PARTIE 4
J'avais accepté l'idée de devoir subir la colère de Salif. Je priai juste pour que cela soit rapide. Comment pourrais-je lui échapper. Je n'y ai pas cru quand la porte s'est ouverte sur le monsieur que j'avais rencontré dans les escaliers. Heureusement que Salif a oublié de le refermer
-J'ai oublié mon... SALIF ? Cria-t-il quand il vit celui ci entrain de déchirer mon chemisier. Qu’est-ce que tu fais à cette fille ?
-Ne te mêles pas de ça.
-Lâche la tout se suite dit il en le repoussant. Salif s'étala par terre et il en profita pour m'aider à me relever. Je me collai au mur pour pouvoir tenir debout tellement je tremblais
-Tu es devenu malade Salif. Tu es en train de maltraiter une femme merde. Tu vas bien dans tête ?
-Tu ne sais pas ce qui se passe alors vas t'en et laisses nous régler notre problème putain cria-t-il
- Tu es vraiment un lâche. Si tu veux te battre tu vas chercher un homme. Il n’y a qu’un lâche pour frapper une femme. Allez chercher vos affaires mademoiselle. Je vous raccompagne
Il attendit que je m'exécute mais je n'arrivais pas à bouger. Si ce n'était pas le mur auquel je m'étais adossée, je serai tombée depuis.
-Restez là. C'est votre sac sur la table ?
Je réussis par je ne sais quel miracle à acquiescer. Il prit mon sac et ramassa mes chaussures puis m’aida à sortir pendant que l’autre gueulait je ne sais quoi. Je n’arrêtai pas de trembler même une fois installée dans la voiture du monsieur.
-Vous habitez où mademoiselle ?
Je l’ai regardé pendant un moment et quand j’ai essayé de lui donner mon adresse j’ai éclaté en sanglots. Il a eu la gentillesse de me prendre dans ses bras pour me consoler. Je n’arrive pas à réaliser ce qui vient d’arriver. Qu’est-ce qui s’est passé pour que Salif lève la main sur moi ? Ok il a tous les défauts du monde mais il n’a jamais été violent. Je fis un effort pour me calmer même si j’étais meurtrie à l’intérieur.
-Je… je suis désolée sniff. J’ai taché votre chemise avec mes larmes
-Ne vous inquiétez pas. Ce n’est rien. On devrait aller à l’hôpital pour voir si vous allez bien
-Non ce n’est pas la peine. Je suis médecin. Je pourrais m’occuper de mes blessures.
- Je croyais qu'un médecin ne se soigne pas lui même
-C'est vrai répondis-je en esquissant un sourire mais c'est juste de petites blessures. Je peux m'en occuper
-Je suis navré pour le comportement de Salif. Je ne l’aurai jamais cru capable de violenter une femme
-Moi non plus sniff
Il me tendit un paquet de mouchoir pour essuyer mes larmes. Je lui étais reconnaissant de m’avoir aidé mais je n’aimais pas le regard empreint de pitié qu’il me lançait. Je déteste faire l'objet de la pitié des autres
-Alors je vous dépose où ? demanda-t-il me regardant toujours avec pitié, chose qui commençait sérieusement à m’énerver
Je lui donnai l’adresse de Yama avant de me retourner et de regarder par la fenêtre. Je ne sais pas pourquoi c’est lui qui m’énerve alors que je ne devrais l’être que contre Salif. Salif, rien que de penser à lui me met les larmes aux yeux. Dieu seul sait ce qu’il m’aurait fait si le monsieur n’était pas arrivé. Pourquoi ? Où est passé l'homme merveilleux dont je suis tombée amoureuse ? Le trajet jusque chez Yama se passa dans un silence que seuls mes reniflements brisaient de temps à autre
-C'est là ? demanda-t-il me sortant de mes pensées
-Oui dis-je. Merci pour tout
-De rien. Ça va aller ?
- Hum hum.
- Attendez je vais vous ouvrir
-Ce n'est pas la peine de vous déranger pour ça. Merci encore dis-je avant de descendre de la voiture. Je partis sonner chez Yama et c'est elle même qui m’ouvrit la porte une minute plus tard
-Mais qu'est ce qui t'es arrivée Ali ? C'est quoi ces bleus sur ta figure ? Qui est-ce qui t'a fait ça ?
