Inconsciemment, elle a tendu la main et a saisi la sienne, puis s'est apprêtée ensuite à la retirer. Mais Julien l’a resserrée une fraction de seconde, son regard ancré dans le sien :« Tu as perdu du poids. »Simon, se tenant légèrement à l'écart, a toussé bruyamment. Pas étonnant que Julien, connu pour sa germaphobie, prenne l'initiative de lui serrer la main. Aurait-il une arrière-pensée ?Dès que Simon a toussé, Julien a relâché la main de Lyne. Lyne n’a pas pu s'empêcher de lever les yeux au ciel devant son comportement. Mais Julien avait l’air satisfait, il a exposé un sourire doux.« Comme elle est adorable ! » s’est-il dit intérieurement.La foule échangeait des plaisanteries tout en récupérant les clubs auprès du caddie. Simon, se sentant de plus en plus à l'aise, a proposé en souriant :« Jouons quelques coups avant de passer aux choses sérieuses. »Julien, habituellement focalisé sur la finance, s'était dernièrement intéressé à la haute technologie et à l'industrie, mais i
Bien qu'ils partagent rarement des moments de proximité, leur complicité avait atteint des sommets inégalés. Les pupilles de Julien, sombres et profondes, reflétaient le visage délicat de Lyne comme si elles captaient l'essence d'un lac tranquille, frémissant sous le poids de secrets inavoués.Un vide se faisait sentir dans sa main. Lyne, perçant ce manque, l’a fixé avec irritation et, les lèvres pincées d'un air provocateur, a lancé :« C’est terrible ! »Elle l’a dépassé alors, laissant un air de défaite flotter sur le visage de Julien. Ce commentaire, bien qu'amer, n'était pourtant pas injustifié. Repensant aux moments passés ensemble, il se disait que son comportement aurait dû lui suffire.Observant Lyne, il a murmuré entre ses dents serrées :« Un pur mensonge ! »Simon, témoin de l'échange et scrutant le visage de sa nièce, a choisi promptement de s'éclipser.« Tiens, essaie un peu cela. »Lyne a éclaté de rire et a dit :« Je ne suis pas très douée, tu sais. »Les autres riaie
Sur le green, il se tenait avec une posture impeccable, baigné par une lumière qui dorait légèrement sa silhouette, lui conférant un éclat presque céleste. Penché, il s’apprêtait à récupérer la balle.À cet instant, Lyne, d’un mouvement un peu maladroit, s'est élancée et a raté son coup. La balle, échappant à tout contrôle, a filé droit vers le poignet de Julien. Un silence suspendu a enveloppé la foule.« M. Alber… »Le visage de Julien s’est décomposé sous la douleur alors qu'il serrait son poignet, une sueur froide perlant son front. Après un moment de crispation, il s’est redressé lentement et a marché vers eux, sa démarche raide témoignant de sa souffrance contenue.Un soupir de soulagement s’est échappé de la foule. Simon, les sourcils froncés, a lancé un regard accusateur vers Lyne et a dit :« Votre précision est effrayante aujourd'hui. »Il suspectait une vendetta personnelle de la part de Lyne, dont le cœur s’est serré. Ce moment d’inattention n’était pas intentionnel, et vo
Lyne a levé les yeux pour croiser son regard. La tension dans la gorge de Julien s’est faite sentir alors qu'il murmurait, un brin taquin : « Tu t’inquiètes pour moi, c'est ça ? »Lyne a balayé la zone du regard, son poignet était visiblement enflé, les bleus ressortant de manière spectaculaire.« Non, ce n’est pas le cas. Je crains que tu ne comptes un peu trop sur moi ! » a-t-elle répliqué avec une pointe d'ironie.Julien a esquissé un sourire en coin et a rétorqué, « C'est précisément ce que je pense. »Lyne est restée sans voix devant lui.Julien a baissé lentement sa main, la regardant avec un sourire espiègle :« Lyne, avoue-le, tu t’inquiètes pour moi, plus que tu ne le voudrais admettre. Tu es incroyablement douée au golf, et pourtant, tu as raté ton dernier coup. C'était le trac, n'est-ce pas ? »Ses mots tombaient comme des pierres dans un lac tranquille, créant des ondulations à la surface.Ses sourcils délicats ont frémi, mais elle a relevé la tête, gardant son visage froid
