Chapitre 11

« Mon Dieu ! Pourquoi tu te dépouilles de ta serviette de bain ? » a crié Bella.

Elle n’avait jamais vécu telle scène auparavant. Cette situation a entraîné un choc sur ses conceptions du monde. Elle voulait se couvrir les yeux mais, a trouvé une serviette de bain dans sa main.

« Serait-il possible... C’était moi qui ai tiré sa serviette de bain ? »

« Regarde avec soin, qui l'a tirée ? » D’une voix féroce et impitoyable, Théo a dit : « Bella, Tu es la femme la plus effrontée que je n'ai jamais rencontrée. »

Bella était confuse : « Je ne l’ai pas fait par exprès ! Ce tapis m’a fait trébucher. »

Théo ne l'a pas du tout crue : « Je marche sur le tapis tous les jours. Je n'ai jamais trébuché. Tu ferais mieux de changer cette excuse ridicule. »

Clignant les yeux avec une expression innocente, Bella a franchement renoncé à s’expliquer : « Peut-être, c'est parce que ton corps parfait a troublé mon cerveau. Ben oui, je ne pouvais pas me concentrer... »

Quel toupet ! Théo ne savait pas s’il fallait en rire ou se fâcher.

« Alors, c’est ma faute ? »

« Non non... C’est mon incurie, ma vue très courte ! »

« Casse-toi ! » Théo sentait battre ses tempes. Si Bella restait encore ici, il la frapperait du coup.

« Ok, je m’en vais aussitôt. » Elle a couru dehors à la hâte.

« Arrête ! » Un cri d'agacement est venu de derrière avec un grincement de dents : « Rends-moi ma serviette de bain. »

Oups ! La serviette était toujours dans sa main. Pour la première fois, il lui est venu à l’idée de se frapper à mort avec du tofu.

« Tiens. »

Bella a renvoyé la serviette de bain.

Remarquant les yeux de cette fille très audacieuse sur son corps, Théo n’avait rien à dire.

La porte a été fermée derrière elle. Bella a repris haleine en s’interrogeant : « Ses oreilles sont rouges... Il était timide hein ? En tout cas, c’est un homme charmant. »

Mais après cette farce, elle n'a pas osé rester dans le salon et s'est empressée de retourner dans sa chambre.

S’étant beau calmer pour longtemps, cette distraite s’est réveillée en sursaut par un coup à la porte.

« On pourrait en parler demain ? Je vais me coucher. » Bella a menti d’une voix faible.

« Pourquoi laisses-tu les lumières allumées quand tu es couchée ? » Théo n’a pas montré d’indulgence pour elle, « J’ai la clé, ne m’oblige pas à l’utiliser. »

Dépitée, Bella a ouvert la porte.

Théo était sur le pas de la porte en pyjamas gris. Légère odeur de douche très fraîche et agréable se dégageait de lui.

Son pyjama était boutonné jusqu'à la pomme d’Adam. Bella s’est demandée. « Pourquoi ? C'est encore l'automne. Il ne fait pas si froid. »

« Où regardes-tu ?» Le regard de Bella l’a de nouveau contrarié.

« Nulle part. » Elle s’est justifiée pour ne pas être pris pour une coquine.

« Ben, tu le sais bien. »

Théo l'a regardée vers le bas. De cet angle, son cou était fin et gracieux. On ne savait pas si c'est l'effet de lumière ou autre chose mais, son visage semblait être doré comme la lumière crépusculaire. C’était magnifique, charmant et accrocheur.

« Et où regardes-tu ?» C'était au tour de Bella de poser la même question.

Le regard de Théo était si chaud et acéré. Bien qu’elle ait l'intention de le séduire, elle était un peu gênée. Elle couvrait inconsciemment l'encolure de sa main.

Théo a répondu avec un rire moqueur : « Je verrai comment tu me séduiras. »

« ... »

Bella a gardé le silence. Elle a admis qu’elle l’avait fait avant mais maintenant non.

