Julien a jeté un regard inquiet en direction de Lyne, redoutant qu’elle ne tombe de cheval. L’intensité de son regard n’est pas passée inaperçue. Un employé, attentif à ses moindres gestes, s’est approché de lui et lui a conseillé : « M. Alber, pourquoi ne venez-vous pas en aide à Mme Gauthier avec son cheval ? » Tous les employés du groupe Alber savaient parfaitement que Julien faisait la cour à Lyne.Julien s’est préparé à s’avancer pour guider le cheval de Lyne, mais avant qu’il n’ait eu le temps de faire le moindre mouvement, celle-ci s’est tournée et est montée sur sa monture avec une telle aisance, une légèreté presque aérienne, qu’elle n’a pas eu besoin d’aide. Sa maîtrise du cheval était indéniable. Les autres, eux, avaient encore besoin de l’assistance pour monter, certains ajustant même la selle ou la posture du cheval.En voyant cette scène, Julien n’avait d’autre choix que d’admirer en silence. Ses yeux, remplis d’un éclat d’étonnement et d’appréciation, ont suivi la silho
En entendant une telle réponse, Julien a froncé légèrement les sourcils, une lueur de doute dans le regard.« Normalement, ce cheval est plutôt bien élevé », a expliqué ce jeune employé, « mais il se peut qu’il ait pris peur en voyant autant de monde aujourd’hui. »Julien s’est pincé les lèvres, déconcerté. Cette explication lui semblait bien trop simpliste. Il se sentait soudainement accablé par un sentiment de défaite écrasante. Après tout, il venait de frôler la mort dans les griffes d’un tigre qu’il avait lui-même élevé dans son parc safari, et voilà qu’un cheval qu’il avait pris soin d’entraîner ne répondait même pas à son ordre. Il avait été humilié en public, devant sa femme préférée. Quelle journée ! Changer de cheval à ce moment-là serait un aveu de faiblesse qu’il n’était pas prêt à faire.Alors qu’il se perdait dans ses pensées, une silhouette s’est profilée dans le lointain : Lyne arrivait à toute allure sur un cheval noir, se déplaçant avec une grâce presque irréelle, lég
Quelqu’un s’est adressé au réalisateur avec une question apparemment anodine : « M. Alber et Mme Gauthier se sont-ils remariés ? »Le réalisateur a pincé les lèvres, un léger rictus effleurant son visage. Il a répondu avec un calme glacé : « Non, croyez-vous vraiment qu’ils se lanceraient dans un tel programme s’ils étaient remariés ? »« M. Alber est-il l’investisseur derrière ce projet ? »« Bien sûr. »« Essaie-t-il de profiter de cette occasion pour reconquérir Mme Gauthier ? »...À ce moment-là, Lyne, assise sur son cheval, affichait un visage rouge de colère. Derrière elle, Julien, imposant et silencieux, se tenait tel un roc. L’odeur boisée du pin, qui émanait de lui, semblaient envelopper l’air d’une intensité presque palpable. Lyne s’est sentie gênée, une sensation inconfortable de proximité s’emparant d’elle. Elle n’avait aucune envie d’être aussi près de lui, mais elle n’arrivait pas à s’échapper.Julien, dans un mouvement fluide, s’est penché légèrement vers elle, tirant l
Cette phrase résumait si parfaitement la situation qu’elle a laissé Julien sans voix. Il a ouvert la bouche, mais aucun mot ne semblait pouvoir en sortir. En vérité, il était difficile de contester la véracité de ce qui venait d’être dit. Il n’avait, il faut l’admettre, que peu d’affection pour les chevaux, son unique intérêt résidant dans l’argent.Il a pincé les lèvres, un soupir s’est échappé de sa poitrine, et il a murmuré d’une voix basse : « Tu as raison. Mais ne le dis à personne d’autre, je ne peux pas me permettre d’être discrédité. »Lyne s’est tournée vers lui juste à temps pour frôler la barbe de son menton. Un picotement fugace, une douleur sourde qui l’a fait inconsciemment reculer d’un pas.Julien a resserré sa prise autour de sa taille et, d’un ton grave, a dit : « Ne bouge pas. Et si tu me faisais tomber, plus tard ? »Lyne est restée silencieuse, un léger sourire en coin, incapable de répondre immédiatement.Le cheval brun les a transportés sur son dos, prenant peu à
