PARTIE 02- LE DÉBUT D'UNE GRANDE AVENTURE

Houéfa la mère de Sèdami a été conduite à l'hôpital. Une fois dans l'une des chambres de l'hôpital, les médecins avaient commencé par lui donner des soins et Sèdami étant à l'extérieur faisait que des vas et viens devant la chambre dans laquelle était sa mère avec les larmes qui coulaient de ses yeux. Elle ne faisait que prier en demandant à son Dieu de protéger sa mère pour elle,  car c'était la seule personne qu'elle avait. 

Elle était là debout quand Dodji son petit ami était venu la rejoindre. Ce dernier après avoir demandé d'après la mère de Sèdami commença à s'excuser comme il n'avait pas pu arriver à temps et aussi ne répondait pas aux appels de Sèdami qui l'appelait pour l'informer de la situation. 

-DODJI : Mon amour tu dois m'excuser pour tout, j'avais laissé mon portable au travail, c'était complètement déchargé et c'est après avoir mis ça en charge que mon boss m'a envoyé chez un client. Donc c'est à mon retour que j'ai vu tes appels et aussi tes messages. Dis-moi qu'est-ce que les médecins ont dit concernant la santé de maman ? 

-SÈDAMI : Ils ne sont pas encore sortis de la chambre depuis qu'ils sont entrés. Dodji j'ai vraiment peur que quelque chose de mal arrive à ma mère, elle est la seule personne qui me reste sur cette terre, la seule qui est ma raison d'existence. 

-DODJI : Arrête de pleurer rien ne va lui arriver, c'est peut-être un malaise, tu sais très bien que maman ne tombe pas malade comme ça, sois sans crainte. Je sais qu'elle n'a rien de grave, s'il te plaît, sèche tes larmes ce qui est bon à faire, c'est la prière et non couler des larmes parce que c'est pas encore le temps de pleurer rien n'arrivera à maman. 

-SÈDAMI : OK Prions que ça soit ainsi, sinon je mourrai si elle meurt. Parce qu'elle n'a pas encore mangé ce qu'elle a semé, et c'est grâce à elle que je trouve la force de surmonter les obstacles. 

-DODJI : Rien de tout ça va arriver ma chérie, j'ai lu aussi dans tes messages que vous voulez louer une chambre, c'est bien' un message venant de toi, ou bien je me trompe ? Je demande ça parce que vous êtes dans la maison de votre père non ? 

-SÈDAMI : Mon chéri, je ne veux plus parler de ça, c'est bien à cause de cette affaire de maison ou je ne sais quoi que ma mère est allongée maintenant dans le lit d'hôpital. Mais Dieu fera, sache juste que le message vient bien de moi et que j'ai plus de père, ce qui veut dire que la maison n'est pas la notre. Bon fermons ce sujet, si possible informe tes amis qui sont dans le service immobilier pour moi, pour qu'ils puissent nous trouver une chambre dans notre même quartier. 

-DODJI : D'accord c'est compris, je ferai de mon mieux mon amour. 

Ils avaient à peine fini de parler quand le docteur est sorti de la chambre. Sèdami avait couru vers lui en demandant concernant la santé de sa mère.  Le docteur l'avait calmé et lui fait comprendre que sa mère est hors de danger pour le moment. Mais que son état de santé demande beaucoup de soins, sans oublier le problème qu'elle a au cœur et qui avait commencé par faire surface. 

Sèdami avait du mal à comprendre le docteur, surtout lorsque ce dernier avait abordé le sujet concernant le cœur de sa mère. Elle avait bien écouté tout ce que le docteur lui avait dit, et décidé d'avoir plus d'éclaircissement. 

-SÈDAMI : Docteur si j'ai bien compris ce que vous venez de dire, ma mère a un problème au cœur c'est bien ça? Mais ma mère n'a jamais dit quelque chose du genre concernant son cœur et aussi elle ne tombe pas malade comme ça. Êtes-vous sûre que c'est de ma mère vous parlez ? 

