Le craquement de branches brisées sous des pas lourds, brisant le silence de la forêt nocturne, alerta Lorcan. Il se redressa, ses sens lycanthropes affûtés, prêt à affronter toute menace. Mais la tension se dissipa lorsqu'il reconnut l'odeur familière de David, mêlée à une persistante odeur de café et de papier journal.
« David ! », appela Lorcan, sa voix résonnant à travers les arbres. « C'est moi ! »
Une silhouette émergea de l'obscurité, hésitante, avant de s'avancer vers le feu de camp, son visage s'illuminant de soulagement en reconnaissant Lorcan.
« Lorcan ! »
La vision du Sanctuaire du Phénix, illuminé par les flammes rituelles et enveloppé d'une aura de mystère et de danger, confirma à Lorcan la gravité de la situation. Le Cercle de l'Aube Noire était en train d'accomplir son dessein funeste, et il était temps de les arrêter, quitte à sacrifier sa propre vie.« Nous devons nous infiltrer », dit Lorcan, sa voix résonnant d'une détermination sombre. « Nous devons atteindre le centre de la cérémonie et empêcher Thorne de mener son plan à exécution. »David, malgré la peur qui le tenaillait, hocha la tête en signe d'acquiescement. Il savait qu'il était face à un danger ext
La clairière paisible, un havre de sérénité au cœur de la forêt agitée, se transforma en un instant en un champ de bataille. Les hommes en robes noires, leurs visages dissimulés sous des capuches sombres, se jetèrent sur Lorcan et David, leurs armes étincelant à la lueur de la lune.Lorcan, réagissant avec une vitesse instinctive, se transforma partiellement, ses sens lycanthropes s'aiguisant, ses muscles se gonflant, ses crocs se dévoilant dans un rictus menaçant. Il protégea David, le poussant derrière lui et se préparant à affronter la menace.« Reste derrière moi ! », gronda Lorcan, sa voix résonnant de puissance et de dé
Le contact de Sélène irradiait une chaleur bienveillante, apaisant la rage qui avait consumé Lorcan et emplissant son cœur d'un sentiment de paix inattendu. Il leva les yeux vers la déesse, fasciné par la beauté et la puissance qui émanaient d'elle. Son aura lumineuse dissipait les ténèbres de la forêt, illuminant les visages des loups-garous agenouillés et inspirant un profond respect.« Que se passe-t-il ? », demanda David, sa voix tremblant d'étonnement. « Qui est cette femme ? »Lorcan se releva, aidant David à se relever également. « C'est Sélène », répondit Lorcan, sa voix emplie d'un respect sacré. « La
Les mots de Lorcan résonnèrent dans la clairière, brisant le silence et suspendant le temps. Les loups-garous, pétrifiés par la présence de la déesse Sélène et par le poids de leur trahison, retenaient leur souffle, attendant le verdict qui scellerait leur destin. La peur, palpable et intense, se mêlait à un espoir fragile, une lueur d'espoir que Lorcan ne les abandonnerait pas.« Je sais que vous avez été égarés, que vous avez été trompés », répéta Lorcan, sa voix empreinte de compassion malgré la gravité de la situation. « Vous avez succombé à la promesse du pouvoir, à l'illusion de la vengeance. Mais je sais que ce n'est pas ce que vous &ec
Le ciel pâlissait lentement, annonçant l'aube nouvelle, tandis que Lorcan se préparait à quitter la clairière, laissant derrière lui un campement imprégné de tristesse et d'incertitude. La disparition de Sélène avait laissé un vide palpable, un sentiment de solitude et de vulnérabilité. Mais il savait qu'il ne pouvait se permettre de succomber au désespoir. Il avait une mission à accomplir, un serment à tenir, et le temps pressait.Il se tourna vers David, qui l'attendait, silencieux et déterminé, près du sentier qui menait au Sanctuaire du Phénix. L'amitié de David, sa loyauté inébranlable, était un réconfort précieux dans ces moments sombres.
