« Léa ! » La voix de Pierre était douce, mais l'instant d'après, son regard s’est posé sur Baptiste à côté de lui : « Baptiste, puis-je lui parler en privé ? »Baptiste n’a pas pris position et a laissé le choix à Léa. Cette dernière affichait une expression calme, sans émotion superflue, juste un léger sourire aux coins des lèvres. « C'est possible ».Les yeux de Baptiste se sont assombris, et avant de partir, il a ajouté : « Pierre, puisque vous êtes déjà divorcés, vous devriez éviter de vous embrouiller davantage ».Pierre n’a pas fait d’objection, il a hoché simplement la tête et l’a regardé s'éloigner. « De quoi veux-tu discuter ? » Léa avait l'air calme, comme s'ils allaient simplement bavarder comme d'habitude.Pierre ne pouvait s'empêcher de repenser à il y a trois ans, le jour de leur mariage civil. Elle se tenait à ses côtés, un peu timide, tandis que le photographe prenait leur première photo ensemble.Ses pensées ont dérivé un moment, puis il s’est concentré à nouveau sur
« Le contrat de cession d'actions a déjà été envoyé à tous les membres du conseil d'administration par e-mail. Cette année, la réunion du conseil d'administration se tiendra à Océville, où tu seras publiquement annoncée comme la nouvelle présidente ».Même si Arthur avait déjà annoncé cette nouvelle lors du 70e anniversaire de son grand-père, le fait de prendre en main l'ensemble du groupe Emperor mettait encore un peu de pression sur Léa. « Frère aîné, est-ce que cela ne va pas trop vite ? Comme tu le sais, je viens d'arriver à l'entreprise et il y a encore beaucoup de choses que je ne connais pas ». « Tes compétences sont indéniables. N'oublie pas que tu as résolu la crise que Le Groupe Leroy a rencontrée il y a quelques années. J'ai confiance en toi, tu en es capable. Ne te mets pas trop de pression, tu as notre soutien ». « Mais… ». Léa hésitait toujours.Arthur lui a caressé la tête : « Tu es la fille de la famille Leroy. Prendre en main Le groupe Emperor est tout à fait légiti
Son regard a balayé la salle une fois et s’est arrêté sur Hugo Delavoix, elle a serré doucement les dents en demandant : « Qu’est-ce que le Directeur Delavoix sous-entend ? » « Il faut bien que tu nous montres un peu tes performances quand même, pour prouver ta puissance, je pense que 30 % serait bien. Si en une année, tu arrives à faire monter les performances du Groupe de 30 %, la place de Présidente Directrice Générale sera pour toi, nous tous ici présents t’admirerons, mais si tu n’y arrives pas… il sera difficile de convaincre le public. » À la suite de ces paroles, le public avait l’air de vouloir voir le spectacle. 30 % de performances, c’est impossible à accomplir, même Arthur n’a pas réussi à atteindre ce genre de résultats. Donc, c’était évidemment pour la mettre en difficulté ! « Directeur Delavoix, vous et moi savons que pour les groupes financiers multinationaux comme Emperor, même monter de 10 % est extrêmement compliqué, mais vous voulez en plus 30 %, qu’ave
« Tu crois que j’ai d’autre choix ? » Elle était arrivée récemment, si elle ne sortait pas un peu de résultats, ces vieux n’étaient pas près de la lâcher. « L’agressivité du Directeur Delavoix tout à l’heure, pour être honnête, il ne veut juste pas que j’aie ce poste de Directrice. Si je recule cette fois, ils me mettront encore plus en difficulté plus tard, il vaut mieux avoir la main dessus d’abord. » « Mais ce pari est vraiment trop risqué. Le Directeur Delavoix sait justement que tu n’arriveras pas à sortir 30 % de résultats, c’est pour cela qu’il a dit n’importe quoi. » Léa a acquiescé en disant : « Les dés sont jetés désormais, il ne reste plus qu’à relever les manches et se donner au maximum. » Esteban a toujours été de son côté et a dit : « Mademoiselle, ne vous en faites pas, je vais coopérer de toutes mes forces. » « Rien qu’avec tes paroles, c’est déjà suffisant. » Très vite, le bruit de ce qui s’est passé durant la réunion des Directeurs s’est propagé dans to
