L'hystérie s'avança doucement vers la surface, et je pris une profonde inspiration, tentant de garder à distance les émotions négatives. Je ne pouvais pas me permettre de faire une autre chose bête.Ne voulant pas m'approcher de Rosemary, je hochai la tête et me retirai, me tenant à bonne distance. Je n'avais jamais été à proximité d'anges auparavant, mais j'avais le sentiment qu'ils avaient un excellent odorat comme la majorité des êtres surnaturels, alors plus loin je restais, moins probable ce serait qu’elle comprendrait qui j'étais.Sans altérer mon plan, je revins en me fonçant dans la direction de mes vêtements. Pourtant, cette fois, je gardai mes yeux et mes oreilles dressées face aux bruits provenant de tous angles. Heureusement, tout ce que j'entendis fut des animaux qui vivaient dans les bois à l’état naturel.Alors que je m'approchais de la bordure de la forêt près du centre-ville, je ralentis au trot. Quand j'atteignis mes affaires, j'examinais la zone une nouvelle fois av
La dernière chose dont j'avais besoin c'était que Griffin ou Luna le découvre à moins qu'ils doivent être mis au courant de mon secret plus tard. Ou si Rosemary découvrait qui j'étais et le dévoilait aux gens.— Si je n'avais pas déjà prouvé ma fiabilité jusqu'ici, je ne suis pas certain ce que je pourrais faire de plus, dit Killian en faisant les gros yeux.Assez juste, mais je ne le connaissais que depuis deux jours. C'était un peu dingue de penser à révéler ce que j'étais à quiconque, après avoir vécu ma vie entière dans le secret, mais tout ce que je captais qui émanait de lui c'était de bonnes ondes. Je devais faire confiance à mes instincts.— As-tu entendu parler des loups argentés ?Peut-être qu'il pouvait le découvrir par lui-même au lieu que je prononce les mots à vrai dire.— La race des loups qui servaient il y a un temps de protecteurs de Shadow City et qui étaient connectés à la lune ? demanda-t-il en acquiesçant. Atticus a élevé Griffin avec des histoires sur eux. Ils s
Chapitre DouzeL'horloge de la voiture montrait qu'il était neuf heures moins deux minutes. Je détestais écourter cette conversation, néanmoins, j'avais besoin de ce travail. J'espérais que Rosemary ne ruinerait pas les choses pour moi, et je ne pouvais pas me cacher comme une lâche. Il sembla probablement qu'elle ne voulût pas que les autres sachent à propos de moi, donc je m'accrocherais à ça jusqu'à ce qu'elle prouve le contraire.— Nous devons nous dépêcher ou je vais être en retard.— Es-tu sûre que c'est prudent d'y aller ? demanda Killian en craquant ses articulations. Rosemary n'est pas connue pour être patiente. Et si elle le découvre, elle va alerter sa mère, Yelahiah, qui se trouve être un membre du conseil de Shadow City.Ce qui voulait dire que tous les chefs de la ville seraient au courant de ma condition. Merde.— Si je ne me montre pas, alors cela pourrait confirmer ce qu'elle suspecte. Et si tu as raison et qu'elle ne garde pas sa bouche fermée, alors je vais paraitra
Son visage anguleux et tranchant faisait ressortir des yeux bleus, remplis d'inquiétude. Il sortit son portefeuille de son pantalon kaki et gratta ses cheveux brun-blond. Il avait une présence majestueuse et une odeur de sirop d'érable, ce qui criait le vampire.— Oui, désolée, me forçai-je à rire doucement ce qui ressembla davantage à une toux. J'ai eu une absence pendant une minute.— Une absence ? questionna-t-il alors que son visage se ridait de confusion.— Je rêvassais.Mon Dieu, ça paraissait horrible.— Mais ne vous inquiétez pas, ce n'était pas de vous. Allez, Sterlyn. Reprends-toi.— J'ai demandé un café noir, rigola le vampire en me tendant sa carte de crédit.— Bien sûr.J'inspirai profondément, forçant mon corps à se détendre. Je pris sa carte et la passai, puis me dépêchai de remplir un gobelet.Je ne savais même pas que les vampires buvaient du café. Évidemment, ils le faisaient, ou il ne serait pas là à en commander un. Généralement, les vampires que nous avions croisé