C'est ça l'inconvénient d'être claire de peau. Tout se voit.
-Je peux entrer stp sniff ?
- Oui bien sûr ma puce. Viens dit elle en se décalant pour me laisser pénétrer. Elle a fermé la porte puis on est allées à l’intérieur. Je me suis assise sur son canapé en tailleur, position que j’affectionne particulièrement
-Qui t’a fait ça ma puce ?
-Sniff Yama. Je ne sais pas ce qui s’est passé sniff. Il a osé me frapper
-Salif ? C’est lui qui t’a fait ça ?
-Oui sniff. Il était comme fou. Je ne sais pas ce qui lui a pris
-Je ne veux pas en rajouter mais il faut que je te le dise. Je te l’avais dit et plusieurs fois même. Je t’avais dit de laisser cet homme mais comme tu es têtue, tu n’as pas voulu m’écouter. Tu vois où cela t’a menée. Il ne lui manquait plus que la violence pour être parfait dans son mal.
-Il a failli me violer sniff à même le sol. Heureusement son ami est revenu sinon je... je n'arrive toujours pas à réaliser
-Je suis désolée mais c'est un mal pour un bien. Au moins maintenant tu sais que tout ce qu'on te disait depuis c'était vrai. Il t'a lui même prouver à quel point il t'aime, c'est à dire pas du tout. Maintenant tu me ravales tes larmes et tu vas en avant.
-Comment ? Je suis amoureuse de lui sérieusement. Je ne peux pas le chasser de ma vie comme ça tu comprends ?
-Le temps est là pour ça ma chérie. Si tu veux l’oublier tu y arriveras. Je me suis crue folle amoureuse aussi de l’autre imbécile tu te souviens mais me voilà mariée aujourd’hui donc tu vas l’oublier sans t’en rendre compte.
-Si tu le dis
-Tu veux l’oublier n’est-ce pas Ali ?
Je ne répondis pas. Et pour cause je n’en sais rien. Tout ce que j’ai pour l’instant est que Salif a osé me frapper, chose que je ne réalise toujours pas
-Hum Alimatou Camara. Hum hum. Tu es devenue maso ?
-Tu as de l’alcool pour me nettoyer ?
-Change bien de sujet hein. Je t’apporte ça
Elle est partie me chercher de l’alcool et j’en ai profité pour appeler ma mère qui s’inquiète toujours quand je tarde. Elle a décroché après trois sonneries
-Néné touti tu es où ? Depuis là je t’attends tu es toujours pas rentrée
-Je suis passée chez Yama Maman.
-Qu’est ce qui t’arrive ma chérie. Tu as une voix bizarre. Tu es sure que ça va ?
-Oui maman. Tout va bien. Ne t’inquiètes pas dis-je avec enthousiasme pour qu’elle laisse tomber. Elle a un radar pour toujours savoir quand ça ne va pas ma mommy
-Tu rentres quand ?
-Je vais rester un peu ici alors je rentrerais un peu tard
-D’accord. Je sors ce soir de toute façon. Je passerai voir si tu es bien rentrée à mon retour d’accord ?
-Je suis une grande fille maman, plus besoin que tu me bordes
-Je veux savoir ce que tu me caches bébé. Je te connais trop pour savoir quand tu mens. Je sais qu’il y a quelque chose. On en reparle demain de toute façon.
-Je te laisse maman. A plus
-Bisous et fait attention à toi
-Oui maman fis-je en roulant des yeux
-Je te vois d’ici Ali dit-elle ce qui me fit sourire
-Tu n’es pas télépathe par hasard maman ?
-Non juste sorcière. A plus bébé
Je raccrochai et pris la trousse de secours que m’avait apportée Yama entre temps. Je soignais mes petites égratignures. Mon mal de tête commençait déjà à pointer le bout de son nez. Je m'y attendais après le coup que j'ai reçu. J'ai demandé à Yama d'inspecter ma tête pour voir si je n'ai pas de coupure et heureusement que non. Ce sera juste des maux de tête qui finiront par passer. Mes bleus resteront visibles quelques jours mais disparaîtront aussi. Finalement plus de peur que de mal pensais-je
-Tu as faim ? J'ai une bonne soupe qui te fera beaucoup de bien
-Volontiers
-Allez viens ma petite nare(arabe)
-Je t'ai dit d'arrêter de m'appeler comme ça
-Pourquoi ? Est-ce que toi même tu n'es pas nare ?
