Chapitre 9

Point de vue de Léondre

Après que Dan m'a raconté ce que cette femme a fait à ma compagne, j'étais furieux. Je suis allé dans le bureau d'Amos et j'ai exigé justice pour Anna. Je ne laisserai personne la blesser sans en payer le prix.

« Pour qui te prends-tu à débarquer ici encore une fois comme ça ? » me demande-t-il, le poing serré.

« Je suis ton Roi. Quelqu'un a attaqué ma compagne, et je veux qu'elle soit punie immédiatement. » lui ai-je exigé. Il a semblé surpris et a reculé d'un pas.

« Qui l'a blessée ? »

« Découvre-le, et je veux entendre ses cris. » dis-je en quittant le bureau après qu'il ait acquiescé. Je ne vais pas immédiatement voir ma compagne. Je décide de faire un peu de travail que j'ai repoussé, mais je n'arrive pas à chasser de mon esprit l'image de la manière dont j'ai trouvé ma compagne. Elle a enduré tellement de souffrances de la part de tout le monde ici.

'C'est une battante,' dit mon Lycan. En effet, elle l'est.

Je me suis permis de sourire en prenant mon téléphone pour appeler ma sœur.

« Bonjour, Léon, » me salue ma petite sœur Aria.

« Salut. »

Nous avons échangé quelques politesses avant que je lui annonce que j'ai trouvé ma compagne, et le cri de joie qui s'ensuivit m'a fait éloigner le téléphone de mon oreille.

J'attends qu'elle se calme avant de continuer.

« Je vais l'emmener bientôt dans la meute des Lycans. » l'ai-je informée.

« Oh, mon frère ! Je suis tellement heureuse. J'ai hâte de la rencontrer ! Nous allons devenir les meilleures amies ! » s'exclame-t-elle. Je savais que cela arriverait, Aria a toujours voulu avoir une sœur, et maintenant que je vais emmener Anna là-bas, elle l'aura, cependant, je dois d'abord en parler à Anna. Je ne veux pas qu'elle se sente pressée de quoi que ce soit.

« Quel est son nom ? »

« Anaia Rose, elle est aussi belle que douce. » dis-je en souriant, des images d'elle me venant à l'esprit.

« Oh, je suis très heureuse pour toi, cher frère. »

« Mais … » je commence, ne sachant pas comment lui raconter tous les abus qu'elle a subis. Je prends une grande inspiration,

« Elle a été maltraitée par sa meute. » Ma sœur a laissé échapper un grognement féroce, et j'ai entendu un bruit sourd de l'autre côté de la ligne.

« Quoi ? Sont-ils fous ? C'est contraire à la loi, tu sais quoi, frère, je viens là-bas, j'ai quelques mots à leur dire, ou plutôt des coups à leur donner. » crie-t-elle, ma sœur est en colère, et personne ne peut la calmer.

« Je les coupe déjà au niveau des affaires, et nous ne leur rendons plus aucun service ! » ai-je déclaré. Sans mon aide, je les regarderai se faire anéantir par les renégats.

« Tout cela est bien, mais ils méritent une punition plus sévère. » dit-elle.

Je la calme, et nous discutons du Royaume des Lycans depuis que je l'ai laissée, elle et mon troisième, aux commandes. Tout se passe bien là-bas, mais je dois prendre quelques décisions et assister au bal des Alphas qui aura lieu dans quelques semaines en tant qu'invité d'honneur. Certains Alphas veulent également modifier des amendements dans leurs meutes, mais ils ont besoin de mon approbation ainsi que de celle du conseil.

Après avoir assisté à ma réunion Zoom avec le conseil, je quitte ma chambre pour aller voir ma compagne. Je ferme la porte de sa chambre d'hôpital, seulement pour trouver Amos. Je suis sur le point de grogner, mais je remarque que ma compagne dort, et je ne veux pas la réveiller.

Que fait cet enfoiré en train de la regarder comme un pervers ?

« Ne la touche pas. Je t'ai déjà dit de ne plus mettre les pieds dans cette chambre. »

« Eunice a été punie pour être entrée ici. Elle est dans les cachots pour quelques heures et sera fouettée. » dit-il en regardant Anaia. Elle bouge légèrement et papillonne des cils, mais ne se réveille pas.

« Sors d'ici. »

« Elle est à moi. Je refuse de la laisser partir. »

« La seule raison pour laquelle tu es encore debout, c'est à cause de ta position d'Alpha ici, mais ne te fais pas d'illusions. Je peux te la retirer et te tuer. »

« C'est comme ça que le grand Roi Lycan obtient ce qu'il veut ? En utilisant son pouvoir pour menacer ses subordonnés ? » grogne-t-il. Je fais un pas en avant, et il recule d'un pas. Son regard est fixé sur moi, le petit chiot est fort, mais je peux encore le réduire en morceaux sans transpirer.

« Tu fais des revendications sur ma compagne, ta future Reine. »

« Elle m'a d'abord été donnée ! » réplique-t-il, perdant son calme.

« Et tu l'as rejetée, et elle m'a été donnée, à moi. » je lui ai rappelé la vérité. Le regret a traversé ses yeux, et j'ai vu son loup refaire surface, mais mon Lycan aussi, le forçant à se soumettre involontairement à moi.

« Sors d'ici. » ai-je ordonné. L'Alpha Amos a essayé de résister à mon ordre mais a fini par quitter la pièce. Je prends la chaise près du lit et tends la main pour caresser le visage d’Anaia avec mes doigts. Des picotements se produisent sous mes doigts, et ses yeux s'ouvrent lentement, mais ils brillent en bleu, et je suis surpris. Elle essaie de garder les yeux ouverts, mais les médicaments qu'on lui a donnés sont trop forts.

Je reste avec elle un moment de plus, et ses yeux se referment doucement. Je pourrais la regarder toute la journée, Déesse. Je n'arrive pas à croire qu'elle est à moi, entièrement à moi. Je l'aimerai, la protégerai de ma vie. C'est la promesse que je fais. Ses yeux se ferment, et elle bouge un peu. Est-ce qu'elle fait un mauvais rêve ?

J'essaie de la réveiller, mais elle ne se réveille pas. Je la regarde, confus. Je ferme les yeux, essayant de la rejoindre à travers notre lien, mais je vois un halo blanc.

Choqué, mon loup ferme notre lien.

Je caresse ses joues et embrasse ses lèvres douces. Elle inspire et se réveille, se redressant pour s'asseoir.