— Eh bien, manifestement tu ne sais pas grand-chose sur les anges, n'est-ce pas ? commenta-t-elle en levant le menton avec mépris avant qu'une chose s'installe sur elle.Elle sembla plus désorientée maintenant que quand elle était entrée.— Voilà, Rosemary, dit Carter alors qu'il lui tendait le moka en me regardant du coin de l'œil.Je gagnerais un sermon quand elle serait partie sur le fait d'être professionnelle, mon deuxième, et je faisais ce travail seulement depuis deux jours. Cette fille Deissy devait être horrible s'il était excité de m'engager à sa place.— Merci, dit Rosemary en prenant la boisson, mais elle ne s’éloigna pas. Il y a quelque chose à propos de toi, Colombe. Peut-être que ce n'est pas ce que je pensais, mais cela ne veut pas dire que je ne le découvrirais pas.Une petite quantité de respect m’envahit pour cette belle fille. Elle était presque trop directe, mais j'appréciais savoir où exactement je me trouvais avec elle. L'un des pouvoirs uniques qu'avaient les l
Je détestais admettre que son plan était efficace. Mais je traiterais avec cette connasse plus tard. Je devais me concentrer sur le problème le plus urgent pour ne pas être bouleversée.Le problème c’était que je n'avais aucune idée de la manière d’effacer ou recouvrir le loup. J'étudiai la zone, tentant de trouver quelque chose, n'importe quoi, pour m'aider à régler cette situation. Je détendis mes bras et mes épaules, essayant d’éloigner la panique de mon esprit. Si je laissai la peur prendre le dessus, je ne serais pas capable d’identifier une solution... s'il y en avait une.Ignorant l'odeur putride, je marchai autour du bord du ciment, regardant attentivement à distance, mais il n'y avait pas un putain de truc qui pourrait aider. Tout ce qu'il y avait ici à l’arrière, c’était la grande benne bleue, des ordures et du ciment. Il y avait quelques arbres au loin, mais ça ne m'aiderait pas du tout.Merde.Peut-être que la personne avait jeté la bombe de peinture dans la benne.Retenan
Me forçant à revenir dans le bâtiment, je me précipitai vers les toilettes pour laver mes mains. Alors que je regardais dans le miroir, je ne reconnus presque pas la fille qui me fixa en retour. Mes cheveux argentés étaient tirés en arrière en un chignon, et mes yeux violet argent s'étaient assombris jusqu'à un gris presque acier. Diable, avec la pâleur de ma peau, je pourrais presque passer pour un vampire.Mes vêtements étaient un peu amples pour moi, à cause de tout mon stress. À chaque fois que je mangeais, je perdais mon appétit après quelques bouchées. Dernièrement, j'avais vécu avec du café, ce qui m’énergisait plus que tout le reste. À un moment, j'allais risquer de me changer et faire une escapade.Me détournant du miroir, je remontai la manivelle du distributeur à essuie-tout et essuyai mes mains et mon visage. Je jetai le papier dans la poubelle et pinçai mes joues, tentant d'ajouter un peu de couleur à ma peau, puis je quittai les toilettes.Les deux filles de la cuisine é
Quel genre d'histoire essayait-elle de tisser ?— Nous sommes partis, car les gens nous utilisaient pour commettre des crimes !— Nous ? répéta-t-elle alors que son visage tombait. Combien d'entre vous y a-t-il ?— Pas tes affaires.Si je lui donnais un nombre, elle serait capable de dire que je mentais. Mais je ne voulais pas qu'elle pense qu'elle pouvait me tuer maintenant et éliminer le problème.— Attends, je viendrai te trouver quand j'aurais découvert tout ce qu'il y a à savoir, dit-elle après avoir roulé des yeux.Ouais, je pariais qu'elle le ferait.— Pourquoi n'essaies-tu pas de me tuer maintenant ?Papa m'avait raconté des histoires à propos des anges qui n’étaient pas de grands fans des loups argentés.— Je ne te veux pas morte, rigola-t-elle. Tu es peut-être une emmerdeuse, mais je n'ai pas besoin de Griffin et Killian comme ennemis des anges. Plutôt, les races ont besoin de commencer à travailler ensemble. Ne fais rien de stupide jusqu'à ce que nous parlions à nouveau.El