- Non. Je suis une sénégalaise de pur sang
-Dans tes rêves seulement le répond elle alors qu'on entrait dans sa cuisine. Je suis contente que tu sois venue me voir. Même si on s'engueule je serais toujours là pour toi
-Je sais. Où est mon mari ?
- En voyage. Il sera de retour vendredi pour la tabaski
- Tu la fêtera chez ta belle famille
-Oui comme d'habitude. J'irai voir mes parents le soir
- Tu es à fond dans ta vie de femme mariée. Je suis ravie que tout se passe bien dans ton ménage
-Moi aussi. J'ai un mari adorable donc tout va bien
-Tu as de la chance. Qu’en je pense qu’on s’est battus pour lui. Ma mère a halluciné quand elle nous a vues. On en a vécu des choses accroc
En fait Moustapha est le mari de Yama. Elle l’a connu grâce à moi. Je l’ai connu à l’université. On ne suivait pas les mêmes cours donc on s’est rencontrés par pur hasard. Ça a collé entre nous directement. On s'entendait bien, on pouvait discuter pendant des heures de tout. On a fini par sortir ensemble. Yama était étudiante à l'étranger à l'époque et quand elle est venue en vacances, j'ai fait les présentations et je crois, même si elle dit que c'est plus tard, que Yama est tombée amoureuse de lui dès qu'elle l'a vu. Un jour ils sont venus me voir tous les deux. J'ai eu une urgence. Mamie m'avait appelé donc je les ai laissés tous les deux en leur disant que je reviendrai dans une heure au max. Quand je suis revenue ils étaient en train de s'embrasser. Ce jour là on a eu droit à la 3e guerre mondiale. Je les ai traitsé de tous les noms. J'ai fait partir Moustapha et je suis restée avec Yama. On s'est disputé violemment parce que c'était une grosse trahison pour moi qu'elle embrasse mon homme. On ne touche pas aux hommes, vous même vous savez. Bref ma mère nous a trouvé en plein combat de boxe. Elle n'en revenait pas. Quand j'y repense c'est drôle quand même. J'ai continué ma relation avec Moustapha juste pour que Yama ne l'ait pas même si je me savais pas folle amoureuse de lui et que je voyais bien qu'il tombait amoureux de Yama aussi. On est restées un an en froid elle et moi à cause de Moustapha. Finalement c'est ma mère qui m'a convaincue de les laisser vivre leur amour. Que je le regretterais toute ma vie si j'étais celle qui avais empêché deux êtres qui s'aiment d'être ensemble. Voilà la petite histoire
-C’est clair. J’avais honte d’être tombée amoureuse de ton copain et en même temps j’étais tellement jalouse de toi à l’époque quand tu sortais avec lui. Il n’avait d’yeux que pour toi et même au début de notre relation je me demandais s’il ne t’aimait pas encore comme c’est toi qui a rompu
-C’était une amourette. J’ai rompu parce que je savais que ça n’irait nulle part et parce que je voyais comment tu étais dingue de lui et vice versa. La seule que Moustapha ait aimé véritablement c’est toi. La preuve c’est avec toi qu’il s’est marié.
-En tout cas dé. Voilà c'est chaud. À nous dit-elle en levant son verre d'eau vers moi
-À nous dis-je à mon tour
****
ISMAËL AÏDARA SALL
J'ai attendu qu'elle soit à l'intérieur pour partir. Quel salopard Il fait Salif, Frapper une femme sans état d'âme. Je ne l'aurais pas cru capable de cela. Comme quoi on ne connaît vraiment jamais une personne. On croira la connaître mais on ne saura d’elle que ce qu’elle voudra bien nous montrer. L'homme est multi aspects, multi visages. Salif a voulu que je le vois comme quelqu'un de bien donc je l'ai vu comme ça malgré ses défauts jusqu’à aujourd’hui. Je suis content d'être arrivé à temps pour sauver... je ne connais même pas son prénom. J'espère qu'elle s'en remettra. Elle semblait juste choquée donc je ne m'inquiète pas trop.