« Je n'y ai pas vraiment pensé... » Elle a fait la moue. Avec un visage net et tendre, elle semblait belle et pure.

Théo a détourné les yeux et est redevenu indifférent, « Je vais te donner de l'argent pour louer une chambre à l'extérieur. Il n'est pas approprié pour nous, célibataires de vivre ensemble. »

Elle serait expulsée de la maison.

Elle s’est énervée : « Pourquoi c’est inapproprié ? Nous avons l’acte de mariage. C’est légal et légitime. »

Théo a ricané, « Tu devrais connaître la vérité de notre mariage. »

En entendant cela, Bella lui a souri avec un peu de timidité, « C’est parce que j'ai eu le coup de foudre pour toi dans un bar et que mon cœur est resté attaché à toi depuis. »

Théo : « ... »

Il était ensorcelé cette-nuit-là.

Bella a soudainement dit : « Es-tu encore en colère à cause de ce qui vient de se passer ? C’est normal que tu te sentes mal à l'aise. »

Les lèvres roses mordues, elle a pris sa décision : « Je te laisse me regarder en revanche. »

À l’instant où le bouton supérieur du pyjama de Bella a été déboutonné, le souffle de Théo s'est coupé. Il s’est enfuit avec les mots nerveux : « Pas honte ».

Elle était entièrement habillée. Soulagée, mais amusée. Elle pensait que malgré son mauvais caractère, c'était quand même un gentleman. Un homme pareil était rare.

...

Au milieu de la nuit, Bella a été réveillée par le miaulement à l'extérieur.

Elle s'est levée et a allumé. Sous la table, Pilou a vomi.

« Pilou ! » Étonnée, elle a étendu la main mais, la voix froide de Théo l’a interrompue.

« Bouge-toi ! »

Les mains de Bella se sont figées dans l'air alors que Théo a pris Pilou dans ses bras.

Dans l'ombre de la lampe, son visage était sans expression mais, ses yeux noirs brillaient d'une douceur enivrante.

« Que lui est-il arrivé ?»

En voyant un chaton si mignon souffrir, Bella se sentait toute désemparée.

Théo lui a décoché un regard : « Tu as donné de la malbouffe à ma chatte dont l’estomac ne peut pas supporter ça !»

Bella se sentait coupable. Elle avait vu des chats sauvages manger n'importe quoi et pensait que Pilou avait aussi une bonne digestion.

« Je suis désolée. »

« S'il arrive quelque chose à Pilou, je ne te pardonnerai jamais ! »

Théo s’est rapidement dirigé vers la porte avec la chatte.

Bella a suivi en toute hâte dans l'ascenseur en disant avec anxiété : « Je connais un hôpital professionnel pour animal, je t’y emmène. »

Théo a pincé ses lèvres fines et l'a ignorée jusqu'au parking.

Voulant prendre place côté passager, Bella a été poussée par une force brutale.

Elle a perdu l’équilibre avec ses pantoufles, et est tombée par terre.

Devant la voiture, les yeux noirs de Théo étaient pleins de froideur et de colère. « Sors d'ici tout de suite, je ne veux pas te revoir dans cette maison après mon retour. Autrement je prendrais des mesures. »

À ces mots, la Lexus blanche s’est éloigné à toute vitesse.

Sur le parking sombre, dans la poussière soulevée par la voiture, les larmes qu'elle avait retenues toute la journée ont coulé en abondance de ses yeux.

Aujourd'hui, elle a été bannie par tous les gens comme un chien sans foyer.

Heureusement, Pilou lui a fait sentir la chaleur ici. Maintenant, il n’y avait pas de place pour elle ici.

Cela lui a fait profondément de la peine, rien que de penser à la peine de Pilou.

Dans son propre but, elle n’a pas cessé de harceler Théo qui ne l’aimait pas.

Encore, elle a fait du mal à Pilou.

Peut-être qu'elle aurait vraiment dû partir.