Au cœur d’une soirée voilée de mystères, Julien a découvert auprès de Ronnie non pas le lieu où se cachait Ernest, mais une vérité bien plus sombre.Avec une sérénité glaciale, dépourvue de toute colère ou de frémissement, il manifestait une froideur jusqu'au bout des doigts, sinistre et terrifiante.Dans l’isolement cruel du sanatorium, il a emprisonné Sophie, lui interdisant de faire le moindre mouvement sans son consentement explicite. Malgré les larmes et les cris déchirants de cette femme, Julien restait de marbre.La disparition d'Ernest se dissolvait comme une pierre lancée dans l’abysse de la mer, sans laisser de trace. Julien multipliait les démarches, les contacts, mais tout effort semblait vain.Au bureau du groupe Alber, l’atmosphère était lourde. Gabriel, après avoir frappé à la porte, est entré timidement, ne quittant pas Julien du regard, qui paraissait épuisé et transi depuis plusieurs jours.« Monsieur, nous avons examiné toutes les caméras de surveillance du quartier.
Dans la pénombre du bureau, Julien s'est arrêté net, son visage fermé et sévère trahissant une urgence palpable. Il a pris la parole, sa voix portant un poids lourd de révélations :« Je sais que c'est Sophie qui est derrière tout ça. Elle est la responsable du récent accident de voiture et celui d’il y a trois ans. Mais ce jour-là, c’est Xavier qui est monté dans la voiture et il a fini par être la victime. Sophie est rusée, manipulatrice… tout ce qu'elle t'a fait, c'était calculé. Je regrette de ne pas avoir vu clair plus tôt. »Ses yeux, sombres et intenses, se fixaient sur Lyne. Ses lèvres pincées, son visage exprimait une appréhension croissante.Lyne a soutenu brièvement son regard, son expression impénétrable et détachée. Les mots de Julien semblaient peser lourd dans l'air, provoquant un frémissement chez tous les présents. On pouvait presque sentir la tension qui s'échappait peu à peu de la pièce.Le cœur de Julien semblait s'alourdir à chaque seconde qui passait. Lyne s’est l
Elle était innocente, pourtant les accusations pleuvaient. La famille Alber avait une dette envers elle, une dette oubliée.Julie, le visage marqué par le ressentiment, se remémorait les événements récents avec une froideur palpable :« Quand tu étais à Eurostar, mon amie a croisé Ernest, ce muet a disparu ? Ce n’est pas grave. On ne devrait pas perdre notre temps à le chercher. Et tu devrais aussi couper tous contacts avec cette Sophie. Elle rêve si elle pense pouvoir entrer dans notre famille avec son statut. C'est ridicule ! »La simple idée qu'un enfant supplémentaire puisse partager l'héritage de la famille suffisait à rendre Julie furieuse. Alors pour elle, la disparition d’Ernest était comme une bénédiction des cieux.Julien, la tête baissée puis relevée, lui a répondu d'une voix à peine audible :« Il y a autre chose ? »Annie s’est approchée avec un sourire conciliateur et a dit :« Nous sommes venus discuter avec toi, mon frère. L'anniversaire de papa approche, nous devons or
Annie, le cœur alourdi de déception, a raconté ses tentatives répétées pour rencontrer Adrian : « Je suis allée voir Adrian et il n'a même pas voulu me recevoir. J'ai parcouru maintes fois l'étage de son entreprise, l'attendant pendant des heures, mais il a fait la sourde oreille à mes appels. » Sa voix trahissait un mélange de frustration et de désespoir. « J'ai tout essayé, je lui ai parlé avec toute la douceur possible, mais rien n'y fait. Il refuse obstinément de m'accorder la moindre attention. Mon frère, il faut que tu m'aides, je suis au bout du rouleau ! »Agitée, Annie arpentait la pièce, chaque pas résonnant de son impatience grandissante.Julien, l'observant avec une légère contraction des sourcils, a interrogé d'un ton calme mais perplexe : « Pourquoi cet acharnement ? »Elle s’est arrêtée net, le regard flamboyant’ puis a dit : « Si je baisse les bras, il ne me remarquera plus jamais. Imagine, une femme qui se démène pour attirer l'attention d'un homme ! Et puis, Adrian e