Quand je suis arrivée à la maison ma mère était dans le salon devant ses séries comme d'habitude avec ma soeur Aïda. Je me suis assis à côté d'elles
-Bonsoir mes femmes les saluai-je
-Bonsoir mon chéri répond ma mère. On va pouvoir passer à table. Aïda va mettre la table
-Attends un peu non maman répond elle à ma mère avant de se tourner vers moi et de me dire d'une voix mielleuse : Maël, je t'attendais mon grand frère chéri
-Qu'est ce que tu veux ?
-Pourquoi tu m'agresses comme ça Maël ?
-Est-ce que je t'ai agressé. Je t'ai juste demandé ce que tu voulais
-Qui a dit que je voulais quelque chose ?
-On se sait tous les deux. Quand tu commences avec tes chéris là c'est que tu veux quelque chose.
-OK je veux quelque chose mais une toute petite
-Dis seulement ce que tu veux
-J'ai une soirée et je n'ai plus rien à me mettre
-Une quoi ? Et où ?
- J'ai déjà demandé la permission à maman
-Tu la laisses aller à une soirée avec tout ce qui se passe dans Dakar ? demandai-je à ma mère
-Elle est jeune donc laisse la s'amuser. Je ne t’empêchais pas de sortir à son âge
- J'ai vu une superbe robe mais ma bourse ne suffit pas. Tu peux me la payer stp ?
- Pour que tu ailles te frotter aux garçons. C'est non
-Ismaël dit-elle choquée
-Quoi ? Ce n'est pas pour ça la robe
-Bien sûr que non. Je veux être belle comme tout le monde
-Mets un jean et un long t shirt. Tu seras toujours belle
-Maman aide moi stp
-Ismaël laisse la tranquille
-Allez stp Maël chéri. J'éviterai les garçons promis
-C’est ce que tu dis ici mais tu ne vas pas appliquer. On est tous passés par là
-Thié Maël je plains ta fille. Elle ne va pas respirer une seconde
-Elle sera une fille bien. Tu veux combien ?
-100 000 francs
-Quoi ? 100 000 francs par un bout de tissu
-Il faut que j’achète tout ce qui va avec donc le sac, les chaussures et tutti quanti et puis j’en profiterai pour m’acheter quelques trucs en plus
-Tu crois que je suis ta banque
-Non juste mon frère d’amour
-Oui flatteuse va. Tu me le revaudras
-Oui. Tout ce que tu voudras
Elle me sauta dessus avant de me mettre une bise claquante sur la joue en guise de merci puis de se diriger vers la cuisine pour servir le diner. J’en profitai pour aller prier entre temps. Il n’y avait point de Rougui dans la chambre. Je l’ai appelée et son téléphone a sonné dans la chambre. Elle est peut être sortie prendre l’air donc je suis allé faire mes ablutions puis je me suis changé et j’ai prié. Elle n’était toujours pas là quand on s’est réunis pour manger. J’ai alors demandé après elle
-Est-ce qu’on sait ? me répondit ma mère. Elle est sortie d’ici comme une furie sans nous dire où elle allait. On sait jamais où elle se rend. Comme elle ne nous considère pas elle ne croit pas nécessaire de nous dire où elle se rend
-Je ne sais pas non plus dit Aïda à son tour. Vous vous êtes fâchés ?