En revenant à Emperor, Gabriel est directement allé dans le bureau de Léa. « Déesse, maintenant que ton identité est dévoilée, autant que l’on se marie comme le veulent nos parents ! » Léa a secoué sa tête sans hésiter, elle a directement refusé et a dit : « Désolée, je ne compte pas me remarier pour l’instant. » « Fais-moi signe quand tu le voudras alors, je serai toujours prêt à t’épouser. » Léa a eu juste un peu mal à la tête, et a dit ensuite : « Gabriel, on ne se correspond pas, je te l’ai dit depuis longtemps, pourquoi t’obstines-tu ? » « Qu’est-ce qui ne correspond pas ? Ne prends pas de décision aussi vite, tu n’as jamais appris à me connaître, et tu m’as rejeté. », Gabriel a sorti tout cela précipitamment. « Tu as appris à me connaître toi ? », Léa lui a retourné la question, ce qui a laissé Gabriel confus. Longtemps après, il a sorti cette phrase : « Je peux apprendre à te connaître durant la relation, nous avons beaucoup de temps… » Gabriel n’avait aucune con
« Je vais les appeler. », le secrétaire a sorti son téléphone de sa poche, mais a été arrêté par Hugo. « Pas besoin, on attend encore un peu ! » À peu près une heure plus tard, Pierre est enfin arrivé avec sa secrétaire Susanne Lamer. « Monsieur Martin ! Comment allez-vous ! », Hugo est allé les accueillir, un sourire flatteur au visage. Le visage profond de Pierre n’a laissé apparaître aucune émotion, on ne pouvait pas savoir à quoi il pensait. « Monsieur Delavoix, je vous ai fait attendre. » « Aucun problème, moi aussi, je viens d’arriver ! C’est juste Monsieur Richard qui n’est pas encore arrivé, nous n’avons qu’à discuter en attendant. » Tout en finissant sa phrase, Hugo a tiré la chaise pour Pierre : « Monsieur Martin, asseyez-vous ! » Pierre s’est assis, a croisé ses longues jambes, il avait l’air décontracté. « Monsieur Martin, c’est un honneur pour moi que vous soyez venu. » « Monsieur Delavoix ! Nous sommes venus parler des affaires, si vous avez quelqu
Les lèvres de Léa se sont courbées d’un sourire démoniaque et elle a dit : « On dirait que je ne suis pas la bienvenue ! » Même si elle a dit ça, elle est quand même rentrée dans la salle. Hugo n’avait pas pensé qu’il pourrait se faire prendre, c’est comme si on lui avait attrapé la queue, la scène est un peu gênante. Il a tout de même été malin, juste après cela, il s’est ressaisi. « Que veut dire Mademoiselle Leroy, bien-sûr que vous êtes la bienvenue. », en disant cela, il s’est levé pour laisser la place à Léa. Léa s’est assise, a levé ses yeux, puis a croisé le regard de quelqu’un qui est en train de la balayer du regard. Lorsque leurs regards se sont croisés, des étincelles invisibles se sont formées. « Quelle coïncidence, Monsieur Martin est aussi ici ! », Léa a haussé les sourcils et a dit en première : « J’ai l’impression que je vous ai dérangé. » « Ce n’est pas un dérangement, c’est juste qu’on a commencé à parler de toi, que dès la sortie de Mademoiselle L
Léa a souri, elle a dit avec honnêteté : « Peu importe, pour aujourd’hui en tout cas, je t’en dois une, si tu as besoin de moi par la suite, n’hésite pas. » Sébastien a doucement hoché la tête, mais lui a tout de même rappelé en disant : « Monsieur Delavoix n’est aussi simple qu’il en a l’air. Cela fait des années qu’ils baignent dans les affaires, ses connexions et ses intentions dépassent ce que l’on sait. Fais attention à toi par la suite quand même. » « Très bien, je ferai attention. » Sébastien a fixé le profil de Léa, il a vu les mèches tombées devant ses oreilles, alors, il a voulu l’aider à se recoiffer. « Monsieur Richard ! », la voix soudaine de Pierre l’a arrêté dans son élan. Sébastien a souri, il a retiré sa main, puis a dit à Léa : « Tes mèches sont tombées. » « Quoi ? » Léa ne s’en était rendue compte que maintenant. Pierre est ensuite arrivé à grand pas, et s’est mis devant Léa, et lui cachant la vue. « Cela fait pas mal de temps que j’entends comm
Pierre a senti clairement que l'atmosphère avait changé après avoir posé cette question.Les pensées de Léa étaient également transportées très loin. Après un moment, sa voix a résonné lentement : « Cela fait trop longtemps, je ne me souviens plus. »Une lueur de déception a passé dans les yeux de Pierre. « Est-ce que tu ne te souviens pas, ou est-ce que tu ne veux pas te souvenir ? »Léa a eu un léger rictus, puis a levé les yeux vers lui. « Pierre, peux-tu dire la vérité pour une fois ? Toi et Océane, quelle est votre véritable relation ? » « Je dis que nous n'avons aucune relation, me crois-tu ? » a dit Pierre avec une pointe d'auto-dérision. Il était un temps où le grand Pierre se retrouvait dans une telle humilité, vraiment ? « Léa, si tu insistes pour enquêter davantage, tu dois être prête pour ce que tu pourrais découvrir. Je te le rappelle seulement pour éviter que tu ne sois blessée. » « Pierre, tes paroles sont un peu risibles. Protéger mon nom tout en faisant des chose