« Mlle Gauthier, permettez-moi de vous présenter ma fille Félicia. Elle est pianiste », a déclaré un monsieur avec une pointe de fierté.Lyne leur a offert un sourire radieux et a répondu avec une politesse teintée d'admiration : « J’ai souvent aperçu les affiches de Mlle Petit lors de mes voyages. Mais je n’ai jamais eu l’opportunité de m’y arrêter pour assister à une représentation. Quel dommage ! »Félicia, élégante et gracieuse, lui a renvoyé un sourire chaleureux et s'est empressée de l'inviter : « Mlle Gauthier, ce serait un honneur de vous avoir parmi nous à ma prochaine représentation. Si vous êtes disponible, j'aimerais beaucoup vous y voir. »Peut-être était-ce une affinité propre aux artistes, mais Félicia rappelait étrangement Sophie par certains traits. Toutes deux dégageaient une aura de douceur et de délicatesse, bien que Félicia ne partage pas la malice parfois perceptible chez Sophie.Durant le repas, les regards de Félicia se posaient fréquemment sur Lyne, ce que cett
Dès que la gifle de Gaspard s'est abattue sur son visage, Réjane a retrouvé instantanément ses esprits. Naturellement pugnace, elle ne prenait pas à la légère les affrontements. Sans un mot, elle a lancé un coup de pied déterminé qui s'est abattue dans le bas du dos de Gaspard.Tandis que Gaspard se tordait de douleur, incapable de formuler une réponse, Réjane, avec une agilité féroce, lui a asséné une gifle retentissante. Elle s’est caressé ensuite la joue, un sourire provocateur aux lèvres.« Oses-tu encore me frapper ? Tu le regretteras. »La colère se lisait sur le front de Gaspard, perlant de sueur, tandis que ses yeux ont lancé des éclairs à leur encontre.« Vous deux, vous ne sortirez pas d'ici aujourd'hui. »D'un mouvement brusque, il a avancé, saisissant le poignet de Lyne avec une force implacable, prêt à l'entraîner vers une pièce adjacente.Réjane a répliqué par une pluie de coups de poing et de pieds, mais Gaspard semblait insensible à ses assauts. Malgré la résistance de
Lyne a marqué une pause, signe d'une impatience croissante : « Non, tu n'es pas allée déposer Mlle Petit ? »Julien, visiblement désorienté, a froncé les sourcils. « Quelle Mlle Petit ? » Son visage trahissait une confusion totale.Lyne le scrutait, cherchant dans ses yeux une quelconque trace de mensonge, mais il semblait sincèrement perdu. Au fond d'elle, une inquiétude naissait : si ce n'était pas lui, alors qui avait pris soin de Félicia ?Julien, captant son regard insistant, a arqué un sourcil et a demandé : « Tu es jalouse ? »Les yeux de Lyne se sont écarquillés et elle a bouillonné intérieurement, exaspérée par cette incompréhension manifeste. Julien, amusé par sa réaction, a saisi son sac avec une douce audace et, un sourire en coin, lui a proposé : « Allons-y, ma voiture n'est que pour toi aujourd'hui. »Hésitante, Lyne s'apprêtait à refuser lorsque Réjane, submergée par l'alcool, a chancelé et s'est effondrée lourdement contre son épaule. Poussant un soupir de résignation,
Le jour où Adrian a fait son retour, il a atterri majestueusement dans son jet privé. Pendant ce temps, Lyne, qui flânait dans le quartier pour quelques emplettes, a reçu un coup de fil de sa part. Ils ont décidé donc de rentrer ensemble.Sur le chemin du retour, Adrian, avec un geste théâtral, a sorti de sa poche un petit paquet exquis, à peine plus gros qu'une paume, et l’a présenté à Lyne : « Tiens, c’est pour toi. »Lyne, surprise, a reconnu immédiatement la marque luxueuse et notoire sur l'emballage. Elle a protesté doucement, « Adrian, je ne peux pas accepter, c’est bien trop pour moi. »Mais Adrian, avec un sourire plein de complicité, a déballé le cadeau : « Rien n’est trop cher pour toi. Ce n’est qu’un bracelet, un petit rien entre amis. Allez, porte-le. »Devant son insistance, Lyne s’est trouvée sans arguments pour refuser. Le bracelet en question était une édition limitée, une pièce de collection introuvable, sertie de diamants multicolores provenant des quatre coins du glo
Rapidement, un officier de police est entré, l’air préoccupé, et a demandé d’une voix autoritaire :« Que se passe-t-il ici ? Pourquoi tant de bruit ? »La femme aux cheveux roses, d’un geste brusque, a couvert la bouche d’Yvette, la maintenant dans un silence inquiétant. « Désolée, je suis constipée ! » a-t-elle lancé, d’un ton sec, comme si cette explication farfelue pouvait justifier l’agitation.Yvette, sous le choc, n’avait pas le temps de réagir, ses yeux s’écarquillant de confusion et d’incrédulité.…Donatien, de son côté, n’avait toujours pas réussi à joindre Delphine, mais il était désormais trop préoccupé par ses propres calculs pour s’en soucier vraiment. La vente de la villa occupait toutes ses pensées. Il avait trouvé un acheteur, un homme d’affaires étranger, à qui il avait habilement menti en prétextant avoir perdu le certificat de propriété ainsi que tous les documents nécessaires. Il voulait vendre la villa trente pour cent moins cher que sa valeur réelle.L’acheteu