-On s’est un peu disputés oui mais rien de grave
-Elle est peut être chez sa mère alors. Essaie d’appeler là-bas finit Aida
-J’essayerai après manger
-Je doute qu’elle y soit rajouta ma mère. On ne sait jamais avec celle-là
-Hé maman. Ne rajoute pas de l’huile sur le feu toi aussi
-Je vais taper sur ta bouche, impolie là, la menaça ma mère
J’étais sur le point de la défendre quand Rougui est passée devant nous sans un seul mot pour aller dans nos appartements. J’apprécie moyennement et même pas du tout son comportement de ces derniers jours. Je ne reconnais plus la femme que j’ai épousé depuis hier. Je serai peut être parti voir ce qu’elle a en temps normal mais je n’en ai pas envie. L’impolitesse et le manque de respect ne s’encouragent pas
-Tu ne vas pas la voir ? me demanda Aïda. Elle n'a pas l'air bien
-Non madame l'avocate des faibles et des opprimés, je suis en train de manger
-Elle a une bouche non. Et c'est toi qui va l'ouvrir à sa place dit ma mère en guise de reproches à Aïda
-Maman pardon. J'ai le droit de parler à mon frère. Je lui conseille juste d'aller voir ce qu'elle a se défendit-elle
-Parce que tu sais mieux que lui ce qu’il doit faire ou pas concernant sa femme
-Shiiiii maman, tu es compliquée. J’ai le droit de lui conseiller quand même
-Laisse la parler maman. Elle donne juste son avis
-Je ne sais pas ce que je vais faire de vous deux là
Rougui a refait son entrée dans la salle à manger à ce moment
-Ismaël ? Où étais-tu ou dois-je demander avec qui tu étais ? dit
-Tu ne vois pas que je mange là
-Réponds-moi et tu n’as pas intérêt à me mentir me menaça-t-elle
-Ce n’est pas ici qu’on va parler de ce genre de choses donc si tu as quelque chose à me demander tu attends que l’on soit seuls pour le faire dis-je très agacé par son comportement plus que puéril
-C’est ici même qu’on va en parler. Dis moi avec qui tu me trompes Ismaël. J’ai bien senti un parfum de femme sur la chemise que tu portais il y a quelques heures. Dis moi qui est-elle ?
PARTIE 5Aïda se leva et fit signe à ma mère de venir avec elle mais celle ci ne bougea pas de sa chaise. Connaissant ma mère cela ne m'étonne pas-Tu viens maman. On va les laisser discuter-Pour aller où ? Je ne bougerai d'ici que quand j’aurai fini de manger. Si elle n’a pas assez de clairvoyance pour savoir qu’on n’expose pas ses problèmes de couple dans la rue, ce n’est pas moi qui vais la lui offrir-Maman a raison Aïda. Assis toi et finis de manger stpElle s’est assise puis a repris sa cuillère-Quand vous aurez fini tu pourras me donner la réponse que j’attends insista Rougui-Rougui je n'ai pas le temps pour les gamineries alors tu vas m'arrêter ça tout de suite. Tu te prends pour qui toi ? C'est m'énerver que tu veux ? Dis-je au bord de l'énervement-Mais éne
PARTIE 6SALIF DIOPEh ben dis donc, pour une surprise celle-ci en est une et une de taille. Le monde est vraiment petit et la vie pleine de rebondissements. Donc c’est elle la maman d’Alimatou. Madina la femme dont tous les hommes rêvent est la maman d’Alimatou. Cela doit faire plus de six mois qu’elle m’a largué. Elle a découvert mon jeu et elle n’a pas hésité à me couper les vivres. Heureusement que cette idiote d’Alimatou est là pour me financer. Elle est tellement manipulable. Les gens appellent ça du bon coeur mais je nomme cela de la bêtise. Il suffit de lui faire les yeux doux pendant quelques secondes pour qu’elle fasse tout ce qu’on lui dit. Mais tout ceci fait mes affaires. Comme elle est métissée je n’ai pas fait le rapprochement avec sa mère mais maintenant qu’elles sont toutes les deux devant moi je peu