-DOCTEUR : Oui très sûre, mademoiselle Sèdami, votre mère a un problème au cœur et le problème en question c'était pas vite déclenché ce qui vous fait penser qu'elle n'a rien et qu'elle est bien portante alors que c'est le contraire. Maintenant un côté de son cœur est attaqué, ce qui a endommagé le cœur et ce dernier n'arrive plus à fonctionner normalement et si c'était pas que votre mère a un cœur qui est fort, vous seriez déjà au courant qu'elle a un problème au cœur. 

-SÈDAMI : Oh mon Dieu, Docteur, comment allons- nous faire maintenant ? Elle est en danger c'est bien ça ? 

-DOCTEUR : Vous même vous savez que le coeur est vraiment indispensable et que même si cette dernière n'est pas encore à un état critique comme on le dit, elle doit être vite commencer par suivre les traitements nécessaires et si possible suivre une opération sinon, le pire peut faire surface ce que nous ne voulons pas du tout. 

-SÈDAMI : D'accord j'ai compris, je ne sais même plus quoi dire, maintenant. Vous pouvez au moins m'orienter un peu? Combien il nous faudra et tout le reste. 

-DOCTEUR : Vous aurez une fiche concernant tout ça après la radio que nous allons faire pour elle. Mais vous allez devoir passer la nuit ici. Si tout va bien vous allez rentrer chez vous demain. Pour l'instant, elle va bien et son rythme cardiaque est normal. Les résultats de l'analyse et de la radio nous diront plus, si elle va rester ici ou pas. 

-SÈDAMI : Merci beaucoup docteur, je peux aller la voir? 

-DOCTEUR : Oui après que les infirmières sortiront de la chambre et surtout ne la dérangez pas, car elle a besoin de repos. 

-SÈDAMI : Ne vous inquiétez pas Docteur. 

Le docteur est parti en laissant Sèdami et Dodji qui avait perdu sa langue. Sèdami s'était resté silencieuse pendant un bon moment et voulait ouvrir sa bouche pour parler quand les larmes commencèrent par couler. Elle était partie se réfugier dans les bras de Dodji et ce dernier avait commencé par la consoler. Elle était dans les bras de Dodji quand les infirmières sont sortis de la chambre et elle et Dodji avaient fait leur entrée à l'intérieur.

Une fois dans la chambre, elle avait vu sa mère qui était allongée dans le lit d'hôpital et elle s'approcha d'elle. Cette dernière dormait, donc elle avait pris sa main dans les siennes et après avoir passé des minutes à contempler sa mère chérie sans prononcer un mot, ils étaient sortis de la chambre. 

Elle savait que Dodji ne pouvait pas passer la nuit avec elle à l'hôpital, alors comme il faisait nuit, elle avait demandé à ce dernier de rentrer chez lui. Dodji lui avait demandé si elle avait déjà mangé quelque chose, mais elle lui avait répondu de ne pas s'inquiéter pour elle. 

Dodji avait décidé de rester un peu en sa compagnie quand Sènan la copine de Sèdami avait fait son apparition. Ce qui avait fait que Dodji les avait faussé compagnie quelques minutes après l'arrivée de Sénan, comme Sènan voulait rester avec sa copine.

De l'autre côté...

Sègla un jeune homme âgé de vingt-cinq ans, fils unique dans une famille dans laquelle ils sont deux, sa sœur Mahuna et lui, dont les parents sont vraiment pauvre et incapable de satisfaire leurs besoins comme il fallait, Sègla 

avait lutté pour avoir tous ses diplômes universitaires. Car son rêve était de tout faire pour changer la situation de vie de ses parents. Mais après l'obtention de ses diplômes, c'était difficile pour ce dernier de trouver un boulot. Avec son CV en béton, ce dernier passait de bureau en bureau, d'une entreprise à une autre, mais rien du tout, c'était tout comme si, ce dernier était noyé dans la malchance. Sans oublier son ami Bignon qui avait aussi les mêmes problèmes que lui, seulement que lui, ses parents avaient au moins le nécessaire contrairement à Sègla dont les parents n'arrivaient même pas à manger à leur faim.  