Léa avait vraiment envie de refuser.Mais les paroles de Pierre étaient trop séduisantes. Savait-il quelque chose pour apparaître ici ?Léa ne lui a pas répondu directement, mais a regardé Enzo devant elle.Après avoir réfléchi un moment, elle a dit : « Je t'envoie ma localisation. » « D'accord. »Après avoir raccroché, Léa voulait expliquer quelque chose, mais Enzo avait déjà compris ses pensées. « Léa, fais ce que tu as à faire. »Léa était surprise, puis a hoché légèrement la tête.Moins d’une heure plus tard, Pierre est arrivé. En voyant Léa, une légère surprise, presque imperceptible, est apparue dans ses yeux. Albert, qui le suivait de près, a salué en premier : « Léa ! » « Albert, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu. »Son ton était inchangé, ce qui a surpris Albert. Leur statut avait radicalement changé, mais Léa ne le regardait pas avec mépris.Cela a réchauffé le cœur d'Albert. « Pierre, installe-toi ! »Léa a dit poliment. Il y avait une étrange distance entre eux,
Enzo et René ont échangé un regard. « Même avec la meilleure chirurgie esthétique, pour traiter les brûlures, il est impossible de retrouver complètement l'état initial de ses tissus. Il y aura sûrement quelques cicatrices. »Léa était également consciente de cela. Elle a baissé les yeux et a pointé le dossier médical dans sa main. « Ici, il y a aussi un problème. »René était curieux. « Belle-sœur, quel est le problème ? »Léa souriait. « Le groupe sanguin est différent ! J'ai déjà vu le rapport médical d'Océane lors de son inscription à l'école, il indiquait le groupe sanguin B. Mais si vous regardez ce dossier médical, il affiche un groupe sanguin O. »René n'avait pas remarqué ce détail. « Est-ce que l'hôpital aurait pu faire une erreur ? »Léa a secoué légèrement la tête. « Même s'ils ont fait une erreur, cela ne pourrait pas être aussi fortuit ! »Les doutes de Léa se sont approfondis. « Enzo, je reste sceptique. Est-ce que la personne en opposition avec nous maintenant, O
« Pierre, qu'est-ce qui se passe exactement ? Vous aviez dit que vous aideriez Léa à obtenir justice, non ? Comment en sommes-nous arrivés là ? »Une série de questions d'Albert s'est abattue sur Pierre, qui est resté silencieux un moment. « Pierre, qu'est-ce qui se passe exactement ? »Pierre n'a rien dit, s'est contenté de lancer : « Albert, rentrez chez vous ! »Albert s'est pincé les lèvres, ne pouvant que se résigner. Quand ils sont arrivés, Pierre était catégorique sur le fait qu'il voulait obtenir justice pour Léa, mais maintenant, il semblait avoir été profondément affecté.Cela a suscité encore plus de curiosité chez Albert.Que lui avait dit Océane exactement pour changer à ce point son attitude ?Pierre a soudain demandé : « Léa est-elle rentrée ? »Albert a répondu rapidement : « Pierre, pour le moment, Léa est toujours en Colombie et n'est pas rentrée. »Pierre a réfléchi un moment. « Réservez un vol pour la Colombie. »Bien qu'Albert soit perplexe face à cette décisi
Pierre a secoué légèrement la tête, pensant qu'il avait probablement mal compris.Il a dit ensuite : « Océane, peu importe vos intentions, ou ce que vous voulez faire, j'ai une seule exigence : ne faites pas de mal à Léa ! »Océane a éclaté de rire, son rire était pénétrant, donnant des frissons involontaires. « Pierre, dire cela maintenant c’est trop tard », a déclaré Océane en fixant intensément Pierre. Ses paroles ont surpris tout le monde. « À moins que Pierre ne m'épouse ! Peut-être que je considérerais épargner Léa cette fois-ci. Sinon, je ne montrai certainement pas la moindre pitié. »Pierre a ricané. « Tu oses me menacer ? Toi, tu en es digne ? »Son regard initialement indifférent a laissé entrevoir une froideur mortelle. Puis, il a fait signe à Albert, qui se tenait non loin, de s'approcher et lui a remis une pile de documents qu'il a tendu devant Océane. « Océane, je pensais résoudre ce problème pacifiquement avec toi, mais apparemment, j'ai agi inutilement. Puisque t
