ElyaMa voix est rauque, brisée.Nathanaël sourit, secouant la tête.— Oh, Elya… Pourquoi mentirais-je ?Il s’approche d’un pas, et je recule instinctivement, mon loup hurlant en moi.— Depuis le début, tu ressens cette dualité, n’est-ce pas ?Il incline légèrement la tête, scrutant mon visage.— L’attirance incontrôlable pour Dimitri… La connexion inexplicable avec Caïn…Ma respiration se bloque.Je déteste qu’il dise ça à voix haute.— Tu ressens leur présence sous ta peau, dans ton âme.Son regard devient perçant, brûlant de vérité.— Parce qu’ils font partie de toi.— Ferme-là !Le cri de Dimitri claque dans l’air comme une lame.Je sursaute.Il s’avance d’un pas furieux, son corps tendu, chaque muscle prêt à exploser sous l’impulsion de sa rage.— Elle est à moi.Son regard doré étincelle, une lueur presque… désespérée.— Son âme est liée à la mienne depuis toujours.Caïn éclate de rire, un rire sombre et moqueur qui résonne dans la pièce.— Si seulement c’était aussi simple…Je
ElyaJe cours, le souffle court, les poumons en feu.Je ne sais pas où je vais.Je veux juste m’éloigner.Mais le Destin ne me laisse pas fuir longtemps.Une silhouette surgit devant moi, et avant que je ne puisse réagir, une main m’attrape par le poignet.Je suis tirée contre un torse dur, une chaleur familière m’enveloppant.Dimitri.Son regard est un brasier.— Ne me fuis pas.Sa voix est rauque, déchirée.— Tu es à moi, Elya.Je veux le repousser.Je veux lui crier que ce n’est pas si simple.Mais son odeur m’embrase, son corps contre le mien fait exploser chaque nerf de mon être.— Je ne peux pas choisir.Les mots s’échappent de mes lèvres avant que je ne puisse les retenir.Un éclair de douleur traverse son regard.Puis, sans prévenir, il m’embrasse.Je me perds instantanément.Sa bouche est brutale, possessive, exigeante.Je m’accroche à lui, déchirée entre la douleur et le désir, entre le passé et le présent.Ses mains explorent ma peau, réveillant une faim inavouable.Je veux
ElyaL’air est chargé d’électricité.Caïn me fixe toujours, son sourire insolent accroché aux lèvres. Dimitri, lui, est tendu comme une corde prête à se rompre.Et moi… je brûle.Je suis coincée entre deux feux, et peu importe la direction que je prends, je vais me consumer.— Sors d’ici, Caïn.Dimitri a parlé entre ses dents serrées. Il est furieux.Mais Caïn ne bouge pas.— Ou quoi ? demande-t-il avec un amusement dangereux.— Tu ne veux pas tester ma patience.— Oh, mais si.Dimitri grogne, prêt à lui sauter dessus.— Assez !Ma voix claque dans la pièce, et les deux s’immobilisent.Mon cœur bat à une vitesse folle. Mon corps est encore brûlant du baiser que Dimitri m’a donné.Et maintenant, Caïn est là, me regardant comme s’il pouvait voir à travers moi, comme s’il pouvait ressentir chaque frisson qui traverse ma peau.— Je… je ne peux pas faire ça.Je recule d’un pas, me frottant les tempes, luttant contre la tempête qui menace d’exploser en moi.Caïn s’avance. Lentement. Précisé
ElyaL’air est chargé d’électricité lorsque je m’éloigne de la salle où s’est déroulée cette confrontation suffocante. Mon cœur bat encore à un rythme effréné, partagé entre la frustration, l’excitation et une tension que je refuse d’analyser. Dimitri et Caïn… Ils veulent tous deux me posséder, mais aucun ne semble comprendre que je ne suis pas un trophée à revendiquer.J’inspire profondément et m’arrête près d’un balcon surplombant les jardins. La nuit est tombée, et la lune projette une lueur argentée sur les feuilles frémissantes. Mon esprit tourbillonne. Ce baiser… Dimitri n’a pas hésité. Il s’est imposé comme une évidence, comme s’il savait qu’il avait ce droit sur moi. Et Caïn… Son regard brûlait d’une rage contenue, d’une promesse silencieuse que je ne suis pas encore prête à affronter.— Tu es troublée.Je sursaute légèrement en entendant cette voix grave et suave derrière moi. Caïn s’est approché en silence, et il se tient maintenant à quelques pas, les bras croisés sur sa p