PARTIE 7ISMAËL AIDARA SALLJ’étais allongé sur mon lit, perdu dans mes pensées à me demander qu’est-ce qui n’a pas marché cette semaine ? Malgré sa mauvaise entente avec ma mère tout s’est toujours bien passé entre elle et moi. On se dispute oui mais on se rabiboche quelques heures après mais de là à ce qu’elle s’en aille c’est quand même grave. Ok j’ai fait une erreur mais j’ai demandé pardon. Que lui ai-je pas pardonné à Rougui ? Donc elle peut faire les erreurs qu’elle veut mais moi pas ?J’adore sa conception de la vie de couple !. Heureusement que j’aime cette femme. Je me demande où elle est et ce qu’elle fait en ce moment ?-Hé m’interpella ma petite soeur Aïda qui s’est allongée à côté de moi sans que
PARTIE 8J’entendis la voix de ma mère d’abord qui demandait à Salif ce qu’il faisait là puis celui ci de répondre. Plus ça avançait plus je me rendais compte de à quel point j’ai été idiote et plus la colère montait en moi. Comment j’ai pu être aussi aveugle, aussi bête et aussi conne. Qu’est-ce que je n’ai pas fait pour Salif ? Je lui ai tout donné, tout pardonné. Je lui ai donné mon cœur, mon corps, mon argent et même mon âme et c’est comme qu’il me remercie. Non seulement je ne suis pas la seule avec qui il sort mais en plus il s’est foutu royalement de moi. “Je m'en fous qu'elle me quitte. Je la remplacerai par une autre”. Comment peut-il dire une chose pareille après tout ce que j’ai fait pour lui ? Ce qui me choque le plus dans l’histoire c’est que
PARTIE 9ISMAËL AÏDARA SALLIl était 21 heures passées et je venais juste de terminer la dernière prière de cette journée. Mon téléphone s'est mis à sonner alors que je rangeais mon tapis de prière. J'ai décroché quand j'ai vu que c'est le numéro de Karim, mon chef espérant que rien d'alarmant ne se passe-Allô- Bonsoir Ismaël-Bonsoir Karim. Vous allez bien ?- Très bien et vous ?- Ça va aussi. Un peu surpris de vous voir m'appeler à cette heure. Il y a un problème ?- Non pas un problème, un imprévu ou un changement de dernière minute. Le séminaire a été avancé donc vous partez demain dans l'après midi-Pardon ?- Oui je sais mais il n'y a pas trop le choix. L'hôtel ne pouvant vous accueillir demain
PARTIE 10ROUGUI DIAJ'étais en mode panique. Je voyais mes mains qui commençaient à trembler. Qu’est-ce que Ismaël fait ici ? Dans le même hôtel que moi de surcroît ? Oh Dieu, comment je vais m'en sortir? Je suis foutue. Je ne peux pas divorcer, pas maintenant. Je ne peux juste pas me faire prendre. Il ne me me pardonnera jamais si je fais tout capoter maintenant, surtout qu'il ne sait pas que je suis là. Que vais-je faire ?-Qu'est ce que tu as chérie ? Pourquoi trembles-tu de la sorte ?- Rien. Ne t’inquiètes pas. Ça m'arrive souvent, un toc.- Tu es sûre. Tu as l'air bizarre tout d'un coup-Ce n'est rien. Écoutes je dois appeler ma mère. Est-ce que tu peux me devancer. Je te rejoins d'accord ?-Très bien. Ne tardes pas trop. J'aimerai faire plus de choses avec toi chérie dit-il-J'arrive d
PARTIE 11ISMAËL AÏDARA SALLJe fus réveillé par le son de mon réveil à 6 heures du matin. Il me fallut une bonne minute pour me rappeler l'endroit où je me trouvais. Mon regard tomba sur Kadia qui dormait encore, accrochée à mon bras comme si sa vie en dépendait. C'est la première fois que je dors avec une autre que Rougui. Je n'aurai peut être pas dû mais mon coeur n'a pas voulu la laisser dormir seule après l'avoir entendue pleurer. Toutefois, cela ne se reproduira plus , ce n'est pas bien vis à vis de Rougui même si on n'a rien fait et que c'était pour la bonne cause.Je réussis à me lever sans la réveiller et de me diriger vers la salle de bain. Tandis que l'eau coulait sur mon corps, les événements de la veille me revinrent en mémoire. C'est la première fois que je voyais une kadia vul
