Je dis les mots, pourtant je doutai que cela lui importât. Je me souvins ce que cela faisait de presque se noyer. Peut-être qu'être intoxiquée en plus, était un mal pour un bien pour elle.Je me dépêchai d'aller dans la chambre d'Olive et attrapai un jogging noir avec Juicy écrit au niveau du cul et un haut assorti. Cela ressemblait à une tenue que Luna mettrait, alors au moins c'était ça. Si j'avais des vêtements à donner, je lui aurais fait porter les miens sans méchanceté, alors c'était probablement une bonne chose que j'eus uniquement quelques pantalons ennuyeux en mon nom.Quand je me retournai vers la porte, je découvris Griffin appuyé contre le mur à m'observer. Ses yeux étaient si noirs que je ne pouvais pas y décerner de vert. Son expression incendiaire envoya des frissons de haut en bas de mon corps.— Concentre-toi, Sterlyn. Il pourrait te briser, et tu luttes déjà pour te ressaisir.J'essayai de l'ignorer alors que je lui passais devant, me dirigeant de nouveau vers Luna,
La porte de la salle de bain s'ouvrit, et Luna piétina le couloir. Quand elle nous vit tous les trois, elle soupira d'un air qui ressembla à du soulagement. Elle slaloma vers Griffin et jeta ses bras autour de lui.— Merchi d'avouaaar sauvé ma viiiie.Je serrai mes mains en poings alors que je m’efforçai de m'empêcher de l'attraper par les cheveux. Je voulais l’arracher putain de loin de Griffin, et je détestai qu'elle puisse sentir sa délicieuse odeur.— Ce n'était pas moi.Il enleva ses bras de lui et fit un pas en arrière. Il essuya l'endroit de son tee-shirt qu'elle avait trempé avec ses cheveux.— Tu peux remercier Killian pour ça.— Quoi ? demanda-t-elle et elle cligna des yeux, se tournant pour faire face à Killian.Quand son regard atterrit sur moi, de la colère remplit ses yeux.— C'essst complètment t'faute, dit-elle en secouant la tête fortement d'un côté à l'autre. Tu m'as attaquée, et t'fourrure était argentééééee.Super. Même bourrée, elle se rappelait que j'avais une fo
Il avait raison. D'une certaine manière, je m'étais ouverte à être blessée par Griffin, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Peu importe à quel point ma tête criait, mon cœur et ma louve voulaient être proches de lui. J'étais en guerre à l'intérieur de moi-même, et mon cerveau était en train de perdre.— Non, je comprends. Il m'a en effet affreusement dragué lors de mon premier jour au café.— Je n'essaie pas d'être horrible ou méchant, me rassura Killian en touchant mon bras. Mais j'ai peur qu'il ait fait ça parce que je t'ai revendiqué en premier. Et n'oublie pas qu'il est parti avec Luna.Ce fut comme un coup de poing dans mon estomac, mais parfois la vérité était dure à entendre. Tout ce qu'il disait avait du sens, mais cela n'effaçait pas la connexion de dingue que j'avais avec Griffin.— Je sais.— Écoute, je sais que tu m'aides avec le truc de la prétendue relation, et si ton âme sœur ou un autre gars super se présente, nous mettrons immédiatement fin à la ruse. Mais Griffin n
— Carter sera énervé.Mais honnêtement, je ne voulais pas encore y retourner. Qualifiez-moi de lâche, mais prendre un jour pour récupérer pourrait être une bonne chose. Une journée pour travailler sur mes problèmes, au lieu de prendre continuellement de mauvaises décisions. Je ne m'étais pas installée confortablement et n'avais réfléchi à rien.— Je vais m'occuper de lui, me rassura Killian en me faisant un clin d'œil. Ne t'inquiète pas de ça. Et je ferai mieux d'y aller, car je voulais vérifier la peinture que j'ai faite et m'assurer que rien n'a dépassé.— Est-ce qu'il y a autre chose dont nous avons besoin de parler, monsieur ? demanda Lucas.— Non, assurez-vous que personne ne rentre pour lui faire du mal.Killian tapota mon bras alors qu'il me passait devant, me laissant seule avec le garde.Je n'aimais pas être à côté de gens que je ne connaissais pas, mais je ne pouvais pas être malpolie quand le mec me protégeait.— Eh bien, je ferais mieux de retourner dehors, dit Lucas en ou