Émilie n’a pas pu s’empêcher de cracher avec mépris en fixant son frère : « Maintenant qu’on ne peut plus contacter Julie, son fils Julien ne se laissera pas faire. Je suis certaine que cette femme enceinte est un pion dans leur jeu pour nous déstabiliser. Ils demandent deux millions de dédommagement… Nous n’avons qu’à vendre la villa que nous habitons ! »Les yeux de Donatien se sont illuminés, surpris : « Vendre la villa ? »La Villa Castel Peak valait au moins dix millions. Si elle était vendue, il aurait non seulement de quoi couvrir l’indemnisation, mais aussi une somme confortable pour ses autres projets.Émilie, remarquant l’éclat dans ses yeux, a froncé les sourcils : « Tu veux vraiment la vendre ? »Donatien a répliqué : « Pourquoi pas ? Julie nous a déjà causé assez de tort. Et puis, si elle se met en colère, je trouverai bien un moyen de l’amadouer. Tu sais, quand j’avais accumulé tant de dettes au jeu, elle n’a même pas pris la peine de me quitter. Cette fois encore, elle f
Les policiers étaient tous stupéfaits par la théorie de cette vieille dame.L’un d’eux, visiblement excédé, a pris une profonde inspiration avant de se calmer et de répondre avec fermeté : « Madame, vous êtes légalement responsable de vos déclarations. Les avocats d’intérêt public sont tenus de défendre leurs clients en s’appuyant sur les faits et la loi. Vous avez poussé cette femme enceinte, et cette affaire ne fait aucun doute. Nous ne pouvons pas solliciter un avocat d’intérêt public pour défendre votre cause ! »Yvette a rétorqué aussitôt, sur un ton acéré : « Alors, si vous ne m’aidez pas, vous êtes tous prêts à soutenir ces gens riches ? »Son attitude accusatrice et pleine de ressentiment était presque insupportable.Les policiers, exaspérés, se sont levés d’un coup, leur souffle court, et ont quitté la salle d’interrogatoire. Finalement, deux policières ont fait leur entrée, ont menotté Yvette sans ménagement et l’ont conduite à l’extérieur.Voyant cela, Yvette a cherché aussi
Julie était Mme Alber, alors elle ne pouvait pas jouir de la gloire et de la richesse que lui offrait la famille Alber, tout en déshonorant cette famille en poursuivant une liaison avec un autre homme.Son cœur s’est serré douloureusement, une lourdeur s’est abattue sur sa poitrine alors qu’elle s’étouffait dans un murmure : « Je suis désolée… » Depuis qu’elle avait appris que le bracelet que Donatien lui avait offert ne valait que quelques centaines d’euros, elle avait commencé à entrevoir la véritable nature de cet homme. Mais c’était vraiment lorsqu’elle l’avait vu, de ses propres yeux, à l’hôpital, avec une autre femme enceinte, que la réalité l’avait frappée de plein fouet. N’était-il pas plus simple d’être une veuve riche et puissante ? Pourquoi devait-elle se précipiter dans cette folie et se mettre au service de ces parasites ?La voix de Marie, calme mais inflexible, a percé ses pensées : « Et tes enfants, tu te soucie d’eux ? Julien est débordé par les affaires liées à votr
Elle a pincé légèrement les lèvres et a levé les yeux pour croiser le regard de Julie, avant de s’exprimer d’un ton calme, presque sibyllin : « Oui, je ne t’apprécie pas, mais je ne t’ai rien fait, sais-tu pourquoi ? »Julie, abasourdie, a secoué lentement la tête. Elle comprenait, dans une sorte de confusion, que même si elle était enceinte au début de cette histoire, Marie avait d’innombrables moyens de la faire tomber dans le piège et de la rendre incapable d’épouser Dominique. Pourtant, Marie ne l’avait jamais fait. Elle s’était simplement montrée un peu froide avec Julie, mais en apparence, elle avait toujours fait preuve d’une certaine bienveillance et d’un respect.À l’instant même où Julie entendait les paroles de Marie, une vague de culpabilité s’insinuait dans son cœur. Comparée à Yvette et Émilie, Marie, malgré son apparente froideur, était déjà une figure de bienveillance et de sagesse.Marie, toujours aussi implacable dans ses propos, s’est pincé les lèvres avant de poursu
