Deux camps s’affrontaient : tirages de cheveux, vêtements déchirés, coups échangés avec frénésie. Manon, portée par l’ivresse, avait rejoint le combat. Après tout, Céline prenait sa défense, elle ne pouvait pas la laisser se sacrifier seule.La bagarre dans le bar n’a pas tardé à attirer une foule de curieux. Si les altercations étaient fréquentes dans ce genre d’endroits, voir une telle scène au Cléopâtre Royal relevait de l’exception. Ce lieu, réputé pour sa clientèle prestigieuse, n’était pas le terrain de jeu idéal pour des affrontements physiques, sauf si l’on avait les moyens de ses ambitions.Pendant ce temps, Didier s’efforçait de convaincre Louis de boire avec lui. Avec des femmes séduisantes à leurs côtés, il espérait une soirée légère et décontractée. Mais Louis, plongé dans ses pensées sombres, s’en tenait à son verre, ennuyant profondément son ami.C’est alors que le tumulte dans l’autre partie du bar leur parvint aux oreilles. En apprenant qu’une célèbre actrice, Céline,
Les amies de Camille, voyant Louis arriver pour la soutenir, ont immédiatement repris confiance.Manon n’avait pas encore prononcé un mot.« Louis ! » a-t-elle s’exclamée d’une voix douce et plaintive, prenant immédiatement l’avantage. Elle a ajusté une mèche de cheveux, et de grosses larmes ont commencé à couler, comme si elle venait de trouver son dernier espoir.« Je ne sais pas ce que j’ai fait de mal. Ma sœur et ses amies ont foncé sur nous et nous ont frappées. Regarde, mon visage est tout enflé ! »C’était la deuxième fois qu’elle s’était fait gifler en une journée. Mais cette fois, n’étant pas chez les Royer, elle ne comptait pas laisser passer l’occasion.Elle pleurait comme une fleur sous la pluie, le visage empreint de douleur et de vulnérabilité, bien que l’empreinte de la gifle sur sa joue lui donnait un air presque comique.Le regard de Louis a balayé froidement le visage enflé de Camille avant de se poser sur celui de Manon.Elle venait à peine de le frapper et voilà qu’
À cet instant précis, une sirène de police a retenti à l’extérieur.Manon a esquissé un sourire, se tenant là sous les néons lumineux de la nuit.Un bref éclat de solitude a traversé son regard lorsque Louis a emmené Camille, demandant aux policiers de s’occuper d’elle. Mais à l’idée de devoir se rendre au commissariat, elle n’a montré aucune peur. Au contraire, elle est restée calme et assurée, son regard posé sereinement sur Nina, la femme qui avait osé appeler la police contre elle.« Tu as du cran, appeler la police pour moi », a-t-elle dit avec un léger sourire.« Hmpf, pas seulement moi. Même M. Royer veut que tu finisses en prison ! Qui t’a donné le droit de blesser Camille ? Une femme venue de la campagne qui se prend pour quelqu’un d’important ? Tu as vu ce qui arrive quand tu touches à Camille ? M. Royer s’assurera que tu ne saches même pas comment tu mourras », a lancé Nina, pleine de mépris.Manon a haussé les épaules et a répondu calmement :« Très bien, souviens-toi de ce
Mais elle s’est rapidement enragée d’avoir été intimidée par une femme venue de la campagne.« Très bien ! Voyons combien de temps tu pourras être fière. Ouvrez la porte ! » a ordonné Nina, tel un paon arrogant.Se sentant humiliée par le regard de Manon, elle voulait reprendre le dessus et lui montrer qui régnait sur ce territoire.Manon, épuisée, était retenue par deux hommes imposants. Céline, elle, était intouchable, alors Nina avait décidé de faire payer à son amie les coups qu’elle avait reçus, multipliés par cent. Elle a levé la main et lui a donné une gifle.Manon n’a pas esquivé. Elle aurait pu. Mais elle voulait laisser Nina aller au bout de son arrogance, pour lui rendre ensuite tout avec intérêts.Dans son esprit brumeux, elle a revu les scènes du bar un peu plus tôt. Elle avait toujours eu peur de la douleur. Pourtant, lorsque Louis est venu, il ne lui a pas demandé si elle allait bien ou si elle était blessée. Non, tout ce qui comptait pour lui, c’était l’honneur perdu de