— C'est marrant, après tout ce que j'ai entendu sur toi.— Oh, tout ce que tu as entendu est vrai, mais cette fille aux cheveux argentés est rentrée dans ma vie, mettant tout sens dessus dessous.Il frotta ses lèvres contre les miennes.— La première fois que je l'ai rencontrée, elle m'a défié, m'a rendu furieux, et était saintement séduisante. Le premier moment où j'ai posé mes yeux sur elle et qu'elle est passée à travers toutes mes conneries, j'étais fichu.— Tu t'attends à ce que je crois ça ?Ma tête ne le croyait pas, mais mon cœur et ma louve si. La puanteur horrible du mensonge manquait. Ma louve gémit, voulant se rapprocher.— Tu te bats constamment avec moi et tu as disparu jusqu'à hier soir. Tu n'es même pas venu dans le magasin.— Quand j'ai perdu mon père, ce fut le pire jour de toute ma vie, dit-il alors qu'il prenait ma main. Et j'ai juré que je ne m'attacherai plus jamais à quelqu'un d'autre. Mais alors, tu es arrivée ici, et je n'ai pas seulement tenu à toi, mais j'ai
À ce moment, j'étais vachement heureuse.— Tu ferais mieux de le faire ramper, soupira-t-il et il pencha son front contre le mien.La porte du garage s'ouvrit en grondant, indiquant que Killian était arrivé à la maison.— Eh bien, c'est une bonne chose que nous n'ayons pas emmené les choses plus loin maintenant, dit Griffin alors qu'il picorait mes lèvres. Je suppose qu'il n'y a rien de mieux que le présent pour informer pour meilleur ami protecteur que je sortirai sa sœur ce soir.Je me tendis. Griffin agissait de manière confiante comme si tout ça allait fonctionner, mais je n'étais pas si sûre.Chapitre Dix-NeufJe bondis sur mes pieds, ne souhaitant pas que Killian entre et me voie enfourcher son meilleur ami.Oh, mon Dieu. Ça semblait horrible, et ce que m'avait dit Killian la nuit dernière sur Griffin n'étant pas un bon gars pour moi rendait cette situation surréelle. Mais j'avais été honnête avec lui, et il savait que je voulais explorer les choses avec Griffin. Enfin, j'étais
— Nous avons parlé de ça.Je ne voulais pas en reparler une nouvelle fois.— Je ne pouvais pas te le dire en face parce je n'aurais pas été capable de partir. Mais je devais m'assurer que tu savais que j'étais partie de ma propre volonté, et combien notre amitié signifiait pour moi.— Ne la fais pas se sentir mal, dit Griffin alors qu'il touchait mon bras. Elle pensait faire la bonne chose.La mâchoire de Killian se serra, et il plia ma lettre et la mit dans sa poche arrière.— Puis-je te parler seul pour une minute ? demanda-t-il en pointant Griffin du doigt.— Qu'importe ce que tu as à dire, tu peux le dire devant Colombe, dit Griffin en resserrant son emprise sur moi. Elle et moi sommes un tout.— Non, c'est bon.Griffin agissait déjà comme si nous étions ensemble, et bien que j'adorasse l'idée, je devais m'assurer que Killian était d'accord avec ça. Après tout, il avait été là en premier pour moi.— Je vais aller dehors et prendre un peu d'air frais.— Reste à proximité, s'il te p
Ça aurait été à cette occasion où un lien de meute aurait été utile.— Sors de là, Sterlyn, m'appela la voix de l'homme à la barbe auburn.Il avait dû être au moins à cinq cents mètres, mais je pouvais l'entendre de manière nette.— Ou devrais-je dire Colombe ? Nous savons que ces deux gars qui sont toujours à fouiner autour de toi, et toi-même, n'êtes pas loin.Bien, ces connards connaissaient mes noms.Pour qu'ils sachent que nous étions là, ça voulait dire que quelqu'un était soit à écouter notre évolution soit à nous observer. Je touchai davantage ma louve et scannai la zone avec plus de précision. Ce fut à ce moment-là que je remarquai un corbeau assis sur une branche d'arbre pas trop loin. Je reniflai l'air, cherchant une odeur humaine mélangée à la vanille de l'animal.Quand l'oiseau battit des ailes et croassa, cela confirma tout ce dont j'avais besoin de savoir. Il jubilait de savoir que nous l'avions négligé.Merde.Les métamorphes corbeaux s'attroupaient normalement en peti