HopeSon assurance, son charisme sombre, tout en lui semble conçu pour faire naître le doute et le désir dans le même battement de cœur.Mais je ne suis pas une proie.— Bonne nuit, Adrian.Je me détache de lui et reprends mon chemin, sentant encore son regard brûlant sur ma nuque.Lorsque j'atteins enfin ma chambre, un soupir m'échappe. Je ferme la porte derrière moi et me laisse glisser contre le bois massif. Trop d'émotions contradictoires s'entrechoquent en moi. La possessivité de Caïn, l'intensité d'Adrian, et ce feu grandissant en moi que je refuse encore de nommer.Je me redresse et me dirige vers le lit, bien décidée à trouver un peu de repos. Mais lorsque je tends la main vers la couverture, une brise légère soulève le rideau de la fenêtre ouverte.Et je le vois.Caïn est là, assis sur le rebord de la fenêtre, sa silhouette sculptée par la lumière lunaire. Un sourire amusé joue sur ses lèvres.— Tu es bien agitée ce soir, murmure-t-il en penchant la tête sur le côté.Je soupi
Ce matin-là, alors que le jour perçait timidement l'horizon, Elya sortit de sa chambre pour rejoindre ses compagnons. Le manoir où ils avaient trouvé refuge semblait paisible en apparence, mais elle savait que leur répit était éphémère. Une prophétie pesait sur elle, un lien d’âmes qui compliquait encore davantage sa situation.Dans la grande salle, Adrian était déjà installé, le regard perdu dans la contemplation de la lueur du jour filtrant à travers les vitraux. Il tourna la tête à son approche, un sourire léger aux lèvres.— Bien dormi ? demanda-t-il d’une voix suave.Elya haussa un sourcil, hésitant entre le sarcasme et l’honnêteté.— Si l’on peut appeler ça dormir…Avant qu’Adrian ne puisse répondre, une présence familière se manifesta derrière elle. Caïn. Son charisme sombre emplissait l’espace tandis qu’il avançait, un éclat moqueur dans les yeux.— Tu semblais bien agitée cette nuit, murmura-t-il, amusé.Elya croisa les bras sur sa poitrine, refusant de montrer le trouble qu’
ElyaLa nuit enveloppe la forêt d’un voile silencieux, seulement troublé par le bruissement des feuilles sous le vent nocturne. Mon cœur tambourine encore dans ma poitrine après l’intensité de cette journée, après l’affrontement silencieux entre Adrian et Caïn, après ces regards chargés d’émotions que je n’ose pas encore nommer.Je suis sortie prendre l’air, pensant calmer l’incendie qui couve en moi, mais je réalise rapidement mon erreur. Car à l’ombre des arbres, je sens une présence. Une énergie familière, troublante.— Tu es bien imprudente, murmure une voix grave derrière moi.Je me fige. Adrian.Avant même que je puisse répondre, il est là, tout près. Son corps se meut dans la nuit avec une grâce prédatrice, et lorsqu’il s’arrête à seulement quelques centimètres de moi, je retiens mon souffle. Son regard doré brille d’une intensité inquiétante, une faim maîtrisée, contenue de justesse.— Je pourrais te demander la même chose, rétorqué-je, tentant de masquer mon trouble.Il esqui
ElyaLe matin filtre à travers les rideaux de la chambre, une lumière pâle caressant ma peau alors que j’émerge lentement du sommeil. Mon corps est lourd, engourdi par la tension de la veille. Les visages d’Adrian et Caïn dansent encore dans mon esprit, leurs regards brûlants et leurs voix résonnant dans mon âme comme une mélodie envoûtante dont je ne peux me défaire.Je me redresse, repoussant les couvertures d’un geste las. Mon cœur bat trop vite. Ce n’est pas normal. Une vague d’énergie sombre pulse dans mes veines, comme une réponse à quelque chose de plus profond, de plus ancien.Un frisson me parcourt lorsque la porte de la chambre s’ouvre sans prévenir.— Tu es enfin réveillée.Adrian.Il est appuyé contre le cadre de la porte, les bras croisés, son regard doré perçant ma résistance fragile. Il porte une chemise sombre, ouverte au col, révélant un fragment de sa peau pâle. Il semble détendu, mais son aura est trop intense pour qu’il soit réellement calme.— Tu comptes rester là
ElyaLa nuit est lourde et oppressante lorsque je pénètre dans le club. Les murs vibrent au rythme d’une musique assourdissante, le sol tremblant sous mes talons. Les lumières rouges et dorées découpent des ombres mouvantes sur les visages des danseurs, créant une atmosphère électrique, presque suffocante.J’ai choisi une robe noire moulante, une seconde peau qui épouse chaque courbe de mon corps. Le décolleté est profond, laissant entrevoir juste assez de peau pour attirer les regards. Mes cheveux tombent en vagues sombres sur mes épaules, et mes lèvres sont teintées d’un rouge sang.Je suis l’appât.Adrian déteste ce plan, mais il n’a pas eu le choix. Selene me traque, et si nous voulons la prendre de vitesse, nous devons la forcer à sortir de l’ombre.— Tu es splendide.La voix de Caïn résonne derrière moi. Je me retourne et le découvre adossé au mur, une coupe de champagne à la main. Ses cheveux noirs sont ébouriffés avec une nonchalance étudiée, et son costume noir parfaitement t
