Non seulement la famille Fabre était stupéfaite, mais Émilie l’était également.« Je n’aime pas répéter la même phrase. »Christophe a dit d’une voix froide.Mathieu a finalement repris ses esprits : « Vous... vous êtes vraiment... » Il grinçait des dents, mais n’arrivait pas à prononcer les mots de « relation adultère ».Pour tout homme, même s’il n’aimait pas sa femme, il était insupportable d’être trompé par sa femme. C’était une question de dignité masculine. Le visage de Mathieu est devenu noir.La belle-mère d’Émilie a compris : « Regarde, ils sont venus jusqu’à notre porte. Est-ce qu’il y a de la justice ? Une poule qui ne pond pas d’œufs mais qui trompe son mari est si effrontée ! Quel péché avons-nous commis pour mériter cela dans notre famille Fabre ! »Les insultes vrombissaient dans l’air.Émilie allait justement s’avancer, mais a été arrêtée par Christophe.« Joseph, emmène Émilie dans la voiture », a dit Christophe.L’assistant a compris et s’est tourné vers Émilie avec
« Les nouvelles sont déjà retirées ? »« Oui, tous les médias ont retiré leurs articles et les sujets d’actualité ont également été bloqués. Cette affaire devrait être réglée d’ici ce soir. »Christophe a légèrement acquiescé, tapotant la photo du bout des doigts.Mathieu Fabre, occupé avec sa maîtresse ce soir-là, n’aurait probablement pas pu orchestrer cela. Qui pourrait-ce être ?Le soir tombait.Mathieu a conduit directement à l’appartement d’Astrid au centre-ville, un endroit qu’il avait lui-même loué.Il se souvenait de la première fois qu’il avait emmené Astrid ici. À peine la porte fermée, elle s’était jetée sur lui, passionnée et docile, le laissant totalement désarmé.Astrid lui offrait une soumission absolue qu’il n’obtiendrait jamais de sa propre femme, lui procurant un grand sentiment d’accomplissement.« Pourquoi m’as-tu fait rentrer plus tôt ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »« Rien de spécial, tu me manquais. »Dès qu’il a franchi la porte, Mathieu a poussé Astrid au lit.
Au Groupe Fabre.L’heure de pointage du matin était bien passée et les deux jeunes réceptionnistes à l’accueil discutaient avec entrain des potins du groupe de discussion interne.Un bruit de talons aigus s’est fait entendre de l’entrée, se rapprochant rapidement.L’une des réceptionnistes, alertée, a rapidement caché son téléphone sous le comptoir et s’est levée précipitamment : « Madame Seydoux. »Émilie avançait d’un pas décidé, portant un tailleur professionnel et élégant en abricot, un foulard Burberry ornant gracieusement son cou de cygne, rayonnant de l’éclat froid et éblouissant d’une femme d’affaires.Elle n’a pas pris le temps de s’arrêter à l’accueil et s’est dirigée directement vers l’ascenseur.À l’accueil, l’une des réceptionnistes a rapidement appelé en interne.« Allô, Bernard, Madame Seydoux est là, elle se dirige vers... le département des ressources humaines ! »Émilie s’est rendue au douzième étage, où se trouvait le département des ressources humaines.Lorsque les
Astrid était extrêmement satisfaite. Elle s’était inquiétée de ne pas trouver un moyen légitime de monter en grade, mais maintenant que la réputation d’Émilie s’était ruinée, tout le monde ne pouvait que sympathiser avec Mathieu. Lorsqu’elle épouserait Mathieu, personne n’aurait rien à redire.« Émilie, reconnaître ses erreurs est une grande vertu. Mathieu ne t’en veut pas, pourquoi ne pas simplement admettre ton tort ? Pourquoi créer un tel scandale ? » a dit Astrid.Émilie a serré les poings et a répliqué : « Depuis quand est-ce que tu as le droit de parler ici ? »Astrid a frissonné de peur et Mathieu Fabre l’a protégée, « Émilie, si tu veux devenir folle, fais-le chez toi. Pourquoi te défouler sur Astrid ici au bureau ? Cela te dérange-t-il tant que ça d’être humiliée ? »« Toi, tu n’as pas peur d’être infidèle, alors pourquoi devrais-je craindre l’humiliation ? »« Quelles absurdités racontes-tu ? » Mathieu a changé de couleur et Astrid derrière lui a eu un sursaut.« Il faut voir