Gabriel se trouvait dehors lorsqu’il a entendu Julien clore l’appel, avant de frapper à la porte et d’entrer d’un pas déterminé.« M. Alber, votre mère souhaite vous voir », a-t-il annoncé aussitôt, sa voix empreinte d’une légèreté dissimulant difficilement une certaine tension.À ces mots, les yeux de Julien se sont détournés brièvement de son téléphone pour croiser ceux de Gabriel.Gabriel, légèrement vexé, a poursuivi, tentant de rester neutre : « Elle est chez votre grand-mère, je pense qu’elle ne se sent pas bien. »Gabriel ne savait pas trop ce que Julien avait en tête en envoyant Julie chez Marie. Déjà, leur relation avait toujours été tendue, et maintenant que Julie était impliquée dans un scandale, comment pourrait-elle avoir la force d’affronter Marie ? Julien a pincé les lèvres avec indifférence, ses yeux rivés sur l’écran de son téléphone, puis, d’une voix qui ne laissait aucune place à la discussion, il a répondu : « Tu as de la sympathie pour elle ? Alors, tu t’occuperas
Cette employée enceinte les a pointés sévèrement du doigt, son visage marqué par une douleur palpable, et a dit avec difficulté : « Aidez-moi immédiatement à appeler la police, ne les laissez pas partir ! »Donatien, pris de panique, s’est levé précipitamment, reculant d’un pas. « Ma mère l’a simplement poussée, pourquoi elle tombe de cette manière… Elle n’essayerait pas de nous faire chanter, n’est-ce pas ? »Julien, un sourire cynique aux lèvres, a ricané avant de répliquer avec une froideur glaciale. Il a désigné la caméra de surveillance d’un geste furtif : « Tout ce qui vient de se passer a été filmé. Tu admets même que ta mère a poussé cette femme enceinte. Elle a eu du mal à tomber enceinte. Son mari est un cadre influent, et ils attendent ce bébé depuis plus de dix ans. Vous attendez d’être poursuivis en justice ! »Le visage de Donatien a pâli légèrement. À ce moment précis, quelqu’un est arrivé précipitamment de l’extérieur, annonçant d’une voix pressée : « La police est arr
Lorsqu’elle a appris qu’on lui demandait de quitter la Villa Castel Peak, Yvette a été instantanément prise d’une anxiété incontrôlable. Habituée à la vie somptueuse qu’elle menait depuis quelque temps déjà, elle s’était fait un devoir de montrer à ses anciens voisins le luxe dont elle jouissait. Comment pourrait-elle retourner dans cette ruelle étroite, sale et mal famée, là où elle avait vécu avant ? Son monde s’est brisé.Elle s’est redressée, son visage blême marqué par la panique, et s’est exclamée avec une voix tremblante mais ferme : « Pas question ! Jamais ! C’est Julie qui nous a permis de vivre ici. Nous sommes de la même famille ! Je veux la voir, tout de suite ! »La femme enceinte, qui n’avait jusqu’ici montré aucune émotion, a éclaté d’un rire moqueur.« Famille ? Vous ne vous dites ‘famille’ que quand cela vous arrange. Laisse-moi te dire que cette villa ne vous appartient pas, à toi ni à Julie. C’est une propriété au nom de M. Alber, une simple faveur pour que Julie y v
Ils sont arrivés dans la salle de conférence. Donatien Émilie et Yvette, ils se sont assis sur le canapé.Julien tenait un téléphone tout neuf entre ses mains, le manipulant distraitement, les sourcils froncés, perdu dans ses pensées. Que faisait-il réellement ? Pourquoi cet étrange silence ?Personne n’a rompu le silence en premier. La situation semblait être un étrange concours de patience.Julien, qui avait toujours su se sortir de situations bien plus complexes que celle-ci, est resté différent. Son silence, lourd et implacable, était plus menaçant qu’un affront direct.Le temps s’est étiré, jusqu’à ce que deux gardes du corps accompagnés d’une femme enceinte entrent dans la salle.Cette dernière a posé une tasse de café devant Julien, avant de s’installer derrière lui, sortant son téléphone sans prononcer un mot, son attitude dénuée de toute prétention, comme si elle n’était qu’une employée ordinaire.Le visage de Donatien s’est déformé. Il était visiblement agité, tiraillé entre