ElyaL’aube se lève lentement, baignant la pièce d’une lumière douce et dorée. Le souffle régulier d’Adrian caresse ma nuque alors qu’il dort encore, son bras passé autour de ma taille. Sa chaleur m’apaise, mais le poids de la nuit précédente pèse toujours sur mon esprit.Selene. Ce nom est comme un poison dans mon esprit. Une ennemie invisible, tapie dans l’ombre, prête à frapper au moment le plus inattendu. Mais cette fois, nous serons prêts.Je glisse doucement hors du lit, prenant soin de ne pas le réveiller. Mes pieds nus touchent le sol froid alors que je m’avance vers la fenêtre. Les rideaux sont légèrement ouverts, laissant filtrer une lumière pâle.Une silhouette se reflète dans la vitre.Je me retourne brusquement, le cœur battant à tout rompre.— Tu es déjà réveillée.Caïn est appuyé contre le chambranle de la porte, les bras croisés sur sa poitrine. Ses cheveux noirs tombent en mèches désordonnées autour de son visage anguleux, et ses yeux sombres brillent d’un éclat froid
ElyaLa nuit est tombée depuis longtemps, mais le sommeil me fuit. Je suis allongée sur le lit, le regard fixé sur le plafond, le cœur battant encore trop vite après ce qu’il s’est passé. Selene. Ce nom résonne dans mon esprit comme une menace sourde, un avertissement gravé dans ma mémoire.Adrian est là, allongé à côté de moi. Il ne dort pas non plus. Son souffle est profond, mesuré, mais je sens la tension dans son corps, le poids de ses pensées qui le dévorent de l’intérieur.Je me tourne doucement vers lui, glissant ma main le long de son bras nu. Sa peau est chaude sous mes doigts. Il tressaille légèrement, mais ne repousse pas mon contact.— Adrian…Ses yeux s’ouvrent lentement. L’obscurité de la pièce n’altère en rien la profondeur de son regard. Ce bleu intense, troublant, qui m’a captivée dès le premier instant.— Tu ne dors pas ? murmure-t-il.— Comment pourrais-je ?Il se redresse légèrement, appuyé sur un coude. Une mèche de cheveux tombe sur son front. Instinctivement, j’
AdrianMon regard balaye la pénombre. L’obscurité n’a jamais été un obstacle pour moi. Mes sens sont à vif, captant chaque variation dans l’air, chaque battement du silence. Une odeur métallique flotte dans l’atmosphère — le sang.Mon sang se glace.— Elya…Je fais volte-face et retourne dans le salon en quelques foulées rapides. Elle est toujours là, assise sur le canapé, le souffle court, le regard fixé sur moi. Son visage est pâle, mais elle ne semble pas blessée.— Adrian ? demande-t-elle d'une voix tremblante.Je m’agenouille devant elle, prenant son visage entre mes mains.— Est-ce que tu as senti quelque chose ?Elle secoue lentement la tête.— Non… mais… j’ai entendu quelque chose. Un bruit à la fenêtre.Je fronce les sourcils et me redresse. Caïn est déjà à la fenêtre, ses yeux dorés perçant l’obscurité.— Ce n’est pas une créature ordinaire, dit-il doucement. C’est… quelque chose d’autre.Un frisson me parcourt l’échine. J’avance vers la fenêtre, scrutant les ténèbres au-del
ElyaIl tourne la tête vers moi, ses yeux argentés brillant faiblement dans la pénombre.— Tu n’es plus en danger, dit-il doucement.— Je ne parle pas de ça.Son regard s’assombrit. Il sait. Il sent cette tension dans l’air — ce poids qui n’a rien à voir avec la magie ou le danger. C’est lui. C’est nous.Je me redresse légèrement, glissant mes jambes sous moi. Le mouvement attire son attention. Son regard glisse le long de mon corps, lent, calculateur. Un tressaillement me parcourt.— Tu ressens ça aussi ? demandé-je d’une voix tremblante.Il ne répond pas tout de suite. Son regard se fait plus intense, plus brûlant. Puis il incline la tête.— Oui.Un battement pulse dans ma poitrine. Il est si proche. Trop proche. Sa main repose sur son genou, mais je le vois contracter les doigts, comme s’il se retenait de me toucher.— Adrian…— Ne me tente pas, Elya, murmure-t-il.— Et si j’ai envie de te tenter ?Un frisson traverse son corps. Il ferme brièvement les yeux, sa mâchoire se tendant