Chez Shaw Richard Avocats.Un bel homme a tendu une tasse de thé à Émilie. « Tu as attendu longtemps, n’est-ce pas ? Ce matin, j’ai été retenu par une réunion et j’ai perdu la notion du temps. »« Aucun souci », a répondu Émilie en s’adossant sur le canapé, bien que son expression soit tendue. « Luc, quelles chances ai-je de gagner ce procès ? »« Tu parles du divorce ou du partage des biens ? »« Ce n’est pas la même chose ? »« Deux choses différentes », a expliqué Luc Richard en ouvrant le dossier. « Ton divorce avec Mathieu ne pose aucun problème, mais concernant le partage des biens, il n’y a pas de règle stipulant que la partie infidèle doit tout abandonner. Tu pourrais tout au plus obtenir une compensation supplémentaire, mais je ferai de mon mieux pour te défendre. »Émilie ne souhaitait pas en faire trop, elle a donc ajouté : « Je veux juste récupérer ma part, c’est suffisant. »« Ne t’en fais pas, avec moi, il n’y aura pas de problème. »« Merci, Luc. »« Tu es toujours aussi
Émilie Seydoux a été tirée avec tant de force qu’elle a trébuché et est tombée au sol. Devant elle, une paire de chaussures en cuir l’a fait lever les yeux. Suivant le pantalon de costume impeccable, elle a reconnu la personne qui se tenait devant elle.« Mathieu ! Tu es devenu fou ? Tu oses m’enlever ? »Mathieu s’est accroupi devant elle, tendant la main pour épousseter son épaule.« Ne me touche pas ! »Émilie a repoussé sa main avec dégoût : « Dégoutant ! »« Moi, dégoûtant ? » Mathieu l’a fixée froidement : « Tu crois que tu es si pure ? Pourquoi penses-tu que Christophe Berthier a accepté de travailler avec toi ? Tu m’as si grand cocu et tu oses dire que je suis dégoûtant ! »Émilie, titubante, s’est relevée : « Bien, puisque nous nous dégoûtons mutuellement, pourquoi ne pas simplement divorcer ? Chacun suivra son chemin et on ne se dérangera plus. »« Je peux divorcer avec toi, mais tu ne prendras aucune part des clients ni des actions de Fabre Conseil Immobilier ! »« Pourquoi
Le visage de Mathieu s’est assombri et il s’est tourné pour s’enfoncer dans les bois, disant : « dépêchez-vous de régler ça. » Hors de vue, hors d’esprit.Une fois Mathieu parti, Astrid est devenue encore plus impitoyable.Le chauffeur tenait les mains d’Émilie derrière son dos et Astrid a facilement saisi le cou d’Émilie, tenant un petit couteau brillant sous la lumière de la lune : « Émilie, tu as vu, Mathieu ne se soucie même pas de ta vie ou de ta mort. À part signer, quel autre choix as-tu ? »« Ou dois-je te faire payer quelque chose, pour que tu comprennes que je ne joue pas avec toi ? »Le froid de la lame a glissé sur la joue d’Émilie.Cette sensation, comme un serpent rampant, était terrifiante.Le visage d’Émilie était pâle : « Vous savez ce que vous faites ? C’est illégal, vous irez en prison et je ne vous laisserai pas tranquilles même en tant que fantôme ! »« Je vis cette vie, qui se soucierait de ce qui se passerait après la mort ? » a ricané Astrid, le couteau déjà su
Sous la lueur de la lune, Émilie regardait Christophe, comme dans un rêve. Le vent froid soufflait, apportant des douleurs aiguës à son cou.« Aïe… » Émilie a inhalé brusquement de l’air froid, revenant brutalement à la réalité.Christophe a froncé les sourcils, l’a d’abord placée dans la voiture, puis a soulevé son menton pour examiner sa blessure.« Pas besoin, je... »« Ne bouge pas. »Ces mots simples ont résonné dans les oreilles d’Émilie et elle a arrêté de se débattre.Les doigts longs et élégants de l’homme soutenaient son menton. Son visage froid et austère était si proche et l’odeur légère d’eau de Cologne évoquait une autre nuit pleine de désir et de confusion.Mon Dieu, à quoi pensait-elle ?« Tiens ça pour arrêter le saignement, je t’emmènerai à l’hôpital après. »Christophe lui a tendu un mouchoir, ramenant brusquement ses pensées à la réalité.« Oh... d’accord. »Pensant qu’elle était choquée, Christophe a serré sa main après lui avoir donné le mouchoir : « N’aie pas pe