Les heures s'étiraient, lourdes et angoissantes, tandis que Lorcan et David progressaient avec prudence vers le Sanctuaire du Phénix. Chaque craquement de branche, chaque bruissement de feuilles, les mettait en alerte, leur rappelant le danger omniprésent et la fragilité de leur situation. L'attente était un poison lent, qui rongeait leur moral et usait leurs nerfs.Ils avaient enfin atteint la zone indiquée par la carte, un repli de terrain boisé dominant le Sanctuaire. La cérémonie, ils la sentaient, la percevaient dans l'air vibrant d'une énergie sombre et menaçante. Les incantations murmurées, amplifiées par le vent, leur parvenaient comme des promesses de mort et de destruction.Lorcan
Le soleil se levait, peignant le ciel de teintes orangées et rosées, mais la clarté nouvelle ne parvenait pas à dissiper les ombres qui hantaient l'esprit de Lorcan. La perspective de revoir Marius Valois, l'homme qui incarnait son plus grand échec et la source de ses plus profonds remords, pesait sur lui comme une enclume.Il se préparait avec une minutie inhabituelle, vérifiant son armement, aiguisant ses sens, et s'efforçant de maîtriser la bête qui menaçait de se réveiller en lui. Il savait que cette rencontre serait un test ultime, une épreuve de force où la raison et la maîtrise de soi seraient ses meilleures armes.David, observant son agitation silencieuse, s'approcha de
La brume matinale, épaisse et tenace, enveloppait le paysage d'un voile spectral, conférant à l'abbaye en ruine une atmosphère encore plus sinistre. Lorcan et David, avançant avec prudence à travers les décombres, sentaient le poids de l'histoire peser sur leurs épaules, les pierres murmurant des histoires de foi, de guerre et de trahison.Lorcan, ses sens lycanthropes à l'affût, scrutait les environs, essayant de détecter la présence de Marius Valois ou de ses hommes. L'endroit était désert, silencieux, dépourvu de toute présence humaine ou animale. Le piège, pensa Lorcan, était peut-être plus subtil qu'il ne l'avait imaginé.Ils atteignirent
L'air vibrant de cette métropole grouillante, un mélange enivrant de parfums exotiques, de musiques discordantes et de langues inconnues, frappa Lorcan de plein fouet. Il avait quitté les forêts silencieuses et les montagnes escarpées pour se plonger dans un océan d'humanité, un tourbillon de visages, d'histoires et d'intentions.Il déambulait dans les rues étroites et sinueuses, observant attentivement son environnement, se laissant guider par son instinct lycanthrope. Il cherchait un indice, un signe, une direction à suivre. Il savait que Thorne était passé par cette ville, qu'il y avait laissé une empreinte, une trace de son passage.Il se rendit dans les quartiers les plus pauvres, les plus sombres, les plus malfamés. Il visita les bars clandestins, les salles de jeux, les bordels, interrogeant les habitués, les informateurs, les criminels. Il offrait de l'argent, il promettait la protection, il utilisait son charme et sa persuasion pour obtenir des informations.Il découvrit que
Le nom de Valois, résonnant dans la clairière comme un écho des haines passées, glaça le sang d'Elara. La figure de l'ancien chef des Traqueurs, malgré son statut d'ennemi, portait en elle un avertissement, un présage de malheur qu'elle ne pouvait ignorer. Son offre d'aide, aussi séduisante qu'elle puisse paraître, était teintée d'un poison subtil, d'une arrière-pensée qu'elle devait démasquer avant d'envisager la moindre alliance.« Vous êtes un ennemi », répéta Elara, sa voix froide et distante. « Vous avez traqué Lorcan, vous avez persécuté sa meute. Je ne vois aucune raison de vous faire confiance. »Valois sourit tristement, un sourire qui n'atteignait pas ses yeux gris et perçants. « Le passé est le passé », dit Valois. « J'ai fait des erreurs, j'ai suivi une voie sombre et destructrice. Mais j'ai changé. J'ai compris que la haine ne mène à rien. »Il fit un geste vers la forêt, vers les ruines du monastère de Saint-Benoît. « J'ai vu ce que le Cercle de l'Aube Noire est capable
La vision terrifiante qu'avait eue Elara pesait sur le campement comme un linceul, étouffant la moindre trace d'optimisme. Anya, toujours pragmatique, avait immédiatement réagi, ordonnant le renforcement des défenses et la préparation des guerriers. Pourtant, même dans son regard d'acier, Elara pouvait déceler une lueur d'inquiétude, une appréhension face à l'ennemi invisible qui se profilait à l'horizon.« C'était plus qu'une simple vision, n'est-ce pas ? » demanda Anya, sa voix rompant le silence qui les isolait du reste de la meute. Elles se tenaient à l'écart, près du feu, leurs ombres dansant sur les visages graves des loups-garous qui s'activaient autour d'elles.Elara hocha la tête, incapable de dissimuler le frisson qui la parcourait encore. « C'était… une certitude. Un aperçu de ce qui arrivera si nous échouons. »Elle lui décrivit la désolation, les villes réduites en cendres, la souffrance omniprésente, et surtout, la présence écrasante d'une entité maléfique qui se nourris
