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Chapitre 3

Auteur: MysterRyght
Sarina

« Où acceptes-tu ? », demanda Maxime, l’air naïf.

« Tu es tellement idiot, M. Salonga. Tu sais exactement de quoi je parle ; arrête de jouer avec moi », rétorqué-je, agacée.

« Es-tu en colère ? », poursuit-il, imperturbable.

« Non, M. Salonga, je t’explique simplement », réponds-je avec calme.

« Expliquer quoi ? », insiste-t-il.

« M. Salonga ! », m’écriai-je, exaspérée.

« Clarifie-moi, car je ne comprends pas. Accepter quoi, où acceptes-tu ? »

S’il n’affichait pas cet air sincèrement confus, je serais convaincue qu’il se moquait de moi. Malgré tout, je reste persuadée que ce pervers se joue de moi. Il est impossible qu’il ne comprenne pas mes propos.

« Ah, oublie ça. Il semble que ton offre soit déjà conclue », dis-je, mais il reste silencieux. « Laisse-moi simplement prendre un congé. Un congé payé, évidemment. »

« Pourquoi ? », reprend-il, insistant.

« Je vais chercher un homme riche qui aurait 200 000 dollars à dépenser pour une année », dis-je d’un ton détaché.

« Oh, c’est donc ça que tu acceptes ? Précise-le alors », répond Maxime.

« Je veux juste un congé d’une semaine », ajoutai-je, agacée par son insistance.

« Penses-tu vraiment qu’il existe un homme sain d’esprit qui accepterait ça ? », me lance-t-il, l’air moqueur.

« Si c’est toi qui me le proposes, pourquoi ne serais-tu pas sain d’esprit ? »

Est-il sérieux ?

« Je suis aveugle et incapable de marcher. Tu crois vraiment que je sois sain d’esprit ? Si je n’avais pas ce handicap, penses-tu que je te ferais une telle proposition ? Tu te moques de moi ? », s’esclaffe Maxime.

« Tu es tellement prétentieux. Tout ce que tu possèdes, c’est ton argent ! », rétorqué-je, sentant ma frustration monter.

« La manière dont tu me parles, on dirait que tu as oublié que je suis ton employeur. N’oublie pas que je te paie généreusement », dit-il, un brin provocateur.

« Et toi, tu oublies que tu es un tel pervers, à toujours exhiber ton pénis comme un vulgaire cure-dent. Si une autre femme était à ma place, elle t’aurait déjà poursuivi en justice », riposté-je avec colère.

« Comment pourrais-tu me poursuivre alors que tu aimes le voir ? Et puis, c’est quoi cette histoire de cure-dent ?! », répond-il, outré.

J’ai failli éclater de rire en voyant ses yeux écarquillés, mais je me suis retenue.

« Si j’enfonçais vraiment cette chose en toi, tu ne survivrais pas », dit-il. « Appelle Arien Cruz », ajoute-t-il, changeant brusquement de sujet.

« Pourquoi devrais-je appeler ton assistant ? », demandai-je.

« Pour qu’il prépare notre contrat. Puisque tu sembles déjà d’accord, il est temps de prouver que je peux te détruire », dit-il, impassible.

« Tu sais, M. Salonga, tu es riche et tu as l’air instruit, mais ta bouche est plus vulgaire que celle d’un ivrogne. Peut-être même pire, car tu choisis tes mots avec soin », répliqué-je.

« Je m’en fiche. Je suis plus excité quand je parle ainsi. D’ailleurs, toi aussi, tu devras utiliser ta sale bouche quand je te baiserai », dit-il, les yeux rivés sur moi.

Cette conversation devient surréaliste. Malgré moi, je sens une chaleur étrange monter en moi. C’est différent, bien plus intense que nos discussions habituelles.

« Et puisque tu as accepté, j’aimerais savoir si mes 200 000 dollars en valent vraiment la peine pour toi », déclare Maxime d’un ton sec.

« Que veux-tu dire par là ? », demandai-je, perplexe.

« Approche-toi d’abord, laisse-moi te toucher. Je vais aussi sucer tes seins, juste pour vérifier s’ils sont… savoureux », réplique-t-il, sans la moindre gêne.

« Sans vergogne, Maxime ! Je suis quoi, un morceau de viande ? Tu as vraiment besoin d’un avant-goût gratuit ? »

« Pourquoi pas ? Je veux juste être sûr. Et si tu étais vierge, mais que ta chatte n’avait pas un goût sucré ? »

« Un goût sucré ? » Je reste abasourdie. Est-ce que ça a vraiment un goût ? J’ai toujours pensé que c’était salé…

« Bien sûr que je veux une chatte sucrée », proclame-t-il, imperturbable.

« Peu importe. Je ne vais pas conclure d’accord avec toi si tu veux un avant-goût gratuit. Je suis prête à signer un contrat, mais oublie ce test », refusai-je.

« Alors ne le fais pas. Ce n’est pas moi qui suis dans le besoin ici », répond-il.