C’est pourquoi, à cette époque, il avait tout mis en œuvre pour garder cet enfant, dans l’espoir de préserver Jan dans ce monde.Mais qui aurait pu imaginer que derrière tout cela se cachait le stratagème de Jan, ou plutôt, celui d’Adrian ?À présent, il n’était plus question de regrets. Peu importe combien de fois il se repasserait la scène dans sa tête, cela n’aurait plus aucun sens.Julien, d’un ton lourd de sens, a murmuré : « J’ai aussi cédé à l’illusion. Cet incident nous a profondément affectés, toi comme moi. »Lyne a pincé ses lèvres. En évoquant cet épisode, bien que son cœur puisse encore se serrer, la douleur s’était atténuée avec le temps. Le temps, après tout, est un véritable baume pour les blessures de l’âme.« Oublie ça. Ne revenons pas là-dessus », a-t-elle dit d’une voix calme, mais ferme.Julien, légèrement agacé, a répliqué : « Pourquoi devrais-je l’oublier ? Dis-moi ce que tu en penses, tous les reproches que tu as accumulés. Je veux savoir jusqu’où j’ai dépassé l
Julien, le visage marqué par une gravité peu coutumière, a répondu d’un ton froid, presque glacial :« Bien sûr que je ne l’admets pas. Je ne suis pas aveugle, et je ne vois pas comment il serait possible de tomber amoureux d’elle. »Lyne a laissé échapper un petit rire moqueur, un éclat léger qui trahissait à peine la curiosité croissante qui la rongeait : « Vraiment ? Pourtant, on raconte que ta mère lui a donné une somme d’argent pour la forcer à te quitter et l’inciter à partir à l’étranger. Votre histoire d’amour, si poignante et romantique, a fait le tour de notre cercle. »Julien, d’un geste rapide, a balayé cette insinuation avec un mépris palpable :« Quoi ? Une somme d’argent ? Sophie voulait partir étudier à l’étranger mais elle était sans le sou, alors elle est venue voir ma mère. Elle a demandé aux médias de faire pression sur elle. Ma mère, craignant que cela n’entache sa réputation, a cédé à contrecœur en lui donnant une somme d’argent. Si l’histoire a pris une telle amp
Comment pouvait-il se souvenir aussi distinctement de ces détails ?Les deux premiers cadeaux, elle les a gardés en mémoire avec une clarté saisissante. Le dernier, quant à lui, elle le rejetait complètement, influencée par l’apparition soudaine de Sophie et de son enfant. Elle n’avait même pas accordé à ce présent un second regard. Elle s’est rappelé seulement l’éclat du diamant qui avait failli l’aveugler.À présent, en repensant à ces détails, elle a réalisé que Julien avait une véritable obsession pour les cadeaux. Les plus somptueux semblaient être systématiquement offerts lors de leurs anniversaires de mariage.Le visage de Lyne s’est crispé.Julien a dit avec une légère pointe de regret : « Bien que ces objets ne m’aient pas été directement offerts par toi, tous ont été soigneusement préparés par mes soins. Chaque pièce était la plus précieuse. Lucien disait que, chaque fois qu’il te donnais un cadeau, il pouvait voir ton visage s’illuminer ; tu semblais ne prêter attention qu’a
« Viens tout de suite à l’hôtel Hilton pour le dîner. »La voix de l’homme était froide et indifférente.Lyne était ravie lorsqu’elle a reçu l’appel de Julien.« Je suis à l’hôpital... »Julien a raccroché avant qu’elle n’ait pu terminer sa phrase.Julien, son mari, était en voyage d’affaires depuis plus de deux mois, et c’était la première fois qu’il prenait l’initiative de l’appeler.Bien que son attitude soit toujours aussi froide, Lyne était très heureuse.Il s’est également souvenu que c’était aujourd’hui leur troisième anniversaire de mariage. Il lui avait certainement préparé une surprise.Bien que fatiguée, elle était comblée de joie à ce moment-là, et elle a rapidement quitté l’hôpital avec le résultat de l’examen.Quelle coïncidence ! Elle avait aussi de bonnes nouvelles à annoncer à Julien.Dès qu’elle est sortie de la voiture, elle a été encerclée.D’innombrables journalistes se sont rassemblés autour d’elle, lui bloquant le passage.Lyne ne pouvait s’empêcher de sourire. J
Comment pouvait-il se souvenir aussi distinctement de ces détails ?Les deux premiers cadeaux, elle les a gardés en mémoire avec une clarté saisissante. Le dernier, quant à lui, elle le rejetait complètement, influencée par l’apparition soudaine de Sophie et de son enfant. Elle n’avait même pas accordé à ce présent un second regard. Elle s’est rappelé seulement l’éclat du diamant qui avait failli l’aveugler.À présent, en repensant à ces détails, elle a réalisé que Julien avait une véritable obsession pour les cadeaux. Les plus somptueux semblaient être systématiquement offerts lors de leurs anniversaires de mariage.Le visage de Lyne s’est crispé.Julien a dit avec une légère pointe de regret : « Bien que ces objets ne m’aient pas été directement offerts par toi, tous ont été soigneusement préparés par mes soins. Chaque pièce était la plus précieuse. Lucien disait que, chaque fois qu’il te donnais un cadeau, il pouvait voir ton visage s’illuminer ; tu semblais ne prêter attention qu’a
