lentement, ses mains douces posées sur ses bras, comme pour la réconforter. Il la serra doucement contre lui, son corps offrant un abri face à la tempête intérieure qu’elle traversait. Il sentait ses larmes, son souffle irrégulier, et il savait qu’elle était perdue dans ses pensées, qu’elle luttait contre une douleur qu’il ne pouvait pas tout à fait compre
53Je me suis réveillée enveloppée dans la chaleur du corps de Lucas, bercée par sa respiration calme et régulière. C'était la première fois que je me réveillais ainsi, blottie contre un homme qui me regardait comme si j'étais la seule chose qui comptait au monde. Mais une vague de nausée violente m’a soudainement prise, brisant la douceur du moment. Mon corps s’est tendu, et dans un mouvement brusque, je me suis extirpée des draps avant même que Lucas ne comprenne ce qui se passait. Pieds nus, le souffle court, je me suis précipitée vers la salle de bain. Je me suis penchée au-dessus du lavabo, ouvrant le robinet d’une main tremblante avant de me pencher encore plus et de tout rendre. Mon ventre se tordait, mon corps entier rejetait ce que je n’avais même pas le souvenir d’avoir mangé. Mon crâne tournait, mon cœur battait à un rythme irrégulier. Une fois vidée, j’ai laissé l’eau couler sur mes doigts avant de la porter à ma bouche pour me rincer. Je me suis redressée lentement