Sègla était dans sa chambre et réfléchissait à comment faire lorsque son portable s'était mis à sonner. Il avait pris le portable et c'était son ami Bignon qui l'appelait. Il avait décroché l'appel et d'après leur conversation, Bignon lui demandait de venir le voir au portail pour qu'ils puissent discuter de quelque chose de très important. Il avait demandé à Bignon de rentrer dans la maison, mais ce dernier lui avait fait comprendre qu'ils ne peuvent pas bien discuter s'ils sont à l'intérieur et qu'il veut lui parler de quelque chose qui va radicalement changer leur vie. 

En même temps que Sègla avait entendu cela, il s'était levé et après avoir porté le seul habit propre qu'il avait, il était sorti voir son ami à l'extérieur de la maison. 

Une fois devant la maison, il a vu Bignon qui était sur la moto de son père et l'attendait. 

-SÈGLA : Bonsoir mon pote, mais de quoi voulons nous parler et c'est impossible pour nous de parler de ça à l'intérieur ? 

-BIGNON : Sègla, tu sais très bien que ta chambre est juste à côté de la chambre de ta sœur, non loin aussi de la chambre de tes parents. Sans oublier que les chambres ne sont même pas construites en brique mais en bois. Veux-tu que tout le monde entende ce que j'ai à te dire ? 

-SÈGLA : C'est déjà bon, je t'ai juste posé une question, je ne t'ai pas dit de me rappeler comment les chambres de ma maison sont construites. Dans tous les cas, Dieu est grand et je suis prêt maintenant à écouter ce que tu as à me dire. 

-BIGNON : Mon frère, excuse moi, c'était pas mon intention de te blesser. 

-SÈGLA : C'est déjà du passé maintenant parle moi. 

-BIGNON : OK cool.

Bignon avait pris la parole et commença par parler à Sègla. Mais Sègla était surpris de voir son ami aborder un sujet très bizarre, dangereux et compliqué pour lui. C'était vrai qu'ils arrivaient pas à trouver un boulot, et qu'ils se voyaient incapable devant tout. Mais penser que son ami pouvait avoir une telle idée alors qu'il a même ses parents qui sont avec lui qui arrivaient au moins à satisfaire certaines de ses envies contrairement à Sègla qui dépendait de lui même, et qui était même celui qui aidait les parents à se nourrir, Sègla avait stoppé Bignon dans ses dires. 

-SÈGLA : Bignon mon frère, c'est bien toi qui est devant moi, ou bien c'est un mauvais esprit qui a pris ton apparence pour me plonger dans l'obscurité ? 

-BIGNON : Tu racontes quoi au juste mon pote et qui parle de l'obscurité ici même ? Tu sais très bien que c'est pour notre bien et que c'est pas aussi très risqué je te dis. Celui qui m'a mis dans le bain est dedans maintenant ça fait déjà vingt-ans et pourtant il est toujours vivant, en forme et très riche. Donc arrête avec ce que tu dis là, j'espère que tu m'as bien compris.

-SÈGLA : Sais-tu que c'est moi qui doit venir te mettre cette sale idée dans la tête, parce que j'ai personne qui m'aide, au contraire c'est moi qui me gêne pour que mes parents puissent survivre. Mais c'est toi dont les parents sont au moins présents, qui me propose une telle chose ? Sais-tu au moins que la patience est un chemin d'or ? 

-BIGNON : Oh je vois que tu ne veux pas ouvrir les yeux et comme c'est ça, ne t'inquiète pas et fais comme si je t'ai jamais dit une telle chose. Tu parles de patience, tu me fais rire toi, on va se patienter toute notre vie? Je vois maintenant que tu es un peureux, tu veux toujours voir tes parents souffrir non? Et que les gens n'arrêtent de se moquer de toi. Regardes même Fèmi qui fut ta petite amie, t'a abandonné à cause de quoi ? Juste parce que tu n'as pas de travail et que tes parents sont pauvres. Mon frère il faut que nous voyons grand, c'est pas lorsque nos parents vont mourir que nous allons ouvrir nos yeux. On doit tout faire pour qu'ils puissent goûter à la bonne vie. 