À cet instant, le téléphone a sonné. C’était Léo, l’assistant de Louis.« M. Royer. »« Quoi ? Elle a changé d’avis ? »« Non. Mme Royer n’a pas plié, ni appelé pour vous supplier. Mais quelqu’un est intervenu. »...Au commissariatDans la salle de détention, Nina, insatisfaite malgré les gifles qu’elle avait déjà infligées à Manon, s’apprêtait à lui asséner un coup de pied avec ses talons aiguilles. Mais soudain, une violente poussée dans le dos l’a projetée à plusieurs mètres.D’un coup sec, la porte s’est ouverte avec fracas.Bang !Une troupe d’hommes en noir, imposants et portant des lunettes de soleil, est entrée en file, leur présence imposante suffisant à tétaniser tout le monde. Leur allure, froide et intimidante, dissuadait quiconque de s’approcher.« Mademoiselle », a annoncé leur chef, Omar Léopard, le garde du corps personnel de Manon, fidèle à ses côtés depuis son enfance.C’était celui qu’elle attendait.Manon a été escortée jusqu’à une salle de repos, tandis que de nom
Nina a voulu insulter quelqu’un, mais les gardes du corps lui ont immédiatement bouché la bouche.Manon a donné un ordre, la voix glaciale :« Tu crois que tout est fini comme ça ? Le vrai spectacle ne fait que commencer ! »Sur ces mots, elle s’est levée et, perchée sur ses talons aiguilles, a quitté la pièce d’un pas rapide et assuré. Avant de partir, elle s’est tournée vers les gardes du corps et leur a lancé :« Occupez-vous bien d’elle pour moi. »« À vos ordres, mademoiselle ! »Nina, incapable de parler avec la bouche couverte, était au bord de l’effondrement.« Manon ! Tu oses appeler des renforts ? Qui t’a donné ce courage ? Louis ne te laissera jamais t’en tirer ! »En sortant du poste de police, Manon a été emmenée à l’hôpital pour soigner ses blessures. Bien que ses blessures soient superficielles, elle, qui auparavant faisait un drame pour la moindre égratignure, se retrouvait à affronter tout cela en silence.Cela faisait trois ans que son équipe de gardes du corps n’avai
Manon ne s’attendait pas à ce que Louis vienne faire une scène en pleine nuit, à l’hôpital.Avait-il été insatisfait avec Camille ?Rien qu’en pensant à ce qu’il avait pu faire avec elle ce soir-là, une douleur poignante, comme des aiguilles dans son cœur, l’étouffait.Sans réfléchir, elle a mordu violemment l’épaule de Louis pour lui montrer sa résistance.Louis a inspiré profondément sous la douleur. Cette femme avait une sacrée force. Il n’avait même pas encore récupéré de la fois où elle l’avait frappé à la jambe, et voilà qu’elle lui infligeait une autre blessure.« Tu es un chien ou quoi ? » a-t-il demandé, agacé.En voyant enfin une grimace de douleur sur le visage impassible de Louis, Manon a ressenti une satisfaction inattendue.« Lâche-moi immédiatement, ou j’appelle mes gardes du corps ! »Le visage sculptural de Louis s’est approché d’elle. Il a levé la main et attrapé son menton.« Je te donne deux options : soit je te pose ici, et nous appelons ton grand-père pour lui mon
Il se tenait au bord du lit, les lèvres pincées, tirant nerveusement sur sa cravate. Il a jeté un coup d’œil à sa montre.« Tu n’as pas besoin de moi, c’est ça ? Alors ton grand-père, tu t’en fiches aussi ? »« Qu’est-ce que tu veux dire ? » Manon, encore agitée, semblait confuse.« Ton grand-père. Il est actuellement en convalescence ici, à Perval. Il m’a déjà appelé plusieurs fois aujourd’hui. Je lui ai dit que nous serions là demain matin à huit heures. » La voix de Louis était glaciale, son aura terrifiante.« Je n’ai pas besoin de toi ! Mon grand-père, je peux le voir seule ! »Sur ces mots, elle a rassemblé toute sa volonté pour se lever, malgré son corps encore affaibli.Cette chambre conjugale, cette cage dorée, représentait pour elle une véritable humiliation. Quelle ironie ! Deux ans de mariage, et Louis n’avait jamais mis les pieds dans cette pièce. Maintenant qu’ils étaient sur le point de divorcer, il voulait soudain la retenir.Mais cet endroit, elle ne voulait plus y pas