Il se tenait là, grand et froid, avec une aura un peu intimidante, et parlait d'une voix indifférente :« S'il vous plaît, sortez et appelez ma femme. »Sur ces mots, les alentours sont devenus instantanément silencieux.L’expression d’une infirmière s’est assombrie, son regard rempli de déceptions n’a pas pu s'empêcher de se poser sur la femme à l'extérieur dont le tempérament était élégant et les traits étaient brillants.Il fallait dire que ces deux étaient faits l’un pour l’autre, c’était un match parfait.Elles sont sorties et ont regardé Lyne, leur ton léger et peu cordial :« Madame, votre mari vous a demandé d'entrer. »Lyne a levé les yeux au ciel.Son mari ?Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?C'est le poignet de Julien qui a été frappé, ou son cerveau ?Avec un peu d'indignation dans la poitrine, elle est entrée dans le service avec son téléphone et a dit :« Julien, qui est mon mari ? »Julien lui a lancé un regard narquois, son ton se modérant : « Qu’en penses-tu
La culpabilité qui avait agité le cœur de Lyne s'est évanouie comme un éclair. Après quelques secondes d'attente tendue, elle est restée impassible, jetant à peine un coup d'œil au médecin à ses côtés :« Devrions-nous lui faire passer un scanner cérébral pour vérifier s'il n'y a pas de saignement dans le cerveau ? Je vois qu’il est devenu fou ! » Les médecins présents étaient bouche bée.Sur ces mots, le visage de Julien s’est crispé légèrement. Autour d'eux, les membres de l'équipe médicale ont commencé à s'occuper de ses poignets, tandis que le président s'affairait à organiser un salon VIP à l'étage.Un moment plus tard, Lyne a sorti une carte de sa poche et l’a tendu au président.« La blessure de M. Alber est due à ma faute. Je suis responsable de tous les frais médicaux nécessaires. Veuillez les déduire directement de cette carte. »Le président a paru figé, hésitant encore, quand la voix de Julien a retenti faiblement :« Prenez sa carte. À partir de maintenant, pour tout ce
Elle a baissé les yeux et a laissé échapper un sourire énigmatique, avant de relever ses prunelles d'un éclat clair et glacial :« Mlle Petit, je ne tempère mes mots que par respect pour votre père. Si vous voulez que je fasse preuve de politesse envers vous, vous devriez me respectez en premier. »Félicia a pâli, son rire s'éteignant brusquement.« Que voulez-vous insinuer ? »Lyne lui a offert un sourire où se lisait une indifférence glaciale.« Julien, s'il n'était pas divorcé et s'il n'avait pas été mêlé à des scandales, croyez-vous vraiment que la famille Alber envisagerait une alliance avec les Petit, votre famille ? Vous vous imaginez être un parti enviable, mais savez-vous que Julie a son plan B, plan C, plan D ? »Julien était certes entaché de scandales, mais il n'était pas particulièrement ardu de trouver une noble célibataire.La famille Petit n'était pas vue comme une puissance dominante, bien qu'elle ait récolté quelques bénéfices modestes ces dernières années grâce à ses
Depuis le balcon, Lyne a passé un appel à Simon, l'urgence perçant sa voix.« C'est sérieux, l’hospitalisation est nécessaire… »Elle espérait que Simon trouverait un moyen de l'extraire de cette situation.En réponse, Simon s’est montré inflexible :« Tu ne peux pas partir tant que tu n'as pas signé le contrat ! »Lyne est demeurée silencieuse, absorbée par la gravité de la situation.La maxime de Simon était claire : le profit avant la famille !Peu après, il lui a envoyé la version numérique du contrat qu'il avait préparée. Il lui a demandé également de trouver un endroit pour l'imprimer afin que Julien puisse le signer.Lyne observait Julien, qui, plongé dans ses pensées, tapotait sur l'ordinateur du salon tout en discutant au téléphone avec son assistant, les sourcils froncés par la concentration.Dans le service VIP où tout était à disposition, l'imprimante ne faisait pas exception.Lyne a imprimé le document à la hâte et a vérifié attentivement le contenu plusieurs fois, s'assur
Julien a plongé son regard sombre dans celui de Lyne, un mélange de nervosité et de détermination se lisant sur ses traits. D’une voix à la fois légère et empreinte de gravité, il a continué : « Lyne, je ne suis qu’un être humain. Je ne peux pas ramener les morts à la vie, ni effacer les erreurs du passé. Tout ce que je peux faire, c’est m’efforcer de réparer, autant que possible. Mais pour cela, j’ai besoin de toi. Regarde-moi comme un prétendant ordinaire, pas comme un coupable que tu juges déjà condamné. Je ne te demande pas de m’aimer à nouveau, juste une chance… une seule. »Son ton restait sincère, mais Lyne a senti une tension sous-jacente dans ses mots, comme s’il retenait son souffle. Elle a baissé les yeux, évitant son regard, et a acquiescé en silence.Leur relation, autrefois empreinte d’une passion tumultueuse, semblait aujourd’hui flottante, suspendue dans un équilibre étrange. Lyne ne ressentait plus pour lui cette intensité protectrice, cet amour fragile qu’elle avait t