Enzo a esquissé un sourire léger et a serré silencieusement la main de Léa. « Cette question me titille aussi, mais nous découvrirons certainement quelque chose d'anormal. »Pendant ce temps, à Océville.Océane était allongée près de la plage, profitant du bain de soleil. Elle tenait un verre haut rempli d'un liquide rouge et le faisait osciller de manière détendue entre ses mains. « Pierre, pourquoi avoir l'air si sérieux ? Asseyons-nous plutôt et prenons un verre ensemble. »Pierre l'a regardée du haut de sa position. Cette femme, même avec un visage extrêmement étranger, lui a donné étrangement une sensation familière. « Océane, faisons un marché ! » a dit Pierre sans détour, son ton dénué de chaleur inutile.Océane souriait en levant les sourcils. « Pierre est plutôt direct. Je me demande juste dans quelle position et avec quel statut il vient me voir aujourd'hui. Je me souviens que tu as déjà divorcé de Léa il y a longtemps. »Pierre n'avait pas l'intention de perdre du temps
Enzo n'a rien dit, mais s'est contenté de sourire légèrement, laissant apparaître une courbe subtile sur ses lèvres. Cependant, sa main posée sur le côté trahissait ses émotions.Il fixait l'écran d'ordinateur devant lui, ses yeux s'assombrissant peu à peu. Ces données et images n'étaient pas le fruit de ses propres recherches, mais plutôt celles de quelqu'un qui les lui avait délibérément envoyées.Malheureusement !La personne en question était aussi compétente en technologie réseau que lui, et il n'avait trouvé aucune trace d'elle. Malgré ses efforts pour la suivre, il n'a découvert qu'une adresse réseau virtuelle. « Léa, rentrons au pays ! »Enzo a ouvert soudainement la bouche. L'adversaire avait fourni des preuves si rapidement, c'était simplement pour les inciter à quitter rapidement la Colombie.Il semblait y avoir beaucoup de secrets enfouis.Mais maintenant, pour découvrir la source, il fallait suivre les indications de l'adversaire et rentrer d'abord au pays.Léa était égal
Léa était perplexe.Qui était-il?Pourquoi lui donnait-il une sensation familière, surtout avec cette légère senteur de santal qui émanait de lui?On aurait dit qu'elle l'avait déjà senti cette odeur quelque part.Et que signifiaient ses paroles ?Était-il envoyé par Océane? Pourtant, Léa pouvait sentir qu'il n'avait apparemment pas de mauvaises intentions.Léa a regardé autour d'elle, de plus en plus perplexe. « Ma chère, que t'arrive-t-il ? » René a accouru précipitamment, essoufflé. Lorsque Léa s'était soudainement précipitée vers la foule, elle l'avait sérieusement effrayé, et il l'avait rapidement suivie après être descendu de la voiture.Léa a attrapé son bras. « As-tu vu cet homme? »René, perplexe, a regardé autour de lui. « Quel homme, ma chère? Quelqu'un t'a-t-il fait du mal? Dis-moi, je vais lui régler son compte. »Sur ces mots, René a pris une posture menaçante.Léa a secoué légèrement la tête. « Non, c'était un homme étrange il y a quelques instants. »Léa a réfléchi
Sortant du commissariat, l'humeur de Léa était morose.Enzo l'a suivie de près, lui tendant une bouteille d'eau. « Bois un peu d'eau et repose-toi. »Léa a secoué légèrement la tête. « Enzo, je veux être seule un moment. »Ayant dit cela, Léa a marché seule le long du chemin. Enzo est resté immobile, son regard fixé sur son dos.René est revenu, se dirigeant vers lui. « Patron, pourquoi ne la suis-tu pas ? Dans ce pays étranger, que se passerait-il s'il lui arrivait quelque chose ? » « Donne-lui de l'espace, nous la suivons juste de près. »Après avoir dit cela, Enzo s'est mis en marche, suivant Léa. René a haussé les épaules, secouant la tête avec résignation, et a suivi également le rythme d'Enzo. « Patron, tant d'années se sont écoulées, et tu n'as toujours pas progressé? »René a regardé la silhouette de Léa au loin. « Patron, n'hésite plus ! Si tu tardes, elle pourrait encore s'enfuir avec quelqu'un d'autre. »Avant qu'il puisse finir sa phrase, le regard d'Enzo l'a transper