Julien, le visage marqué par une gravité peu coutumière, a répondu d’un ton froid, presque glacial :« Bien sûr que je ne l’admets pas. Je ne suis pas aveugle, et je ne vois pas comment il serait possible de tomber amoureux d’elle. »Lyne a laissé échapper un petit rire moqueur, un éclat léger qui trahissait à peine la curiosité croissante qui la rongeait : « Vraiment ? Pourtant, on raconte que ta mère lui a donné une somme d’argent pour la forcer à te quitter et l’inciter à partir à l’étranger. Votre histoire d’amour, si poignante et romantique, a fait le tour de notre cercle. »Julien, d’un geste rapide, a balayé cette insinuation avec un mépris palpable :« Quoi ? Une somme d’argent ? Sophie voulait partir étudier à l’étranger mais elle était sans le sou, alors elle est venue voir ma mère. Elle a demandé aux médias de faire pression sur elle. Ma mère, craignant que cela n’entache sa réputation, a cédé à contrecœur en lui donnant une somme d’argent. Si l’histoire a pris une telle amp
C’est pourquoi, à cette époque, il avait tout mis en œuvre pour garder cet enfant, dans l’espoir de préserver Jan dans ce monde.Mais qui aurait pu imaginer que derrière tout cela se cachait le stratagème de Jan, ou plutôt, celui d’Adrian ?À présent, il n’était plus question de regrets. Peu importe combien de fois il se repasserait la scène dans sa tête, cela n’aurait plus aucun sens.Julien, d’un ton lourd de sens, a murmuré : « J’ai aussi cédé à l’illusion. Cet incident nous a profondément affectés, toi comme moi. »Lyne a pincé ses lèvres. En évoquant cet épisode, bien que son cœur puisse encore se serrer, la douleur s’était atténuée avec le temps. Le temps, après tout, est un véritable baume pour les blessures de l’âme.« Oublie ça. Ne revenons pas là-dessus », a-t-elle dit d’une voix calme, mais ferme.Julien, légèrement agacé, a répliqué : « Pourquoi devrais-je l’oublier ? Dis-moi ce que tu en penses, tous les reproches que tu as accumulés. Je veux savoir jusqu’où j’ai dépassé l
Cette phrase résumait si parfaitement la situation qu’elle a laissé Julien sans voix. Il a ouvert la bouche, mais aucun mot ne semblait pouvoir en sortir. En vérité, il était difficile de contester la véracité de ce qui venait d’être dit. Il n’avait, il faut l’admettre, que peu d’affection pour les chevaux, son unique intérêt résidant dans l’argent.Il a pincé les lèvres, un soupir s’est échappé de sa poitrine, et il a murmuré d’une voix basse : « Tu as raison. Mais ne le dis à personne d’autre, je ne peux pas me permettre d’être discrédité. »Lyne s’est tournée vers lui juste à temps pour frôler la barbe de son menton. Un picotement fugace, une douleur sourde qui l’a fait inconsciemment reculer d’un pas.Julien a resserré sa prise autour de sa taille et, d’un ton grave, a dit : « Ne bouge pas. Et si tu me faisais tomber, plus tard ? »Lyne est restée silencieuse, un léger sourire en coin, incapable de répondre immédiatement.Le cheval brun les a transportés sur son dos, prenant peu à
Quelqu’un s’est adressé au réalisateur avec une question apparemment anodine : « M. Alber et Mme Gauthier se sont-ils remariés ? »Le réalisateur a pincé les lèvres, un léger rictus effleurant son visage. Il a répondu avec un calme glacé : « Non, croyez-vous vraiment qu’ils se lanceraient dans un tel programme s’ils étaient remariés ? »« M. Alber est-il l’investisseur derrière ce projet ? »« Bien sûr. »« Essaie-t-il de profiter de cette occasion pour reconquérir Mme Gauthier ? »...À ce moment-là, Lyne, assise sur son cheval, affichait un visage rouge de colère. Derrière elle, Julien, imposant et silencieux, se tenait tel un roc. L’odeur boisée du pin, qui émanait de lui, semblaient envelopper l’air d’une intensité presque palpable. Lyne s’est sentie gênée, une sensation inconfortable de proximité s’emparant d’elle. Elle n’avait aucune envie d’être aussi près de lui, mais elle n’arrivait pas à s’échapper.Julien, dans un mouvement fluide, s’est penché légèrement vers elle, tirant l