Sans un mot de plus, elle a attrapé son sac, la tête haute, et a quitté la pièce d’un pas ferme, débordant de fierté.Louis ne s’attendait pas à ce qu’elle parte si brusquement. Il est resté figé, les yeux fixés sur sa silhouette furieuse qui s’éloignait. Son regard s’est assombri tandis qu’il fronçait les sourcils. Une colère sourde s’est installée dans sa poitrine, et, irrité, il a tiré violemment sur sa cravate avant de la jeter avec force.Tard dans la nuit, Louis était encore au bureau. La lumière de son bureau était la seule à briller dans une tour pratiquement déserte.Manon devait bien admettre que, malgré son caractère froid et insensible, Louis était irréprochable dans son travail. Avec ses compétences hors du commun, il avait bâti Groupe SK de ses propres mains, élevant l’entreprise à des sommets inégalés.La porte s’est ouverte brusquement, et une voix douce et moqueuse s’est fait entendre :« M. le PDG, tu travailles encore à cette heure ? »Manon est entrée, ôtant sa vest
Camille, rouge de honte et de colère, avait les yeux embués de larmes. Elle, la précieuse fille aînée des Durand, la "princesse" la plus pure du monde de la musique classique, virtuose du violon et premier amour de Louis, l’héritier d’une puissante famille.Comment pouvait-elle se rabaisser à se disputer avec une femme rustre venue de la campagne ?Elle ne devait pas perdre sa dignité devant Louis.Avec un regard empli de tristesse et de regret, elle s’est adressée à lui :« Pardon, Louis, je n’aurais pas dû venir aujourd’hui. »Elle s’est sentie rassurée, convaincue que Louis était de son côté. Elle laisserait donc Manon continuer ses petites manigances, continuer à être vulgaire. Après tout, Louis détestait ce genre de femme.Rassérénée par cette pensée, elle a décidé de ne plus discuter avec Manon. Elle a attrapé son sac incrusté de cristaux, d’une valeur de 200 000 euros, avant de jeter un coup d’œil au sac de Manon.Celui-ci, bien qu’apparemment plus luxueux, un modèle limité vala
Quand Manon s'est avancée vers la réception, les deux réceptionnistes ont simplement levé les yeux pour la regarder, puis ont immédiatement baissé la tête pour retourner à leurs affaires, comme si elle n’existait pas.L’une d’elles a même lâché avec une pointe de sarcasme :« Ah, vraiment, plus la forêt est grande, plus on y trouve d’oiseaux étranges. Elle croit qu’avec un peu d’argent, elle peut courir après notre M. Royer. Mais il n’est pas quelqu’un qu’on peut voir aussi facilement. »Manon, agacée, a répondu directement sans se soucier d’euphémisme :« Je suis l’épouse de Louis. Il est où ? »À ces mots, les réceptionnistes ont éclaté de rire.« Madame, vous semblez être quelqu’un de respectable. Comment en êtes-vous arrivée à vous inventer des histoires pareilles ? M. Royer est déjà marié, et sa femme lui a même apporté son petit-déjeuner ce matin. »« Sa femme ? Un petit-déjeuner ? » Manon a ri d’un rire froid face à ces absurdités. Alors, il joue à ce petit jeu même en plein jou
Son dos souple était appuyé contre le mur alors qu’elle levait les yeux vers lui.Dans cet espace confiné, elle percevait clairement la fragrance boisée et profonde qui émanait de lui. Retenant son souffle, elle serrait les poings, son visage impassible. Ses longs cils projetaient une ombre sur ses yeux, renforçant son air froid et distant.D’une voix formelle, presque administrative, elle a lancé :« Dis un prix. »Louis a esquissé un rictus, comme s’il venait d’entendre une blague ridicule. La légère chaleur qui avait commencé à émaner de lui s’est évanouie aussitôt.Il a ricané, sa voix glaciale et ses gestes brusques la faisant frissonner :« Ce n’est pas comme ça qu’on demande un service. Et de l’argent ? C’est bien ce qui me manque le moins. »« Très bien, oublie ce que j’ai dit », a rétorqué Manon, refusant de s’humilier davantage.Elle a mordu ses lèvres et levé la main pour le repousser, mais Louis a de nouveau exercé sa pression, la ramenant contre le mur.Sa grande main s’es
« Voyons, grand-père, vous êtes encore en pleine forme ! Ce ne sont pas ces petites maladies qui vont vous abattre. Dans un mois ou deux, vous serez rétabli. Et quand ce sera le cas, je devrai venir apprendre la calligraphie auprès de vous. La dernière fois, dans la vidéo, j’ai vu vos caractères au pinceau : dynamiques, élégants et pleins de vie. C’est un style que même les grands maîtres d’aujourd’hui auraient du mal à égaler. »Les compliments de Louis étaient parfaitement dosés. Il savait comment gagner le cœur des aînés, et le grand-père de Manon, amateur passionné de calligraphie, a été ravi. Il s’est senti ragaillardi, oubliant presque ses inquiétudes concernant sa petite-fille chez les Royer. À ses yeux, ce gendre, bien que privilégié et habitué au luxe, se révélait être un homme attentionné.Manon, quant à elle, a jeté un regard exaspéré à Louis. Depuis quand cet homme s’intéressait-il à la calligraphie ? Avec de telles flatteries, pourquoi ne pas devenir palefrenier pour faire