Julien s’est tenu devant l’imposante porte en bois de l’église et a frappé trois fois, ses coups résonnant dans le silence.Presque aussitôt, une religieuse est apparue, glissant avec grâce dans l’embrasure de la porte. En reconnaissant Julien, elle a esquissé un sourire chaleureux avant de tracer une croix sur sa poitrine en guise de bénédiction, puis s’est écartée pour leur faire place.Lyne a demandé, une légère ironie dans la voix : « Toi, ici ? Depuis quand as-tu des privilèges jusque dans une église ? »Julien a arqué un sourcil : « J’ai bien plus de ‘superpouvoirs’ que tu ne peux l’imaginer. »Lyne, impuissant, a roulé des yeux.À ce moment-là, le prêtre de l’église est apparu au détour d’une allée. Son visage rayonnait de bienveillance, et il les a salués d’un ton cordial : « Bonjour, M. Alber. Est-ce votre épouse ? »Avant que Julien n’ait le temps de répondre, Lyne, un sourire malicieux au coin des lèvres, s’est avancée d’un pas et a déclaré avec une désinvolture feinte : « N
Le regard de Julien s’est posé longuement sur Lyne, ses traits marqués par une inquiétude qu’il ne pouvait dissimuler : « Tu es blessée ? »Sa question flottait dans l’air comme une confession. Une pointe de culpabilité transparaissait dans ses mots. Il savait qu’il avait perdu pied la veille, que ce moment de passion retrouvée avait été si soudain, si intense, qu’il en avait oublié toute mesure. Après tout, cela faisait près d’un an qu’ils n’avaient pas partagé une telle intimité, et cette nuit semblait avoir fait exploser les digues de leur retenue.Lyne a détourné légèrement la tête, ses oreilles rosissant imperceptiblement. Cependant, son visage restait impassible, son ton posé : « Non. »Sans offrir d’explication supplémentaire, elle a ouvert la portière et est descendue de la voiture. Une fois dehors, elle a ajusté son masque et est entrée précipitamment dans la pharmacie.Julien l’a observée, immobile, avant de garer la voiture. Il l’a suivie à l’intérieur. Là, il a aperçu Lyne
Julien s’est hâté de la soutenir. Il lui a adressé un sourire désolé, mais ses mots, eux, restaient francs et directs : « Tu n’es plus aussi en forme qu’avant. »Lyne a haussé un sourcil, indifférente en apparence. Son regard, cependant, semblait trahir une émotion qu’elle s’efforçait de dissimuler. Julien, troublé, a pensé y discerner autre chose, un éclat qu’il ne parvenait pas à définir.Repoussant les obligations du matin et le déjeuner d’affaires prévu, il avait choisi de rester là, près d’elle, à attendre qu’elle se réveille. Ces instants volés à la routine avaient un goût sucré, presque irréel, comme si le monde entier s’était mis en pause pour leur laisser un espace. Il avait l’impression qu’un pont s’était reconstruit entre eux, que tout pouvait être réparé.Mais Lyne, rassemblant ses forces, s’est stabilisée. D’un geste faible mais déterminé, elle l’a repoussé et a ouvert la porte pour sortir seule, sans la moindre hésitation. Julien, surpris, s’est raidi légèrement avant de
La franchise et la brutalité de l’homme ont surpris Lyne d’une manière inattendue. Sa férocité, combinée à sa domination évidente, laissait entrevoir qu’il n’avait nul besoin de preuves supplémentaires pour affirmer son autorité. Son souffle portait encore la légère empreinte du vin qu’il avait bu, une odeur enivrante qui s’échappait de ses lèvres, une fragrance douce et brûlante qui ne pouvait que captiver Lyne.Ses grandes mains se sont emparées des épaules délicates de Lyne, de sa taille fine et de ses courbes subtiles, la rapprochant de lui avec une insistance douce et pleine de promesses. Leur corps s’est frôlé, s’est pressé, nu contre nu. Il était pressé de la frotter contre lui, comme si tout le poids du désir qu’il portait en lui devait être libéré. Julien a réalisé alors que la vie pouvait être bien plus merveilleuse qu’il ne l’avait jamais cru.Le visage de Lyne, d’un rouge écarlate, était contraint d’accepter ce baiser, ardent et fougueux, qui s’abattait sur ses lèvres comme