En entendant une telle réponse, Julien a froncé légèrement les sourcils, une lueur de doute dans le regard.« Normalement, ce cheval est plutôt bien élevé », a expliqué ce jeune employé, « mais il se peut qu’il ait pris peur en voyant autant de monde aujourd’hui. »Julien s’est pincé les lèvres, déconcerté. Cette explication lui semblait bien trop simpliste. Il se sentait soudainement accablé par un sentiment de défaite écrasante. Après tout, il venait de frôler la mort dans les griffes d’un tigre qu’il avait lui-même élevé dans son parc safari, et voilà qu’un cheval qu’il avait pris soin d’entraîner ne répondait même pas à son ordre. Il avait été humilié en public, devant sa femme préférée. Quelle journée ! Changer de cheval à ce moment-là serait un aveu de faiblesse qu’il n’était pas prêt à faire.Alors qu’il se perdait dans ses pensées, une silhouette s’est profilée dans le lointain : Lyne arrivait à toute allure sur un cheval noir, se déplaçant avec une grâce presque irréelle, lég
Julien a jeté un regard inquiet en direction de Lyne, redoutant qu’elle ne tombe de cheval. L’intensité de son regard n’est pas passée inaperçue. Un employé, attentif à ses moindres gestes, s’est approché de lui et lui a conseillé : « M. Alber, pourquoi ne venez-vous pas en aide à Mme Gauthier avec son cheval ? » Tous les employés du groupe Alber savaient parfaitement que Julien faisait la cour à Lyne.Julien s’est préparé à s’avancer pour guider le cheval de Lyne, mais avant qu’il n’ait eu le temps de faire le moindre mouvement, celle-ci s’est tournée et est montée sur sa monture avec une telle aisance, une légèreté presque aérienne, qu’elle n’a pas eu besoin d’aide. Sa maîtrise du cheval était indéniable. Les autres, eux, avaient encore besoin de l’assistance pour monter, certains ajustant même la selle ou la posture du cheval.En voyant cette scène, Julien n’avait d’autre choix que d’admirer en silence. Ses yeux, remplis d’un éclat d’étonnement et d’appréciation, ont suivi la silho
« M. Alber, Mme Gauthier, souriez ! » Un membre de l’équipe du directeur, qui marchait devant eux, s’est retourné soudainement et a lancé ces mots dans leur direction.À ce moment-là, la lumière du soleil, douce et dorée, se déversait juste derrière eux, les enveloppant d’un éclat presque magique, comme si elle cherchait à embellir leur présence d’une touche d’or pur.Le sourire de Lyne n’était pas encore totalement effacé de son visage. Elle a serré la main de Julien, se tournant discrètement tout en adressant à son tour un sourire, ses sourcils légèrement haussés, brillants, comme illuminés par une éclatante joie intérieure. Julien, quant à lui, a laissé sa main capturer la sienne avec une nonchalance apaisée, sa posture décontractée, presque paresseuse, son aura émanant une réserve tranquille et une indifférence maîtrisée. Un léger sourire, teinté d’une vague d’impuissance, effleurait ses lèvres, tandis que ses yeux, tout à fait empreints de tendresse, ne la quittaient pas.Les sour
Le visage de Lyne était défiguré par le choc. « Conduis ! » a-t-elle ordonné d’une voix glaciale.Le chauffeur, sous l’emprise de la tension palpable, a appuyé immédiatement sur l’accélérateur et la voiture a démarré en trombe.Julien, pétrifié, est resté assis dans un état de choc, le regard vague et l’esprit encore en proie à la confusion.Le réalisateur, d’une voix incertaine, n’a pas pu s’empêcher de poser une question : « M. Alber, votre fameux ami tigre… ne semble pas vous reconnaître ? »Julien, d’un coup d’œil fuyant, a fixé le directeur sans la moindre émotion et a répondu d’une voix aussi détachée que possible : « Je me suis trompé. Mon ami n’est pas celui-là. »La foule, spectatrice de la scène, n’a pas pu retenir un éclat de surprise mêlé d’un rire nerveux. Un tel retournement de situation, aussi absurde qu’inattendu, laissait une étrange impression.Lyne, de son côté, n’a pas manqué de jeter à Julien un regard méprisant. Cet homme, qui venait de clamer avec une conviction