« Tu as commencé à enquêter sur moi à partir de quand ? »Émilie a fait un pas en arrière, créant une distance entre elle et Christophe, son expression vigilante comme si elle faisait face à un étranger : « Tu as découvert quoi exactement ? »Face à sa réaction, Christophe n’était pas surpris. En se mettant à sa place, il comprenait bien que découvrir soudainement que son petit ami avait enquêté sur elle par le passé ne pouvait être facilement accepté.« Ne t’inquiète pas, ce n’est qu’après notre première rencontre à la réception, quand tu es venue me donner ta carte de visite, que j’ai demandé à Joseph de commencer à enquêter sur toi. »« Vraiment ? »« Je ne te mentirai jamais. »« Au début, c’était parce que j’étais intéressé par ce que tu avais dit. Comme tu le sais, pour entamer une collaboration, il faut d’abord faire une due diligence. Sinon, je n’aurais pas pu me permettre de mettre en contact quelqu’un avec Fabre Conseil Immobilier. »Entendant cette explication, Émilie a peu
La voiture a quitté la périphérie de Dydjan, roulant jusqu’à la lointaine banlieue.Il avait longtemps préparé ce moment, voulant dire à Émilie qu’ils ne venaient pas juste de se rencontrer, mais qu’ils se connaissaient en fait depuis longtemps, leur destin ayant déjà été scellé.« Nous sommes arrivés. »La voiture s’est arrêtée au bord de la route, Christophe et Émilie en sont descendus.Autour, c’était un quartier de villas, chaque maison séparée l’une de l’autre par une bonne distance, avec des collines servant de séparation. Cela semblait être un quartier de villas très ancien, car les nouveaux développements immobiliers n’auraient pas espacé les maisons aussi largement.« Où sommes-nous ? »« Tu ne te souviens pas ? » a demandé Christophe en pointant du doigt une maison rouge devant eux : « Cette villa. »Émilie a été légèrement surprise, regardant la maison rouge devant elle et se rappelant soudainement de certains événements, tout cela devenant soudainement familier.« J’ai vécu
L’ascenseur a émis un « dring » avant de s’ouvrir lentement.Avant de sortir, Émilie Seydoux a pris un moment pour se calmer et vider son esprit des scènes qui venaient de se dérouler au bureau.À presque trente ans, comment pourrait-elle se laisser duper par de telles futilités ?Dès qu’elle est sortie de l’ascenseur, elle a aperçu de loin une silhouette élancée à côté d’une voiture noire. Apparemment, quelqu’un l’avait prévenue, car Christophe savait déjà qu’elle était descendue.« Tu viens faire quoi ici ? »Émilie s’est arrêtée à un mètre de lui, observant le bouquet de roses blanches qu’il tenait, luttant pour ne pas laisser échapper un sourire, bien qu’elle rétorque d’un ton boudeur :« Je n’aime pas les roses blanches. »« Ce n’est pas grave si tu n’aimes pas », a dit Christophe en ouvrant la portière de la voiture, révélant le siège arrière entièrement rempli de fleurs de toutes les couleurs et de toutes les variétés.Émilie était incrédule : « Tu as déménagé une boutique de fl
« Manque de preuves ? Comment ça, manque de preuves ? » Émilie n’a pas mâché ses mots. « Est-ce que les virements directs entre Laure Poulain et ceux qui ont frappé mon frère ne prouvent pas une relation d’achat et de vente ? Mon frère n’a-t-il pas été blessé assez gravement pour qu’elle soit condamnée ? »« Ce n’est pas cela. »L’officier Raymond a bafouillé pendant un moment avant de finalement avouer :« Mademoiselle Seydoux, je ne vais pas vous cacher, il vaut mieux que vous ne poursuiviez pas cette affaire. Ça ne vous apportera rien de bon. »« Vous avez relâché Laure Poulain, n’est-ce pas ? »Il y avait un moment de silence avant qu’il n’admette : « Oui. »« Quelqu’un s’est immiscé dans cette affaire ? La famille Berthier ? »« Je suis désolé. »Les excuses de l’officier Raymond étaient dues d’une part au fait que l’affaire, malgré des preuves évidentes, ne pouvait pas avancer pour aboutir à une condamnation, et d’autre part à son incapacité à résister à la pression supérieure po
« Notre réunion s’est terminée il y a une demi-heure, et Monsieur Berthier est parti en voiture tout seul, sans demander à son chauffeur. N’est-ce pas pour aller dîner avec vous ? » La voix de Joseph était pleine de perplexité, manifestement, il était aussi confus.Émilie a raccroché et a immédiatement appelé Christophe. « Le numéro que vous avez composé est actuellement indisponible. Veuillez rappeler ultérieurement... » Après avoir appelé trois fois, toutes ses tentatives ont abouti à une absence de réponse. Émilie a commencé à paniquer. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que quelque chose s’était produit en route. Sans réfléchir davantage, elle a réglé sa note et est partie. Le restaurant n’était séparé des bureaux de la famille Berthier que par deux rues. Si quelque chose était arrivé, cela ne pouvait être que sur ces deux rues. En quittant le restaurant, elle a marché directement vers sa voiture, puis est allée en direction des bureaux de la famille Berthier, tout en conti