-SÈGLA : Mais mon frère on dirait que tu n'as aucune information sur ces genres de choses hein? Une secte tu sais ce que c'est ? Tu as appris des informations concernant les sacrifices humains et autres ? Mon frère, je ne pense pas que je ferai une telle chose. C'est vrai que j'ai rien et que je suis pauvre de dernière génération. Mais vendre mon âme au diable ce ne sera pas moi.  

-SÈGLA : Ok je ne pense pas te forcer à faire ce que tu ne veux pas. Mais tu vas regretter après, je te dis qu'il n'y a rien de sacrifice humain, rien de tout ça. Dans tous les cas, c'est compris, mais moi je ne vais pas laisser ma chance. Une chose, je ne veux pas que quelqu'un apprenne ce que je viens de te dire. Parce qu'on s'en moque si l'agent est mauvais au pas. Le nécessaire est qu'il arrive à nous permettre de changer notre situation. Regarde tout ce qu'on endure, tu me chantes tout temps que j'ai mes parents qui sont présents pour moi, tu ne sais même pas ce que mes oreilles entendent avant qu'on me donne un petit mille francs. Même avant de sortir avec cette moto, tout ce que j'ai dit avant qu'on me remette la clé? Tout ça pour quoi, parce que mon petit frère arrive à subvenir à ses besoins, parce qu'il a un travail. Mais moi ,son grand frère ,c'est autre chose carrément. Donc je dois saisir ma chance.

-SÈGLA : Mon frère, tu es sûre que tu t'es bien renseigné et qu'il n'y a pas de sacrifice humain? 

-BIGNON : Donc tu me prends pour un zozo?, Que je peux me mettre dans quelque chose qui va causer la mort d'une personne ? On dirait que tu me connais plus hein et je vois que tu n'as pas confiance en moi. 

-SÈGLA : C'est bon, c'est bon, bien sûr que j'ai confiance en toi, j'ai juste peur c'est tout et c'est logique. Parce que je ne veux pas me mettre dans quelque chose qui causera la mort d'un membre de ma famille ou même le contraire. Maintenant dis moi, on commence par où ? 

-BIGNON : Cette question veut dire que tu es prêt pour que...

-SÈGLA : Oui c'est bien ça. 

-BIGNON : C'est maintenant que je te reconnais , mon frère de valeur. Bon demain je vais t'appeler et on ira voir le type pour savoir comment s'y prendre. 

-SÈGLA : D'accord frère j'ai compris et il n'y a rien pour moi ? 

Sur ce, Bignon avait mis la main dans la poche et fit sortir un billet de mille francs qu'il avait remis à Sègla. Et après avoir échangé quelques mots, il avait pris la route de sa maison et Sègla aussi avait fait son entrée dans sa maison. 

Le lendemain ...

Très tôt le matin, la mère de Sèdami s'était réveillée et avait vu sa fille et Sènan qui étaient assises non loin d'elle. Elle avait commencé par discuter avec elles. Elles étaient là quand le docteur était venu les voir avec les résultats de l'analyse et radio qu'il a fait, d'après les résultats, la mère de Sèdami doit être opérée dans l'immédiat. Sinon le pire s'approchait à grand pas. 

C'était lors de leur conversation que la mère de Sèdami avait avoué à sa fille qu'elle avait fait un accident dans sa jeunesse et d'après ce que les médecins ont dit, elle avait reçu un coup au cœur et elle doit suivre certains traitements. Mais à cause des manques de moyens financiers, elle n'avait pas pu suivre les traitements. Mais comme elle ne sentait plus rien , c'est la raison pour laquelle , elle n'avait plus pensé à ça. Donc elle ignorait que ce mal était toujours en cours en elle. 

Sans plus dire un mot, Sèdami avait suivi le docteur pour connaître le prix de l'opération et autres. Elle savait déjà que ce ne serait pas facile pour elle parce que l'opération concernant le cœur coûtera forcément cher et elle avait raison parce que avec l'ordonnance que le docteur lui avait remis, ce n'était pas du tout la joie. Avec l'opération et tout le reste il leur faudra quelque chose de huit-cents milles. 

Sèdami n'avait pas trop pensé avant de prendre la direction de la maison de son père.

À suivre…

RICHY PLUME-RAM

GOD'S INSPIRATION