Il se tenait au bord du lit, les lèvres pincées, tirant nerveusement sur sa cravate. Il a jeté un coup d’œil à sa montre.« Tu n’as pas besoin de moi, c’est ça ? Alors ton grand-père, tu t’en fiches aussi ? »« Qu’est-ce que tu veux dire ? » Manon, encore agitée, semblait confuse.« Ton grand-père. Il est actuellement en convalescence ici, à Perval. Il m’a déjà appelé plusieurs fois aujourd’hui. Je lui ai dit que nous serions là demain matin à huit heures. » La voix de Louis était glaciale, son aura terrifiante.« Je n’ai pas besoin de toi ! Mon grand-père, je peux le voir seule ! »Sur ces mots, elle a rassemblé toute sa volonté pour se lever, malgré son corps encore affaibli.Cette chambre conjugale, cette cage dorée, représentait pour elle une véritable humiliation. Quelle ironie ! Deux ans de mariage, et Louis n’avait jamais mis les pieds dans cette pièce. Maintenant qu’ils étaient sur le point de divorcer, il voulait soudain la retenir.Mais cet endroit, elle ne voulait plus y pas
Manon ne s’attendait pas à ce que Louis vienne faire une scène en pleine nuit, à l’hôpital.Avait-il été insatisfait avec Camille ?Rien qu’en pensant à ce qu’il avait pu faire avec elle ce soir-là, une douleur poignante, comme des aiguilles dans son cœur, l’étouffait.Sans réfléchir, elle a mordu violemment l’épaule de Louis pour lui montrer sa résistance.Louis a inspiré profondément sous la douleur. Cette femme avait une sacrée force. Il n’avait même pas encore récupéré de la fois où elle l’avait frappé à la jambe, et voilà qu’elle lui infligeait une autre blessure.« Tu es un chien ou quoi ? » a-t-il demandé, agacé.En voyant enfin une grimace de douleur sur le visage impassible de Louis, Manon a ressenti une satisfaction inattendue.« Lâche-moi immédiatement, ou j’appelle mes gardes du corps ! »Le visage sculptural de Louis s’est approché d’elle. Il a levé la main et attrapé son menton.« Je te donne deux options : soit je te pose ici, et nous appelons ton grand-père pour lui mon
Nina a voulu insulter quelqu’un, mais les gardes du corps lui ont immédiatement bouché la bouche.Manon a donné un ordre, la voix glaciale :« Tu crois que tout est fini comme ça ? Le vrai spectacle ne fait que commencer ! »Sur ces mots, elle s’est levée et, perchée sur ses talons aiguilles, a quitté la pièce d’un pas rapide et assuré. Avant de partir, elle s’est tournée vers les gardes du corps et leur a lancé :« Occupez-vous bien d’elle pour moi. »« À vos ordres, mademoiselle ! »Nina, incapable de parler avec la bouche couverte, était au bord de l’effondrement.« Manon ! Tu oses appeler des renforts ? Qui t’a donné ce courage ? Louis ne te laissera jamais t’en tirer ! »En sortant du poste de police, Manon a été emmenée à l’hôpital pour soigner ses blessures. Bien que ses blessures soient superficielles, elle, qui auparavant faisait un drame pour la moindre égratignure, se retrouvait à affronter tout cela en silence.Cela faisait trois ans que son équipe de gardes du corps n’avai
À cet instant, le téléphone a sonné. C’était Léo, l’assistant de Louis.« M. Royer. »« Quoi ? Elle a changé d’avis ? »« Non. Mme Royer n’a pas plié, ni appelé pour vous supplier. Mais quelqu’un est intervenu. »...Au commissariatDans la salle de détention, Nina, insatisfaite malgré les gifles qu’elle avait déjà infligées à Manon, s’apprêtait à lui asséner un coup de pied avec ses talons aiguilles. Mais soudain, une violente poussée dans le dos l’a projetée à plusieurs mètres.D’un coup sec, la porte s’est ouverte avec fracas.Bang !Une troupe d’hommes en noir, imposants et portant des lunettes de soleil, est entrée en file, leur présence imposante suffisant à tétaniser tout le monde. Leur allure, froide et intimidante, dissuadait quiconque de s’approcher.« Mademoiselle », a annoncé leur chef, Omar Léopard, le garde du corps personnel de Manon, fidèle à ses côtés depuis son enfance.C’était celui qu’elle attendait.Manon a été escortée jusqu’à une salle de repos, tandis que de nom