— Et ton couronnement, ajoutai-je en l’embrassant à nouveau. Je sais que tu es nerveuse, mais tu es déjà un bon chef. Ils t’admirent et te respectent.Le sourire de Mida en guise de réponse était tendre et doux.— J’en suis ravie. J’ai beaucoup de choses à rattraper.— Je peux t’aider.Mes mains se dirigèrent vers le dos de sa robe et la fermeture éclair qui s’y trouvait.— Tout ce que tu as à faire, c’est de faire exactement ce que je te dis.— C’est vrai, s’esclaffa Mida.Je dégrafai la robe et je la fis passer hors de ses épaules.— Oh, absolument. Je suis une mine d’expériences et de connaissances.Mida se leva et enleva la robe en se trémoussant, la laissant tomber à ses pieds.— Comment ai-je eu autant de chance ?Je me levai, et mes doigts se promenèrent sur les boutons de ma chemise.— Je ne sais pas, mais tu ferais mieux d’en profiter.Les mains de Mida se portèrent sur le bouton de mon pantalon. Il tomba en tas sur le sol, et j’en sortis, m’arrêtant pour le repousser d’un co
Chaque contact, chaque balayage, chaque caresse me rendait fou.Il ne fallut pas longtemps pour que je sorte d’elle en douceur et que j’y revienne en force.Encore et encore, je la pénétrai jusqu’à ce qu’elle se remette à haleter. J’enfouis de nouveau mon visage dans le creux de son cou et je respirai son parfum. Ensemble, nous bougeâmes, à un rythme lent et régulier, comme si nous avions tout notre temps.J’étais bel et bien à sa merci.Et elle était aussi à la mienne.Je relevai la tête, je la regardai en ralentissant mon rythme. Une myriade d’émotions dansait sur son visage tandis qu’elle enfonçait ses ongles dans mon dos. Je grognai et je plaçai mes mains de chaque côté d’elle.Vague après vague, le plaisir montait en moi.C’était ainsi que les choses devaient se passer entre nous.Comme si le monde entier n’existait pas en dehors de mes portes.Bientôt, mon rythme changea et je commençai à pousser avec un abandon sauvage et animal. Elle attacha ses jambes autour de ma taille et s
Elle frissonna légèrement et m’embrassa à son tour ; elle sentait les fleurs sauvages et le savon parfumé à la pêche. Mon sang grondait dans mes oreilles lorsque je me retirai et que je pressai mon front contre le sien.— Tu es toujours là pour une raison. Je ne vais pas te laisser tomber, ni nous laisser tomber, Mida, chuchotai-je.Elle ne dit rien quand je me levai et que je sortis de la pièce. Les jours suivants, je trouvais des excuses pour parler à Mida, pour passer le plus de temps possible avec elle, pour lui demander son avis sur les rénovations de la ville, sur les nouvelles lois qui allaient être mises en place dans la meute, et sur la question de savoir s’il fallait ou non traquer les sorciers.La détermination de Mida s’affaiblissait de jour en jour.À la fin du dixième jour, j’étais dans mon bureau en train de préparer une version révisée de notre pacte avec les humains lorsqu’elle entra. Sans mot dire, elle s’approcha de moi, me prit le verre des mains et le termina. Ave
— Nos familles étaient censées être unies parce que j’étais la fille de Rialus. Maintenant que la vérité a été révélée, je ne suis pas sûre que tu veuilles encore t’allier à moi.Les sourcils de Garian se froncèrent.— Tu n’es plus la fille d’un loup maudit. Je pense que c’est une bonne chose.— Pas si tu ne sais pas qui sont mes parents, fis-je remarquer en reculant de quelques pas. Au moins, avec Rialus, tu connaissais la vérité.— Mida–Je levai la main.— Tu es l’Alpha maintenant, Garian. Tu ne peux pas te permettre de voir ton rôle et ta position menacés, ou ta légitimité remise en question, surtout en t’alliant à moi. Tu as besoin d’une compagne forte, qui consolidera ta position d’Alpha.— Non.— Comment ça, non ?— C’est toi que je veux. Je ne veux pas quelqu’un d’autre à mes côtés.Garian me regarda droit dans les yeux en parlant, ses mots m’envoyant vague après vague d’émotions.— Je pensais avoir été clair.Je reculai d’un pas incertain.— Tu as été capable de me rejeter un
Apprendre que la vérité m’avait été cachée toute ma vie était pire.Au moins, quand j’étais la fille de Rialus, je savais qui j’étais.Maintenant, je n’étais plus personne, une orpheline sans nom que Rialus et sa femme avaient pris en pitié et élevée comme l’une des leurs.Pour tout le bien que cela m’avait fait.En secouant la tête, je poussai la porte du bureau et entrai, plissant les yeux devant la lumière vive du soleil qui pénétrait par la fenêtre ouverte. Garian était assis à son bureau, feuilletant une pile de papiers, ses cheveux ébouriffés sur le dessus de la tête. Lorsqu’il leva la tête, ses yeux bleus s’illuminèrent et il se leva.Je joignis les mains derrière le dos et me redressai.— As-tu rencontré le Conseil pour leur parler de moi ?Garian repoussa sa chaise en poussant un cri et se racla la gorge.— Je l’ai fait, mais je n’ai pas exigé d’eux des excuses, même si elles te sont dues.Je fronçai les sourcils.— Pourquoi pas ?— Parce que je voulais respecter ta volonté,
