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Chapitre7

Auteur: Valentine
Théo a pris le présentiel d’un air énigmatique, une expression indéchiffrable au fond de ses prunelles anthracite.

« Tu pourras nous présenter tes vœux lors de la cérémonie de fiançailles. »

La fête des fiançailles…Un événement auquel son existence éphémère ne lui permettrait point d'assister.

Sophie a baissé la tête et est restée silencieuse, sans expliquer ni contredire. Après avoir tendu le cadeau, elle s’en est allée et s’est réfugiée dans l’ombre d’une colonne.

Son départ est passé inaperçu. Théo a continué de virevolter parmi les invités. Il tenait le bras de Camille et circulait dans la foule, avec un sourire tendre sur le visage, présentant avec patience Camille à chacun des invités qui venaient les féliciter. Peu de temps après, après avoir salué tous les invités qui étaient venus leur adresser leurs félicitations, Théo et Camille ont disparu tous les deux dans la foule.

Leur disparition soudaine dans la cohue a décidé Sophie à quitter la salle de bal. Elle est restée seule un moment, puis s’est levée et s’en est allée. Elle n’était vraiment pas habituée à ce genre de scène. Depuis qu’elle était petite, elle n’aimait pas les endroits bondés. Auparavant, Théo l’emmenait toujours discrètement au milieu de la fête. Maintenant, son habitude n’avait pas changé. Ce qui avait changé, c’était seulement la personne qu’il emmenait.

L’espace en dehors de la salle de banquet était vaste. Sophie se souvenait qu’il y avait un jardin d’hiver pas loin, alors elle s’est dirigée vers cet endroit. Mais avant même d’y être proche, elle a vu que le jardin d’hiver était déjà occupé. En s’approchant, elle a découvert que c’étaient Théo et Camille qui étaient partis tôt.

« Chéri, après notre mariage, je voudrais avoir un jardin d’hiver rien qu’à moi, est-ce possible ? »

La voix un peu câline de Camille a résonné aux oreilles de Sophie. Peu de temps après, c’était la réponse de Théo, sa voix était pleine de tendresse :

« Pourquoi attendre le mariage si tu le veux ? Je peux te l’offrir dès maintenant. »

« Vraiment ? »

Il y avait de la surprise dans les yeux de Camille. En rougissant, elle n’a pas manqué d’approcher pour lui laisser un baiser sur la joue. Il a tourné la tête, et le baiser qui aurait dû se poser sur la joue, a atterri sur ses lèvres en raison de ce mouvement. L’action inattendue de Théo a fait rougir encore plus le visage de Camille déjà couvert de rougeur. En tentant précipitamment de reculer, elle a été attirée dans ses bras et il a approfondi le baiser.

De loin, Sophie a observé la scène avec une sérénité funèbre. Peut-être était-elle déjà morte en quelque sorte. Peut-être avait-elle déjà préparé son esprit à les féliciter. En les voyant s’embrasser de ses propres yeux, elle n’a pas ressenti la douleur qu’elle avait imaginée. Au contraire, elle était plus calme qu’elle ne l’avait jamais été.

Sophie ne les a pas dérangés. Elle a tourné les talons pour s’en aller. Elle s’est mise à errer sans but précis et, sans s’en rendre compte, elle s’est retrouvée près de la piscine. Sophie est restée plantée là, regardant l’eau claire de la piscine. On ne sait pas combien de temps s’était écoulé lorsqu’une voix familière a résonné à ses oreilles.

« Ça doit brûler, non ? »

Sophie s’est retournée pour voir Camille. Sophie était un peu perdue, elle ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire.

« Théthé m’a tout dit, ton petit secret. Tu es jeune, et Théthé est si excellent, c’est normal d’avoir de tels sentiments. »

Camille a prononcé des paroles qui paraissaient compréhensives, mais en la regardant, elle avait des yeux pleins de méchanceté.

« Mais en même temps, ce n’est pas normal. Après tout, une nièce ne doit pas tomber amoureuse de son oncle. »

Sophie n’avait pas imaginé que Théo aurait tout raconté à Camille, sans rien cacher. Une vague d’humiliation difficile à exprimer est montée en elle. Il ne l’aimait pas, ce n’était pas grave, après tout, elle était déjà morte, et elle avait déjà décidé de les féliciter. Mais pourquoi devait-il la traiter de cette manière ?

Sophie est restée silencieuse, mais la voix de Camille ne s’est pas arrêtée, elle a même pris un ton un peu vantard :

« Théthé ne t’aime pas. En fait, je n’ai pas le temps de jouer avec toi à ce jeu de famille. Bientôt, je serai mariée dans la famille Réaumur. Je déteste qu’il y ait toujours une autre femme entre nous. Si tu es prête à partir, je peux t’offrir de l’argent. Tu es majeure, il est temps que tu apprennes à être indépendante. »

Au dernier mot, le visage de Sophie est instantanément devenu pâle. Après avoir longtemps gardé le silence, elle a répondu d’une voix enrouée :

« Ne t’inquiète pas, dans trois jours, je m’en irai. »

La concession de Sophie n’a pas fait s’adoucir l’attitude de Camille, au contraire, elle est devenue encore plus pressante.

« Pourquoi dans trois jours ? Pourquoi pas sur-le-champ ? », a insisté Camille.

Sophie a été un peu prise au dépourvu, ne sachant pas comment lui expliquer. Dans trois jours, ce n’était pas le jour où elle quitterait la famille Réaumur, mais... le jour où elle quitterait complètement ce monde.

Le crépuscule doré a soudain enveloppé son silence, métaphore trop parfaite de son destin.

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