Chapitre 5 Le sarcasme

Louis s’est approché de Stella, et sa fille n’a pu retenir ses larmes.

L’homme a soupiré. Il adorait sa fille mais, en ce moment, il était fâché contre elle. Elle était le trésor le plus précieux de sa famille, mais dans la famille Fu, elle était maltraitée.

Il était prêt à tuer son goujat de gendre pour venger sa fille !

« Stella, nous avions un accord. Si, au bout de ces trois ans, Zeus ne tombait pas amoureux de toi, tu revenais à la maison, et tu hériterais de l’entreprise. Il faut maintenant que tu respectes cet accord. »

Louis caressait les cheveux de sa fille. Stella s’est mise à sangloter et, après un silence, elle lui a dit :

« Ne t’inquiète pas, papa. Je ne serai plus à ce point stupide. »

Pensant avoir trouvé le « grand amour », elle avait quitté sa famille en n’écoutant aucun conseil ni mise en garde. Elle avait abandonné son identité, sa vie de luxe mais après ces trois années, elle avait perdu toutes ses illusions.

Finalement, elle avait décidé de quitter cet homme, même si cela devait lui faire très mal.

« D’accord. Je demande à ton frère de t’accompagner et de t’informer sur l’entreprise. Nous avons choisi ce jour pour fêter ton retour afin que nous puissions te souhaiter la bienvenue et que tu retrouves ton identité. »

Louis était très content. Sa fille était rentrée et allait s’engager dans une carrière !

Chloé Qin, l’amie intime de Stella, très désireuse de la revoir, était venue.

Elle l’a serrée fortement dans ses bras.

« Chérie, tu m’as beaucoup manqué ! Félicitations pour ton divorce ! »

Quand Stella s’était résolue à épouser Zeus sans lui révéler sa véritable identité, Chloé avait été la première à se lever contre sa décision. Mais Stella avait insisté. Depuis ce jour, elles ne s’étaient plus contactées. Maintenant que Stella était rentrée, Chloé ne contenait plus sa joie.

À la fin de leur discussion, Chloé lui a fait part de son envie de voir son certificat de divorce. Quand Stella le lui a montré, Chloé a pu enfin voir de ses yeux que c’était bien vrai.

« Zeus est vraiment stupide. Il prend Rebecca comme trésor et te délaisse toi, la vraie princesse. Il va le regretter ! »

Stella était triste :

« Ça ne me regarde plus. C’est un étranger pour moi maintenant. »

« Tu as bien agi, ma chérie. Un seul signe de toi, et tu verras tous les hommes faire la queue pour te courtiser. Ignore Zeus. »

Chloé se moquait de Zeus.

Stella s’est soudain rappelé qu’elle avait laissé des objets personnels chez Fu. Elle devait y aller pour les récupérer. Chloé a voulu l’accompagner, et Stella était d’accord.

Quand elles sont arrivées, elles ont vu Hélène Qu, la mère de Zeus. Hélène leur a montré que c’était elle dorénavant qui était la maîtresse de maison. Elle était venue de sa propre initiative, sans prévenir personne.

Voyant Chloé arriver avec Stella, Hélène a été très contrariée. Elle a levé la tête puis, en les regardant avec dédain, elle a dit à Chloé sur un ton sarcastique :

« Je t’avais dit de ne pas venir ici avec n’importe qui. Nous avons beaucoup de dossiers confidentiels, tu l’as oublié ? »

Chloé était déconcertée et irritée.

« Avec n’importe qui ? Tu perds la tête. Tu ne sais plus ce que tu dis ! »

Stella, perle précieuse dans sa famille, était raillée par cette vieille femme.

La vie était dure ici pour elle. Chloé était très fâchée.

Tout en gémissant, Hélène toisait Chloé.

« Ne feins pas d’être une femme de la haute classe avec tes vêtements de marques contrefaits. Je connais beaucoup de femmes qui rêvent d’épouser un homme riche. »

Chloé était tellement courroucée qu’elle s’est mise à ricaner. Quant à Stella, elle n’était pas du tout contente.

« Chloé est mon amie. Respectez-la, s’il vous plaît. »

Stella avait été une femme obéissante qui n’avait jamais eu l’audace de répondre à Hélène, mais cette dernière était devenue pour elle une étrangère.

Et elle osait maintenant lui parler sans respect.

Hélène était vexée.

« Respecter ? Les gens venant de familles pauvres ne méritent pas le respect. Stella, tu étais chanceuse d’avoir pu épouser Zeus. Tu dois nous remercier en t’inclinant devant moi. Pendant ces trois années, n’as-tu pas beaucoup profité de ta situation ? As-tu oublié tes origines ? Toi et la femme que tu as amenée, vous êtes de la même espèce ! Allez-vous-en ! »