PARTIE 12KADIATOU AWJ’ai réussi. J’ai enfin réussi à faire voir à Ismaël que sa femme n’est qu’une salope. Je suis tellement contente. Plus rien ne m’empêche d’être avec lui. Il ne va plus me sortir l’excuse “Je suis marié”. Il n’oserait quand même pas rester avec elle. S’il lui pardonne je saute d’un immeuble direct. Avec tout le mal que je me suis donnée pour les séparer c’est juste impensable. Il ne me reste plus qu’à le faire tomber amoureux de moi. Cela ne doit pas être difficile actuellement, déjà parce que je sais que je ne lui suis pas indifférente, je l’ai vu dans son regard, mais aussi parce qu’il est blessé et malheureux maintenant et un homme malheureux ça se séduit plus facilement. Il suffit de le comprendre et le chouchouter, d
Je l'ai embrassé bien langoureusement avant de lui mordre la lèvre pour lui rendre la monnaie de sa pièce avant de monter direction la salle de bain. Quand je suis revenu les enfants étaient là avec Kim. Les filles sont montées dans la chambre de Dina et Ahmed est resté là à regarder sa mère comme si elle était la huitième merveille du monde. Je le surprends souvent à faire ça. Sa mère est magnifique mais c’est ma femme et pas la sienne. Un jour j’en ai parlé avec Jamel et il m’a répondu que je faisais exactement la même chose que lui. C’est vrai que je passe mon temps à regarder Sadiya, les années passant n’y changent rien mais moi j’ai le droit.-Ahmed tu ne veux pas aller jouer ?-Pourquoi ? Je suis bien ici moiPardon ? Ce peti
PARTIE 94MARIAMA DIALLO-Ouille.-Qu'est-ce qui t'arrive ? Me demande mon mari inquiet-Je viens de recevoir un coup.-Oh c'est vrai.-Hum hum. Touche voir.Il remonte mon top et pose sa tête sur mon gros ventre-Tu sens ? Je lui demandeUn des bébés donne un coup de pied. Je souris à m'en fendre la mâchoire. Même à presque 8 mois je n'arrive toujours pas à croire que je suis enfin enceinte. J'ai tellement rêvé de cette grossesse que j'ai du mal à réaliser que bientôt je donnerai naissance s'il plaît à Dieu à non pas un mais deux enfants, de faux jumeaux.J'ai failli mourir de bonheur le jour où je suis allée à la clinique pour des analyses de sang et qu'on m'a annoncé que j'étais enceinte. C'était un an et demi après que Tapha et moi nous soyo
PARTIE 93ALIMATOU SADIYA CAMARA-Non Dina arrête.-Ayyête maman-Pas moi. Toi tu arrêtes de faire des bêtises. Regarde comment tu as sali mon canapé avec tes crayons-Dessin maman-Tu ne dessines pas. Tu salis. Je t'ai posé des feuilles mais tu viens dessiner sur mon canapé. Je vais devoir nettoyer maintenant. C'est pas gentilJe vais chercher le détachant et me mis à frotter la tâche. Dina prend un mouchoir et se mis à frotter avec moi. Je la regarde et souris. Elle est trop mignonne. Elle a deux ans et demi et c'est un amour. Je suis très fière d'elle-Merci de m'aider ma chérie.-Moi gentil ?-Oh mais tu es le plus gentil des bébés mon amour. Tu me fais un câlin ?-Oui gros câyinElle vient de me prendre dans ses bras. Je sers son petit corps
PARTIE 92ALIMATOU SADIYA CAMARA-Pour une question d'amour propre tu vas payer un loyer alors qu'on a une maison qui nous appartient ici-Une maison qui appartient à ta mère Alimatou. Cette maison est à ta mère pas à nous.-Sur les papiers c'est écrit Ismaël Aïdara Sall et Alimatou Sadiya Camara et pas Madina Camara donc elle est à nous. C'est un cadeau qu'elle nous a fait pas une aumône comme tu dis-Je ne veux pas vivre aux crochets de ta mère. Ce que je veux c'est acheter la maison où ma famille vivra.-Ce que tu dis est juste ridicule Ismaël. Ça fait des jours qu'on en discute sans résultat. Je ne vais pas dire à ma mère de reprendre ses cadeaux parce qu'on a en besoin. Ton argent tu en as besoin pour tes soins. Le mien me servira pour mes études. Il est hors de question qu'on loue juste parce q