— Et ton couronnement, ajoutai-je en l’embrassant à nouveau. Je sais que tu es nerveuse, mais tu es déjà un bon chef. Ils t’admirent et te respectent.Le sourire de Mida en guise de réponse était tendre et doux.— J’en suis ravie. J’ai beaucoup de choses à rattraper.— Je peux t’aider.Mes mains se dirigèrent vers le dos de sa robe et la fermeture éclair qui s’y trouvait.— Tout ce que tu as à faire, c’est de faire exactement ce que je te dis.— C’est vrai, s’esclaffa Mida.Je dégrafai la robe et je la fis passer hors de ses épaules.— Oh, absolument. Je suis une mine d’expériences et de connaissances.Mida se leva et enleva la robe en se trémoussant, la laissant tomber à ses pieds.— Comment ai-je eu autant de chance ?Je me levai, et mes doigts se promenèrent sur les boutons de ma chemise.— Je ne sais pas, mais tu ferais mieux d’en profiter.Les mains de Mida se portèrent sur le bouton de mon pantalon. Il tomba en tas sur le sol, et j’en sortis, m’arrêtant pour le repousser d’un co
Chaque contact, chaque balayage, chaque caresse me rendait fou.Il ne fallut pas longtemps pour que je sorte d’elle en douceur et que j’y revienne en force.Encore et encore, je la pénétrai jusqu’à ce qu’elle se remette à haleter. J’enfouis de nouveau mon visage dans le creux de son cou et je respirai son parfum. Ensemble, nous bougeâmes, à un rythme lent et régulier, comme si nous avions tout notre temps.J’étais bel et bien à sa merci.Et elle était aussi à la mienne.Je relevai la tête, je la regardai en ralentissant mon rythme. Une myriade d’émotions dansait sur son visage tandis qu’elle enfonçait ses ongles dans mon dos. Je grognai et je plaçai mes mains de chaque côté d’elle.Vague après vague, le plaisir montait en moi.C’était ainsi que les choses devaient se passer entre nous.Comme si le monde entier n’existait pas en dehors de mes portes.Bientôt, mon rythme changea et je commençai à pousser avec un abandon sauvage et animal. Elle attacha ses jambes autour de ma taille et s
Elle frissonna légèrement et m’embrassa à son tour ; elle sentait les fleurs sauvages et le savon parfumé à la pêche. Mon sang grondait dans mes oreilles lorsque je me retirai et que je pressai mon front contre le sien.— Tu es toujours là pour une raison. Je ne vais pas te laisser tomber, ni nous laisser tomber, Mida, chuchotai-je.Elle ne dit rien quand je me levai et que je sortis de la pièce. Les jours suivants, je trouvais des excuses pour parler à Mida, pour passer le plus de temps possible avec elle, pour lui demander son avis sur les rénovations de la ville, sur les nouvelles lois qui allaient être mises en place dans la meute, et sur la question de savoir s’il fallait ou non traquer les sorciers.La détermination de Mida s’affaiblissait de jour en jour.À la fin du dixième jour, j’étais dans mon bureau en train de préparer une version révisée de notre pacte avec les humains lorsqu’elle entra. Sans mot dire, elle s’approcha de moi, me prit le verre des mains et le termina. Ave
— Nos familles étaient censées être unies parce que j’étais la fille de Rialus. Maintenant que la vérité a été révélée, je ne suis pas sûre que tu veuilles encore t’allier à moi.Les sourcils de Garian se froncèrent.— Tu n’es plus la fille d’un loup maudit. Je pense que c’est une bonne chose.— Pas si tu ne sais pas qui sont mes parents, fis-je remarquer en reculant de quelques pas. Au moins, avec Rialus, tu connaissais la vérité.— Mida–Je levai la main.— Tu es l’Alpha maintenant, Garian. Tu ne peux pas te permettre de voir ton rôle et ta position menacés, ou ta légitimité remise en question, surtout en t’alliant à moi. Tu as besoin d’une compagne forte, qui consolidera ta position d’Alpha.— Non.— Comment ça, non ?— C’est toi que je veux. Je ne veux pas quelqu’un d’autre à mes côtés.Garian me regarda droit dans les yeux en parlant, ses mots m’envoyant vague après vague d’émotions.— Je pensais avoir été clair.Je reculai d’un pas incertain.— Tu as été capable de me rejeter un
Apprendre que la vérité m’avait été cachée toute ma vie était pire.Au moins, quand j’étais la fille de Rialus, je savais qui j’étais.Maintenant, je n’étais plus personne, une orpheline sans nom que Rialus et sa femme avaient pris en pitié et élevée comme l’une des leurs.Pour tout le bien que cela m’avait fait.En secouant la tête, je poussai la porte du bureau et entrai, plissant les yeux devant la lumière vive du soleil qui pénétrait par la fenêtre ouverte. Garian était assis à son bureau, feuilletant une pile de papiers, ses cheveux ébouriffés sur le dessus de la tête. Lorsqu’il leva la tête, ses yeux bleus s’illuminèrent et il se leva.Je joignis les mains derrière le dos et me redressai.— As-tu rencontré le Conseil pour leur parler de moi ?Garian repoussa sa chaise en poussant un cri et se racla la gorge.— Je l’ai fait, mais je n’ai pas exigé d’eux des excuses, même si elles te sont dues.Je fronçai les sourcils.— Pourquoi pas ?— Parce que je voulais respecter ta volonté,