Le silence qui suivit les paroles de Lorcan pesait lourdement sur la clairière, amplifié par la présence imposante de Sélène et par le sentiment de crainte et d'espoir qui animait les loups-garous déchus. Ils levaient les yeux vers leur ancien Alpha, le cœur battant, se demandant quel serait leur sort, s'ils étaient dignes de pardon après avoir trahi leur serment et succombé aux promesses du pouvoir.Lorcan, sous le regard bienveillant de Sélène, laissa ses yeux parcourir les visages de ses anciens compagnons, cherchant une étincelle de remords, un signe de repentance. Il vit la peur, la honte, la confusion, mais il vit aussi une lueur d'espoir, un désir de retrouver leur chemin, de réparer leurs erreurs.« Vous avez été égarés », dit Lorcan, sa voix résonnant d'une tristesse compatissante. « Vous avez cru que le pouvoir et la vengeance étaient la clé du bonheur, mais vous avez découvert qu'ils ne vous apportaient que souffrance et désolation. »Il fit une pause, laissant ses paroles
Le Sanctuaire du Phénix, dépouillé de sa menace immédiate, demeurait un lieu chargé de souvenirs poignants. Lorcan s'attardait sur les vestiges du rituel interrompu, les pierres noircies et les cendres froides témoignant de la proximité du désastre. Il y avait vaincu Thorne, mais à quel prix ? Le sacrifice d'Elara hantait chaque pierre, chaque recoin de ce lieu désormais sacré à ses yeux.Il savait qu'il ne pouvait s'attarder plus longtemps dans ce lieu de deuil. Le monde l'appelait, une nouvelle mission se profilait à l'horizon. Le Cercle de l'Aube Noire, bien que décapité par la mort de Thorne, restait une menace diffuse, une hydre à plusieurs têtes dont il fallait traquer chaque rejeton.Il annonça son départ à Anya, lui confiant une fois de plus la responsabilité de la meute. Il avait une confiance absolue en sa Bêta, en sa capacité à guider son peuple avec sagesse et compassion. L'épreuve imposée aux anciens alliés de Thorne avait révélé les cœurs, séparant le bon grain de l'ivra
Le Sanctuaire du Phénix, autrefois un lieu de conflit imminent, était désormais un terrain d'introspection et de rédemption. Lorcan, ayant renoncé à la vengeance, avait offert une chance à ceux qui avaient cédé aux sirènes du Cercle de l'Aube Noire, une décision qui résonnait encore dans le cœur de chaque membre de la meute.Il s'éloigna de Sélène, son esprit embrumé par le poids de sa décision. Il savait qu'il avait fait le bon choix, qu'il avait suivi la voie de la lumière et de la compassion. Mais il savait aussi que ce choix aurait des conséquences, qu'il serait difficile de faire confiance à ceux qui l'avaient trahi.Les loups-garous, ses anciens amis, ses anciens compagnons d'armes, l'observaient avec un mélange de peur, d'espoir et de remords. Ils avaient honte de leurs actions, ils étaient conscients de la douleur qu'ils avaient causée. Ils voulaient se racheter, mais ils ne savaient pas comment.« Je sais que vous avez été égarés, que vous avez été trompés », dit Lorcan, sa v
La brume matinale, épaisse et tenace, enveloppait le paysage d'un voile spectral, conférant à l'abbaye en ruine une atmosphère encore plus sinistre. Lorcan et David, avançant avec prudence à travers les décombres, sentaient le poids de l'histoire peser sur leurs épaules, les pierres murmurant des histoires de foi, de guerre et de trahison.Lorcan, ses sens lycanthropes à l'affût, scrutait les environs, essayant de détecter la présence de Marius Valois ou de ses hommes. L'endroit était désert, silencieux, dépourvu de toute présence humaine ou animale. Le piège, pensa Lorcan, était peut-être plus subtil qu'il ne l'avait imaginé.Ils atteignirent
Le soleil se levait, peignant le ciel de teintes orangées et rosées, mais la clarté nouvelle ne parvenait pas à dissiper les ombres qui hantaient l'esprit de Lorcan. La perspective de revoir Marius Valois, l'homme qui incarnait son plus grand échec et la source de ses plus profonds remords, pesait sur lui comme une enclume.Il se préparait avec une minutie inhabituelle, vérifiant son armement, aiguisant ses sens, et s'efforçant de maîtriser la bête qui menaçait de se réveiller en lui. Il savait que cette rencontre serait un test ultime, une épreuve de force où la raison et la maîtrise de soi seraient ses meilleures armes.David, observant son agitation silencieuse, s'approcha de
Les heures s'étiraient, lourdes et angoissantes, tandis que Lorcan et David progressaient avec prudence vers le Sanctuaire du Phénix. Chaque craquement de branche, chaque bruissement de feuilles, les mettait en alerte, leur rappelant le danger omniprésent et la fragilité de leur situation. L'attente était un poison lent, qui rongeait leur moral et usait leurs nerfs.Ils avaient enfin atteint la zone indiquée par la carte, un repli de terrain boisé dominant le Sanctuaire. La cérémonie, ils la sentaient, la percevaient dans l'air vibrant d'une énergie sombre et menaçante. Les incantations murmurées, amplifiées par le vent, leur parvenaient comme des promesses de mort et de destruction.Lorcan