PARTIE 91MARIAMA DIALLO-HelloIl lève la tête vers moi-Everything is alright ? Me demande-t-il en se relevant. You look like a zombie-I know.-Tu ne devais pas passer la nuit avec Ali ?-Si mais il y a eu un léger changement. Il faut qu’on parle-Maintenant ? Il est tard-Je sais, dis-je en triturant nerveusement les poignées de mon cabas. Mais ça ne peut pas attendreJe me sens tellement mal à l'idée de cette conversation. Je sais que je vais lui faire de la peine et ça m'est insupportable. Jamel m'a tellement apporté. Il a été là au bon moment. J'avais besoin de quelqu'un d'extérieur pour me reconstruire et il a joué ce rôle à la perfection. Il m'a beaucoup aidé et je lui en serai éternellement reconnaissante. Pour tout ça, je m'en veux de ce que je vais lui faire
PARTIE 90MOUSTAPHA GUEYEJe la regarde s’en aller. Je la suis du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse. Chaque jour qui passe je me déteste de nous avoir réduit à ça. Je connais Mariama comme si je l’ai faite donc je sais qu’il me faudra un miracle pour qu’elle pardonne. Elle a la rancune tenace. Je sais que j’ai touché une corde sensible. Ramener ces souvenirs qui nous sont chers nous ont émus, elle comme moi, mais je ne crois qu’elle me revienne juste à cause de ça. Elle m’aime certes. Après ce qu’on a vécus, ce qu’on s’est promis, jamais on ne pourra arrêter de s’aimer. Mais Yama est trop fière pour revenir sur sa décision, quitte à ce qu’on souffre tous les deux. Ce sera ma punition : savoir la femme de ma vie au bras d’un autre. Je ne me vois pas aimer une autre. Ap
PARTIE 89ALIMATOU SADIYA CAMARA-Qu'est-ce qui t'arrive ? Me demande Ismaël.Je me tourne vers lui. On est seuls dans notre chambre, Dina étant avec Aïda-Tu es agitée depuis ton appel avec Yama. Dis moi tout-Elle va se marier-Pardon ? Dit-il surpris-Tu vois. Même toi ça te surprend.-Elle est retournée avec Moustapha ? Il me demande-Non elle compte se marier avec Jamel-Déjà ? Ce n'est pas un peu tôt.-On est d'accord. J'adore Jamel tu le sais mais Yama ne l'aime pas. Elle l'utilise juste pour oublier celui qu'elle aime vraiment. Ce mariage est une folie. Elle est perdue actuellement et je ne veux pas qu'elle s'entraîne dans un mariage qu'elle pourrait regretter-Tu es sûre qu'elle aime encore Tapha ? Si ça se trouve elle l'a oublié. Elle a quand m&eci
PARTIE 88ALIMATOU SADIYA CAMARA-Debout dormeuse. Il est temps de rentrer-Déjà ? Je ne veux pas partir. Si on restait une semaine de plus ?-J’aurai aimé rester ici toute ma vie mais tu sais bien que c’est impossible. Et puis je croyais que Dina te manque-Oh oui elle me manque trop. Tu crois qu’elle va me reconnaître ? Je lui demande en enlevant la couverture de ma tête. -Cela fait juste deux semaines qu’elle ne t’a pas vu. Bien sûr qu’elle te reconnaîtra.-Deux semaines ! Quelle horrible mère je fais ! Deux semaines c’est énorme pour un bébé. Elle a dû croire que je l’ai abandonné.-Oui bien sûr. Elle doit te détester à l’heure qu’il est et croire sûrement que c’est Aïda sa vraie mère-Tu es sensé me r&e
PARTIE 87MARIAMA DIALLO-Hey Sugar, je l’appelle en tapant à sa porteJ'entre quand même malgré l'absence de réponse. Je le trouve entrain de dormir. Pouah qu'est-ce qu'il est beau cet homme ? Sa beauté me frappe à chaque fois que je le regarde. Je ne vais jamais m'y habituer, trop de perfections. Je me glisse à côté de lui et entreprend de le réveiller. Il finit par ouvrir ses magnifiques yeux bleus. Décidément Dieu était très heureux en créant Jamel-Hey baby, je lui dis. Bien dormi ?-Mari-I am sorry for yesterday. J'ai laissé ma jalousie prendre le contrôle de ma personne.-Je ne comprends pas pourquoi es-tu jalouse ? Je n'ai rien fait pour que tu le sois. Franchement je n'ai pas envie de revivre ce cycle infernal deux fois. Tu dois me faire confiance-J'ai confiance en toi. C'est aux femmes que