Après une soirée épuisante passée à travailler dans la cuisine, Lyne ressentait cette sensation de graisse sur sa peau. Un bain chaud s’imposait. Elle a versé avec soin quelques gouttes d’huiles essentielles parfumées et des sels dans l’eau du bain, créant un mélange de couleurs vives et de teintes rouges qui se diffusaient dans l’eau. Lyne a enfilé son masque de beauté, s’est débarrassée de ses vêtements, et a glissé lentement dans l’eau chaude. Un soupir de satisfaction s’est échappé de ses lèvres. C’était le genre de moment que l’on ne se permet pas assez souvent, un instant d’intimité et de bien-être où le monde extérieur semblait disparaître.Elle s’est allongée dans la baignoire, fermant les yeux un instant avant de se saisir de la tablette qu’elle avait mise de côté. Le film qu’elle avait commencé à regarder semblait parfait pour cette soirée de détente. Parfois, elle éclatait de rire, d’autres fois, elle restait silencieuse.Au bout de vingt minutes, un bruit soudain à la port
Lyne est sortie de la cuisine et a posé immédiatement son regard sur les résultats de Julien. Elle a pris la pâte entre ses mains et lui a jeté un regard à la fois interrogateur et amusé.Julien a haussé un sourcil, son sourire s’élargissant comme si un compliment était imminent, attendant manifestement une reconnaissance de son effort.Lyne s’est contentée de tirer légèrement sur le coin de ses lèvres et a dit, avec un ton qui n’était ni totalement élogieux ni dédaigneux : « Pas mal. »Le sourire de Julien s’est transformé en un éclat de joie sincère. Jamais il ne s’était senti aussi accompli, même lors de la réussite d’un projet d’envergure de plusieurs centaines de millions d’euros !Cependant, un imprévu est survenu. Les pizzas, fraîchement sorties du four, se sont avérés avoir des fonds cassés.Julien a froncé les sourcils, visiblement contrarié : « Qui a réglé la température du four ? C’est sûrement à cause de la chaleur excessive que les fonds des pizzas se sont brisés ! »Devan
Christelle a pincé les lèvres, un regard pensif se posant sur Julien. Elle a demandé avec une curiosité mêlée d’incrédulité : « Mangez-vous alors des légumes bouillis tous les jours ? »Julien, d’un ton plat, a répondu : « Pas vraiment. Les légumes que je mange sont des produits bio spécialisés, cultivés dans des conditions aseptiques. L’eau est également bio, importée de l’étranger, et nous n’ajoutons que très peu d’assaisonnement. »Christelle a tourné son regard vers Lyne, qui a acquiescé doucement, comme si cette réalité était devenue une sorte de norme pour elle : « C’est comme ça qu’il vit, c’est sa manière à lui. »Julien suivait un régime particulièrement strict, ayant une diététicienne spécialisée pour élaborer des recettes qui ne l’incitaient pas à consommer des aliments trop lourds. La cuisine de Lyne, avec ses saveurs exubérantes, n’avait donc que peu de place dans ses habitudes alimentaires. Le lui faire manger des plats lourds semblait aussi ardu que de lui faire avaler d
Christelle s’est pliée en deux de rire, tout en hochant vigoureusement la tête : « Je suis d’accord, la pizza, c’est définitivement ma préférée ! »Julien, un léger soupir de soulagement échappant de ses lèvres, semblait moins gêné désormais, notamment grâce à l’intervention de Lyne qui l’avait bien soutenu. Il a récupéré les légumes directement dans l’évier et, d’un geste décidé, les a jetées à la poubelle.Lyne, quant à elle, a décidé de laisser Christelle se charger de laver les légumes, tandis que Joëlle et Géraldine s’occupaient de la préparation de la farine. Elle a confié à Julien la tâche de couper les légumes.Julien a retroussé ses manches, tenant fermement le couteau. Avec un air concentré, il s’est tourné vers Lyne : « Lyne, quelle est l’épaisseur idéale pour couper les carottes ? »Elle a répondu en toute simplicité, mais avec une précision professionnelle : « Eh bien, pas trop fine, pas trop épaisse, modérément… environ cinq millimètres ! »Julien a posé le couteau et s’e