Puis nous allâmes voir le groupe qui garderait et prendrait soin de ma mère jusqu’à ce qu’elle soit mise en terre.— Merci.Ils hochèrent tous la tête avec tristesse, et je me sentis moins seul dans mon chagrin. Nous partîmes en direction du tombeau et, lorsque nous arrivâmes, il était en ruines. La structure avait été complètement détruite et n’était plus qu’un tas de pierres. J’étais soulagé de cette destruction, mais je savais que nous ne trouverions peut-être jamais la réponse à la question de savoir pourquoi le sang de Mida n’avait pas ressuscité Rialus.C’est alors que je compris. Si son sang ne fonctionnait pas, la réponse se trouvait peut-être du côté de Mida elle-même. Nous partîmes en ville pour voir qui travaillait sur les ancêtres et on nous emmena dans une ville voisine où l’on préleva le sang de Mida et où l’on chercha à savoir d’où elle venait. Nous attendîmes les résultats pendant que nous organisions un service pour ma mère. Les loups de toute la région et d’ailleurs
— Bonjour, mon fils, viens me faire un câlin, me demanda-t-elle d’une voix qui semblait soudainement émotionnelle.Elle ne m’avait jamais demandé de la prendre dans mes bras auparavant.Je le fis et la regardai longuement.— Comment te sens-tu ?— Si c’est ce que Mida a ressenti pendant tout ce temps, alors elle est assez forte pour être ta Luna, déclara ma mère, et même si son approbation me remplissait joie, elle me rendit prudent.Je savais que ma mère était malade, mais elle n’avait jamais parlé comme ça et avait peut-être ressenti la même peur que moi.— Comment va-t-elle ?La question de ma mère me sortit mes pensées.— Elle reprend des forces au fur et à mesure que nous parlons.J’étais fier de l’annoncer.— J’aurais dû t’écouter quand tu as dit que le Conseil était la pomme pourrie, et j’aurais dû te laisser avec elle. Je suis désolée, mon fils, avoua-t-elle avec des larmes qui dansaient au bord de ses yeux.— Ne t’inquiète pas, mère. Plus rien ne se mettra en travers de mon c
Je regardai le siège occupé par Garian, il était vide. Je repoussai la panique que je sentais monter dans mon estomac et je tentai de penser rationnellement. A ce moment précis, Garian revint avec des fleurs et du café.— À ta place, je serais déjà fou sans café, alors... dit Garian en me tendant délicatement le café et les fleurs.— Merci pour les deux, répondis-je, fronçant les sourcils en voyant à quel point les fleurs me touchaient.— De rien. Tu vas bien ? Comment te sens-tu ? demanda Garian, à nouveau inquiet.J’aurais presque cru qu’il se souciait de moi comme au bon vieux temps.— Je vais bien, je réfléchis. Comment allez-vous, les autres et toi, à la maison ? ajoutai-je, ne voulant pas l’interroger sur les choses que je voulais vraiment savoir. Je n’avais plus aucune idée de ce que nous représentions l’un pour l’autre. Quand il se passait tant de choses autour de nous, nous n’avions pas le temps d’y penser. Maintenant, je ne pensais plus qu’à ça, et c’était plus bouleversant
Je luttai contre mes paupières lourdes pour essayer de rester consciente pendant que Garian me bandait le bras avec un morceau de sa chemise qu’il avait arraché. Je me sentais mieux, mais j’avais froid, trop froid, et je savais que quelque chose n’allait pas.Je sentis Garian effleurer mes lèvres.— Mida, je suis désolé. Je t’en prie, reste éveillée.Son air inquiet me fit paniquer.— Garian, je vais bien. Ne t’inquiète pas trop, répondis-je pour le tranquilliser, mais mes paroles bredouillées m’inquiétèrent.Je me sentais étourdie, et rien ne me semblait réel. La douleur que j’avais ressentie avait disparu, et j’avais l’impression d’avoir rêvé. Il ne me restait plus qu’à fermer les yeux et à savourer le bonheur d’être dans ses bras. Cela m’avait toujours rendu plus forte. Une petite sieste serait-elle vraiment si mauvaise ?J’avais juste besoin de quelques minutes...Je me sentis sombrer dans le sommeil le plus paisible que j’avais jamais connu. Mon corps se détendait et me plongeait