Adrian Son visage est tourné vers les flammes, mais je sais qu’elle ne les voit pas vraiment. Elle est ailleurs — enfermée dans cette nouvelle puissance qui pulse en elle comme une bête prête à mordre.Caïn est posté près de la porte, le dos appuyé contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine. Son regard est fixé sur elle, vigilant, comme s'il s'attendait à ce qu'elle explose à nouveau d'une seconde à l'autre. Je sens son inquiétude dans la tension de ses épaules.— Elle ne dort pas, dis-je doucement.— Elle ne dort jamais, réplique Caïn d’une voix grave.J’ignore s’il parle de cette nuit seulement ou de toutes celles qui ont précédé. Ce qu’elle a vécu… la perte, la trahison, le poids du pacte… c’est un fardeau qu’aucun d’entre nous ne peut vraiment comprendre.Je m’approche d’elle, m’accroupissant à sa hauteur.— Elya…Elle tourne lentement la tête vers moi. Son regard est différent ce soir. Plus sombre. Plus profond.— Je suis désolée, murmure-t-elle.— Tu n’as pas à l’être.— J
CaïnAdrian s’approche, son regard doré brillant dans l’obscurité.— Elle a survécu au pacte, murmure-t-il.— Pas seulement, répondè-je en caressant la joue d’Elya. Elle l’a maîtrisé.Un frisson me parcourt alors que je sens la vérité de mes paroles résonner dans le lien.Elya n’est plus une simple oméga.Elle est devenue bien plus que ça.Et nous venons juste de déclencher quelque chose d’irréversible.---ElyaLa douleur pulse encore dans mes veines, brûlante et sourde à la fois. Chaque respiration semble attiser ce brasier intérieur qui me consume depuis le pacte. Pourtant, malgré la fatigue qui pèse sur mes muscles, une force nouvelle vibre en moi, indomptable et terrifiante.Je me redresse lentement, soutenue par Caïn dont la main chaude est fermement posée sur ma taille. Ses doigts tremblent légèrement, signe qu'il n'est pas aussi serein qu'il le prétend.— Ça va ? murmure-t-il.Je hoche la tête. Oui… Non… Je n’en sais rien. J’ai cette énergie folle qui court dans mon corps, com
CaïnLe goût du sang d’Elya explose encore sur ma langue, métallique et enivrant. Mon souffle est court, ma poitrine se soulève au rythme de cette énergie nouvelle qui pulse désormais entre nous. Le lien est là, vivant, vibrant, tissé dans nos veines et nos âmes.Je la sens, dans le moindre repli de mon esprit. Chaque battement de son cœur résonne dans le mien, chaque frisson sur sa peau déclenche une onde brûlante dans mon sang. Ce lien… c’est une malédiction autant qu’une bénédiction.Elya est adossée contre Adrian, son visage pâle et ses lèvres entrouvertes par le souffle court. Elle tremble encore, mais je sais que ce n’est pas de peur. C’est la force du lien qui s’installe, qui se grave en elle comme une marque indélébile.— Ça va ? murmuré-je en m’agenouillant devant elle.Ses yeux s’ouvrent lentement. Ils brillent d’une lumière nouvelle, une lueur dorée et sombre à la fois. Elle me regarde comme si elle me voyait pour la première fois… et en un sens, c’est peut-être le cas.— O
ElyaLe crépitement du feu dans l’âtre projette des ombres dans la petite cabane de pierre où nous nous sommes réfugiés. L’air est lourd, saturé de tension et d’électricité. Assise sur un vieux fauteuil recouvert d’une peau de bête, j’observe Adrian et Caïn qui se font face, leurs silhouettes tendues comme deux prédateurs prêts à bondir.— C’est une folie, murmure Caïn, son regard sombre planté dans celui d’Adrian.Adrian esquisse un sourire froid, dévoilant brièvement le reflet de ses crocs.— Peut-être. Mais c’est la seule solution.— Vous pouvez arrêter de parler comme si je n’étais pas là ? dis-je, ma voix plus ferme que je ne l’aurais cru.Le regard d’Adrian glisse vers moi, doré, brûlant.— Tu ne comprends pas ce que cela implique, Elya.— Explique-moi alors.Adrian s’avance lentement vers moi, sa démarche féline et calculée. Lorsqu’il s’accroupit à ma hauteur, une mèche de cheveux noirs tombe devant son front. Il tend la main et effleure ma joue du bout des doigts, son contact