Eva est restée un instant figée, la tête baissée, son visage à demi caché dans ses longs cheveux noirs. Ses yeux couleurs d'abricot, bien qu'elle tentât de se contrôler, trahissaient une timidité voilée.Le cœur d'Alex se serrait, sa respiration devenant soudain plus chaude.Soudain, son téléphone vibrait dans sa poche. Alex le sortait et s'écartait pour répondre. Adossé contre le mur du couloir, il voyait le nom "Isabelle" s'afficher et décrochait, le regard sombre.« Alex, es-tu encore fâché contre moi ? » La voix plaintive d'Isabelle retentissait avant même qu'il ne parlât. « Non, » répondait-il, sans émotion.Mais Isabelle ressentait encore son ressentiment. « Alors, viens me voir, je t'en supplie ? Je ne cesse de penser à toi, au point de perdre le sommeil... » suppliait Isabelle, la voix douce et enjôleuse.« Pas ce soir, je suis avec grand-père. »« Tu es chez grand-père ? Je vais venir alors... N'as-tu pas dit que tu voulais me présenter souvent à lui pour lui montrer notre res
Chapitre 97À l'autre bout du téléphone, Isabelle pleurait également. « Elle sait que grand-père ne m'aime pas et elle utilise ça contre moi... Comment peut-elle être si cruelle ? » Alex restait figé, à peine conscient de ses paroles. La femme devant lui pleurait sans retenue, mais il pouvait sentir sa véritable tristesse, chaque larme tombant lourdement, chargée d'émotion.« Ma chérie, qu'est-ce qui ne va pas ? Ne me fais pas peur, » s'inquiétait Denis, un homme ayant tout vu dans sa vie, mais désormais bouleversé par les larmes d'une jeune fille. Eva, entre sanglots, parvenait à articuler, « Grand-père... le bracelet, je l'ai cassé... ces derniers jours... j'ai tenté de le réparer, en vain... Alors... j'ai pensé en faire un semblable... je... je ne voulais pas que vous soyez triste... Je suis désolée grand-père... je vous ai menti... je suis tellement désolée... » Eva pleurait si fort que son corps frêle tremblait, ses mains trempées de larmes. Elle n'avait jamais paru aussi v
Répondant d'un ton neutre, Alex s'approchait d'Eva, la regardant furtivement. Il remarquait son visage lumineux, embelli par les larmes, tel une fleur fraîche sous la rosée du matin, ses cheveux noirs encadrant gracieusement ses joues, révélant une beauté innocente et vulnérable. Eva, légèrement embarrassée, rougissait, ses longs cils papillonnant, laissant tomber une larme, évoquant une étoile filante dans le ciel terrestre.Alex était momentanément distrait, son cœur palpitant au rythme de ses battements de cils.« Espèce d'idiot, viens consoler ta femme ! » tempêtait Denis.« Pourquoi moi ? Ce n'est pas de ma faute si elle pleure, » rétorquait Alex, déconcerté.Denis le foudroyait du regard, « Parce que Léa est ta femme ! Tu veux laisser un vieillard comme moi la consoler ? Tu n'as pas de bouche pour parler ? »« Grand-père, Alex et moi sommes divorcés, je ne suis plus... »« Un couple marié un jour reste uni pour cent jours ! Il ne t'a rien offert ces trois dernières années, la mo
« Quoi ? » L'incrédulité d'Alex était palpable, ses baguettes tombant de ses mains. Eva, voyant son désarroi face à la situation d'Isabelle, sentait son cœur se refroidir.« Isabelle pleurait sans cesse, appelant votre nom. Son état émotionnel était très instable. Madame vous implore de la voir, redoutant qu'Isabelle ne fasse quelque chose d'irréfléchi... »Avant même que Noah ait fini, Alex se levait brusquement et quittait précipitamment la salle à manger.« Malédiction ! Si tu vas voir cette fille Moreau, je te renie ! » tonnait Denis, frappant la table de colère.Mais il était déjà trop tard ; Alex avait disparu.« Ah ! Quelle tragédie pour notre famille ! J'ai surmonté tant d'épreuves, mais je ne peux pas influencer les sentiments d'Alex... C'est ma faute ! » Denis se lamentait, se reprochant de ne pas pouvoir aider sa chère belle-fille.Eva, le regard voilé, souriait doucement et caressait tendrement la main ridée de son grand-père.« Ne dites pas ça, grand-père. Ce que vous a