Je le fixe, essayant de comprendre ses paroles. « Comment sais-tu que j’ai besoin d’argent ? As-tu écouté mes conversations avec ma mère ? », m’emportai-je avec colère.

« Tu perds la tête ? Il ne faut pas être un génie pour deviner. Tu n’étais pas d’accord au début, mais maintenant tu as tes raisons. Et comme l’argent est la raison, tu en as sûrement besoin de beaucoup. »

« Si c’était une petite somme et que tu pouvais la rembourser, tu aurais simplement emprunté ou pris un prêt », poursuit-il d’un ton raisonnable.

« Je suis peut-être boiteux et aveugle, Sarina, mais pas stupide », ajoute-t-il.

« Je n’ai jamais dit que tu étais stupide ! », répliqué-je, frustrée. Je veux vraiment qu’il puisse me voir pour comprendre à quel point je le fusille du regard.

« Prends mon téléphone », dit-il, me tendant l’appareil. Je le prends et remarque qu’il compose un numéro abrégé avant de le presser contre son oreille.

« Arien, prépare le condo et le contrat », ordonne-t-il, impassible.

Et c’est tout. Arien savait-il déjà ce qu’il devait faire ?

Maxime me tend son téléphone, que je repose sur la table de chevet.

« Attends, attends », dit-il en haussant les sourcils. « N’oublie pas, je veux toujours goûter. Alors reviens immédiatement », exige-t-il. Je lève les yeux au ciel et m’apprête à quitter la chambre quand il reprend la parole. « N’oublie pas d’emballer tes affaires. Tout, parce qu’on déménage dans un appartement. »

Je reste silencieuse, sentant qu’il attend une réponse. « Sarina, tu m’entends ? »

« Oui ! », criai-je en me dirigeant vers la porte.

« Et après avoir fait tes bagages, reviens immédiatement pour ton… échantillon gratuit ! », lance-t-il d’un ton provocateur.

Même après avoir quitté sa chambre, je n’arrive toujours pas à y croire.

Tout cela semble tellement irréel. Sans vergogne ! Mon corps était littéralement devenu une monnaie d’échange.

En suivant ses instructions, je commence à emballer mes affaires.

Je ne savais pas vraiment ce qu’il mijotait, mais quelque chose me poussait à déménager dans cet appartement. Attends, a-t-il vraiment l’intention d’exploiter ses 200 000 dollars ? Quel pervers !

« Qu’est-ce que tu comptes emmener pour ce déménagement ? », demandai-je en retournant dans sa chambre.

À ma grande surprise, il est déjà habillé. Je ne peux m’empêcher de l’observer du coin de l’œil. « Miracle des miracles ! Qu’as-tu mangé pour réussir à t’habiller tout seul ? »

« Je sais encore m’habiller, Sarina », dit-il en avançant son fauteuil roulant vers moi. « Où sont tes affaires ? »

« Dans ma chambre », réponds-je.

« Allons-y. Allons les chercher avant d’aller au lit », m’ordonne-t-il, me faisant signe de le suivre.

Comme il l’avait proposé, nous passons d’abord par ma chambre pour récupérer ma valise, puis nous nous dirigeons vers l’ascenseur. Oui, il y a un ascenseur spécialement conçu pour lui, pour qu’il puisse descendre quand il le veut.

Sa grand-mère l’avait fait installer avant de partir en vacances à Entown, mais apparemment, elle n’avait aucune intention de revenir. Pendant ma première semaine à travailler pour Maxime, elle était déjà partie, et trois mois plus tard, toujours aucun signe de retour.

Je pousse un soupir de soulagement, me disant qu’il a peut-être oublié son fameux « goût gratuit ». Mais je reste sur mes gardes.

Honnêtement, tout cela est épuisant. J’ai encore du mal à croire que j’ai accepté son offre. En réalité, je n’y ai même pas vraiment réfléchi.

Mais que pouvais-je faire d’autre ? La situation de ma famille me laissait peu de choix. Comme dit le proverbe : « Dans le désespoir, on s’accroche à ce qu’on peut. »

Merde… J’ai encore raté le dicton…

« Voilà, M. Salonga », dit Arien avec un sourire, me tendant une enveloppe que je sais déjà contenir le contrat.

Nous sommes désormais dans le condo, où Maxime et moi avons trouvé Arien nous attendant patiemment.

« Tu peux partir maintenant », ordonne Maxime.

« Oui, M. Salonga », répond Arien avant de quitter la pièce.

« Lis-le », ordonne Maxime, se laissant aller sur le canapé, feignant d’être indifférent à tout cela, comme s’il n’était pas aveugle, juste boiteux.

J’ouvre l’enveloppe, en sors le document et commence à le lire attentivement.

« Pourquoi devons-nous nous marier ?! », m’écriai-je, sans perdre une seconde, car c’est écrit noir sur blanc. Nous devons nous marier.

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