« Non. »« Ça c’est étrange. Ont-ils un tel pouvoir de simplement régler ça de leur côté, ainsi que de protéger leur famille avec leurs relations ? »« Quant à une accusation aussi grave, la police ne se permettrait pas de relâcher quelqu’un à la légère. J’ai vérifié, la famille Poulain n’a pas de réelles connexions à Dydjan, ils viennent juste de rentrer au pays. »« Alors c’est bon », Léa a poussé un soupir de soulagement : « Je peux m’en aller. »« D’accord. »Après le départ de Léa, Émilie a rallumé son ordinateur pour continuer à travailler.Juste avant de quitter le bureau le soir, elle a reçu l’appel de Christophe. « Ça te dirait de la cuisine espagnole ? »« Oui, pourquoi pas. Où ça ? »« Je t’envoie l’adresse. J’ai une réunion ici, ça devrait se terminer vers sept heures, donc on se voit un peu plus tard. »« Pas de problème. »Après avoir raccroché, Émilie a immédiatement reçu l’adresse du restaurant.Bien qu’elle n’ait pas encore fini son travail, elle n’avait plus vraimen
« Deux cafés, deux croissants et deux sandwiches aux œufs », Émilie a jeté un coup d’œil au stand du vendeur : « Et ajoutez une crêpe aux œufs, avec un peu de viande croustillante, s’il vous plaît. »« Tout de suite », la vendeuse a répondu avec un sourire : « Vous êtes arrivée un peu tard aujourd’hui, c’est votre petit ami ? »Émilie a hoché la tête.« Quel beau garçon ! On dirait qu’il travaille dans une grande entreprise. » La vendeuse était très chaleureuse, généreuse en compliments : « Un vrai Apollon, parfaitement assorti à une fille comme vous ! »« Vraiment ? Je le trouve plutôt ordinaire. »« Ordinaire ? » La vendeuse a plaisanté : « Si vous ne le voulez plus, dites-le-moi, je le présenterai à ma nièce. »« D’accord, je lui demanderai de vous laisser son numéro. »« Hahaha », la vendeuse a remis les cafés à Émilie, riant de bon cœur : « La crêpe aux œufs sera prête dans un instant. »En portant les deux cafés à la table, Émilie a vu que l’homme la fixait intensément.« Qu’est-
Christophe, vigilant et agile, est immédiatement entré pour éteindre le feu et a également ouvert la hotte et les fenêtres de la cuisine.Après bien des efforts, la fumée dans la cuisine s’est enfin dissipée.Dans le salon, Christophe a tenu la main d’Émilie pour lui appliquer une pommade pour les brûlures.Émilie, gênée, a dit : « J’ai juste voulu essayer de faire un petit-déjeuner. J’ai regardé une vidéo sur Internet, cela semblait assez simple d’en faire un, alors j’ai tenté. »« C’est ça ton essai de petit-déjeuner ? »Christophe a légèrement levé les yeux, jetant un regard sur ce qui ressemblait à un amas noir sur la table : « C’est quoi, ça ? »« Des toasts aux œufs. »Émilie n’arrivait pas à croire à ses propres mots et, avec résignation, elle a ajouté : « Je n’aurais jamais cru que la cuisine nécessitait vraiment un don particulier. »« Ce n’est pas une question de don », Christophe a fini d’appliquer la pommade et a levé les yeux vers elle avec sérieux : « En tout cas, arrête
« Il s’appelle Seydoux ? »Bien que grande Madame Berthier soit âgée, sa mémoire restait excellente, elle a immédiatement jeté un regard à Annick.Annick a hésité : « Cette Émilie Seydoux, son frère semble juste être un étudiant ordinaire. »« C’est bien elle », madame Poulain disait entre larmes et morve :« Si ce n’était pas pour elle, je n’aurais pas osé déranger grande Madame. Partout, on dit qu’elle est la fiancée de Christophe, et voilà que Laure s’est mise à dos, en traversant son chemin, elle a osé nous faire un coup aussi cruel, prétendant que notre famille Poulain n’a aucun soutien à Dydjan. »« Madame, ne pleurez pas, notre grande Madame saura quoi faire. »Annick, tout en consolant, observait l’expression de grande Madame Berthier.Grande Madame Berthier a toujours valorisé l’amitié entre les familles Berthier et Poulain et avait une grande affinité avec Laure, elle ne croyait pas que Laure puisse engager quelqu’un pour blesser les gens. Maintenant, sachant que Laure était