« Jeune maître, vous n'avez pas de chance, » disait Clémence.Alex se perdait un instant dans ses pensées, l'image de Léa avec ses grands yeux clairs emplis de tristesse se dessinant devant lui. Admettre qu'il n'était pas affecté par son absence serait mentir.« Léa n'est pas ma chance, elle est mon désastre. »En revenant à sa chambre, Alex remarquait une boîte sur la table basse. Reconnaissant la boîte du tailleur, il pensait que son costume avait été réparé et l'ouvrait rapidement.Le costume, minutieusement réparé, était presque comme neuf, témoignant d'un travail soigné. Un sourire satisfait se dessinait sur son visage.« Vous avez toujours Madame dans votre cœur, n'est-ce pas, jeune maître ? » demandait Clémence, voyant son regard absorbé par le costume.« Ce travail méticuleux ne doit pas être gaspillé, » répondait Alex froidement, effleurant le col impeccable.« Le dévouement de Madame envers vous n'était pas moindre, » soupirait Clémence, un air mélancolique dans ses yeux, « V
Le matin, il faisait beau. Eva s’est réveillée du grand lit moelleux en s’enveloppant dans la couverture, puis elle a relevé les fesses et a détiré les bras comme une chatonne paresseuse.Après avoir porté des vêtements de sport blancs, elle s’est rendue au lac de l’arrière-cour pour faire du kayak en solo, comme d’habitude. Jonathan avait déjà fait la toilette plus tôt, maintenant, il se tenait au bord du lac en tenant un pot à eau à la main pour attendre le débarquement d’Eva, une serviette propre étant mise sur son bras.« Toutes les vidéos sur internet de Jade insultant le personnel de notre hôtel ont été enlevées, même les mots-clés », a dit Jonathan en passant la serviette propre à Eva, puis il a ouvert le pot à eau pour elle, « Même s’il y a encore un peu d’opinion publique, ça passera très vite. » « Bien sûr ! Le Groupe Thomas est très doué pour faire la relation publique et les affaires juridiques à Paris. De plus, tous les talents concernés ont été recrutés par Alex », a d
Eva a pensé qu’elle avait accepté le divorce, elle ne pouvait plus perdre.Sortant de la chambre de malade, elle a remis ses lunettes de soleil pour cacher son regard profond et sombre.Puis, elle a passé un coup de fil à Blaise.Après avoir décroché le téléphone, Blaise a exposé ses griefs, « Eva, tu as enfin pensé à moi ! Ton deuxième frère m’a dit que tu m’as déjà abandonné, je suis très paniqué ! Merde ! Je ne peux pas être battu par le con ! »« Ne dis pas des conneries comme ça ! Vous êtes tous mes frères, non pas mes amants », a répondu Eva, après une pause, elle a repris à voix baisse, « Blaise, peux-tu me donner un coup de main ? S’il te plaît ! »« S’il te plaît ? Oh là-là, ne me faites pas ça, d’accord ? Tu es maintenant en froid avec moi, n’est-ce pas ? Je suis ton frère, on doit s’aimer pour toujours », a répondu Blaise.Blaise ne cessait pas de dire, « Oh, mon Dieu ! Tu m’as dit : s’il te plaît. Il semble que je doive rentrer au plus vite possible pour t’accompagner. Je p
À ce moment, dans le bureau du directeur général de l’hôtel KS dont l’atmosphère était très oppressée.Eva se tenait face à la porte-fenêtre en croissant ses bras. Sa silhouette était élancée et déterminée, donnant une impression d’être digne et dominante.« Qui t’a demandé d’exposer la vidéo au public ? » a demandé Eva.« C’est toi qui as dit qu’on a besoin de quelques choses pour éveiller l’opinion publique... » a répondu Jonathan en se tenant derrière elle avec une mine maussade.« Jonathan, en tant que mon assistant, tu as grandi dans un même endroit que celui de moi, tu dois connaître bien ce que je déteste ! » a dit Eva.Eva s’est lentement tournée vers lui, « Tu travailles pour moi, mais tu as aussi ton arrière-pensée, n’est-ce pas ? Je sais ce que tu as pensé, tu voulais m’aider à obtenir la popularité d’une telle façon, ainsi, mon image de bonté ferait ressortir la bassesse de Léa. »Plus, elle parlait, plus Jonathan baissait sa tête.Parce que ce qu’avait dit Eva était exacte