Puis nous allâmes voir le groupe qui garderait et prendrait soin de ma mère jusqu’à ce qu’elle soit mise en terre.— Merci.Ils hochèrent tous la tête avec tristesse, et je me sentis moins seul dans mon chagrin. Nous partîmes en direction du tombeau et, lorsque nous arrivâmes, il était en ruines. La structure avait été complètement détruite et n’était plus qu’un tas de pierres. J’étais soulagé de cette destruction, mais je savais que nous ne trouverions peut-être jamais la réponse à la question de savoir pourquoi le sang de Mida n’avait pas ressuscité Rialus.C’est alors que je compris. Si son sang ne fonctionnait pas, la réponse se trouvait peut-être du côté de Mida elle-même. Nous partîmes en ville pour voir qui travaillait sur les ancêtres et on nous emmena dans une ville voisine où l’on préleva le sang de Mida et où l’on chercha à savoir d’où elle venait. Nous attendîmes les résultats pendant que nous organisions un service pour ma mère. Les loups de toute la région et d’ailleurs
— Bonjour, mon fils, viens me faire un câlin, me demanda-t-elle d’une voix qui semblait soudainement émotionnelle.Elle ne m’avait jamais demandé de la prendre dans mes bras auparavant.Je le fis et la regardai longuement.— Comment te sens-tu ?— Si c’est ce que Mida a ressenti pendant tout ce temps, alors elle est assez forte pour être ta Luna, déclara ma mère, et même si son approbation me remplissait joie, elle me rendit prudent.Je savais que ma mère était malade, mais elle n’avait jamais parlé comme ça et avait peut-être ressenti la même peur que moi.— Comment va-t-elle ?La question de ma mère me sortit mes pensées.— Elle reprend des forces au fur et à mesure que nous parlons.J’étais fier de l’annoncer.— J’aurais dû t’écouter quand tu as dit que le Conseil était la pomme pourrie, et j’aurais dû te laisser avec elle. Je suis désolée, mon fils, avoua-t-elle avec des larmes qui dansaient au bord de ses yeux.— Ne t’inquiète pas, mère. Plus rien ne se mettra en travers de mon c
Je regardai le siège occupé par Garian, il était vide. Je repoussai la panique que je sentais monter dans mon estomac et je tentai de penser rationnellement. A ce moment précis, Garian revint avec des fleurs et du café.— À ta place, je serais déjà fou sans café, alors... dit Garian en me tendant délicatement le café et les fleurs.— Merci pour les deux, répondis-je, fronçant les sourcils en voyant à quel point les fleurs me touchaient.— De rien. Tu vas bien ? Comment te sens-tu ? demanda Garian, à nouveau inquiet.J’aurais presque cru qu’il se souciait de moi comme au bon vieux temps.— Je vais bien, je réfléchis. Comment allez-vous, les autres et toi, à la maison ? ajoutai-je, ne voulant pas l’interroger sur les choses que je voulais vraiment savoir. Je n’avais plus aucune idée de ce que nous représentions l’un pour l’autre. Quand il se passait tant de choses autour de nous, nous n’avions pas le temps d’y penser. Maintenant, je ne pensais plus qu’à ça, et c’était plus bouleversant
Je luttai contre mes paupières lourdes pour essayer de rester consciente pendant que Garian me bandait le bras avec un morceau de sa chemise qu’il avait arraché. Je me sentais mieux, mais j’avais froid, trop froid, et je savais que quelque chose n’allait pas.Je sentis Garian effleurer mes lèvres.— Mida, je suis désolé. Je t’en prie, reste éveillée.Son air inquiet me fit paniquer.— Garian, je vais bien. Ne t’inquiète pas trop, répondis-je pour le tranquilliser, mais mes paroles bredouillées m’inquiétèrent.Je me sentais étourdie, et rien ne me semblait réel. La douleur que j’avais ressentie avait disparu, et j’avais l’impression d’avoir rêvé. Il ne me restait plus qu’à fermer les yeux et à savourer le bonheur d’être dans ses bras. Cela m’avait toujours rendu plus forte. Une petite sieste serait-elle vraiment si mauvaise ?J’avais juste besoin de quelques minutes...Je me sentis sombrer dans le sommeil le plus paisible que j’avais jamais connu. Mon corps se détendait et me plongeait