Le ton de Christophe était le même que d’habitude, mais son geste de partager les plats et le regard constamment posé sur Émilie rendaient inexplicablement ses paroles un peu gâchées.Le visage d’Émilie a rougi, puis elle s’est défendue : « Mais je mange toujours ! »« Oui, tu as mangé le même plat tout le temps, ce plat est presque vide grâce à toi. »Le plat de crevettes sautées devant elle, initialement plein, était maintenant presque vide d’un côté, révélant clairement le fond blanc de l’assiette.En réalité, Émilie était nerveuse malgré son apparence calme.Elle a regardé Christophe : « Ta grand-mère ne semble pas beaucoup m’adorer. »« Moi, je t’adore, c’est suffisant. »« Hein ? » Émilie a cru avoir mal entendu, c’était peut-être la première fois que Christophe disait si directement « adorer ».Elle a voulu confirmer ce qu’elle avait entendu, mais Christophe n’a fait que rajouter deux côtes dans son assiette, disant simplement : « Il n’y a plus personne maintenant, mange tranqui
« Ce n’est pas amer, bois encore un peu. »Émilie a simplement baissé la tête, faisant semblant de ne pas entendre.Christophe avait l’impression de cajoler un enfant.Après une impasse de longs moments sans qu’elle lève la tête, Christophe a demandé : « Tu ne bois vraiment pas ? »La personne dans ses bras a secoué la tête, bien qu’ivresse, son attitude était très ferme.« J’ai une méthode qui rendra la soupe pas amère, tu veux essayer ? »« Hein ? »Émilie a levé la tête.Dans ses yeux embués par l’ivresse, elle n’a vu que l’homme devant elle baisser la tête pour boire une gorgée de soupe, puis la serrer dans ses bras, ses lèvres douces se rencontrant, le goût légèrement astringent de la médecine et le bouillon chaud ont coulé dans sa gorge.« Mmm... »Émilie a voulu résister, mais toute sa force semblait avoir été drainée, ses poings mous frappant son épaule avant de retomber.Ainsi, la soupe pour se réveiller a été toute consommée.Christophe a embrassé son front, l’a replacée sur
La nuit était avancée et les domestiques de la famille Berthier avaient été écartés par Annick. Laure est arrivée sans encombre à la porte de la chambre d’amis au premier étage.En ouvrant la porte, Laure a serré ses poings, son cœur battant avec nervosité.C’était la première fois qu’elle faisait quelque chose comme ça. Si ce n’était pas pour assurer un avenir meilleur pour elle-même, elle n’aurait jamais voulu se marier dans la famille Berthier de cette manière méprisable.Il était trop tard pour reculer.Avec un « clic », le bruit de l’ouverture de la porte a résonné clairement dans le silence de la nuit.La chambre était plongée dans l’obscurité, sans aucune lumière. Laure a dû utiliser la lumière de la porte ouverte pour jeter un coup d’œil autour. Dans la grande chambre, au milieu du grand lit, la couette en soie était légèrement soulevée, immobile.Laure, réjouie dans son cœur, a rapidement fermé la porte et s’est dirigée doucement vers le lit.Après cette nuit, elle serait Mada
Les rayons du soleil illuminaient les lignes musculaires du corps de l’homme. Sa poitrine bronzée se soulevait doucement avec sa respiration. Sa poitrine était bien remplie mais pas comme celles sculptées dans les salles de gym qui étaient prétentieuses, juste la bonne quantité, ni trop, ni moins. La puissance et la séduction des hormones étaient parfaitement équilibrées.Émilie a soudainement ouvert grand les yeux, puis s’est rapidement couvert les yeux, le visage rouge écarlate.« Qu’est-ce qui s’est passé, exactement ? »« Tu ne te souviens de rien ? »Christophe s’est assis, laissant tomber un « Prend ton temps, réfléchis bien », tandis qu’Émilie levait prudemment la main, son regard ne s’aventurant que vers le sol.Les jambes de l’homme étaient droites et musclées, ses pieds nus posés sur le tapis moelleux.Émilie tenait fermement la couette, se rappelant peu à peu les événements de la nuit précédente.Au milieu de la nuit précédente.Émilie, se sentant de plus en plus mal à l’ai
« Mademoiselle Émilie est réveillée ? »La voix du domestique se faisait entendre de l’autre côté de la porte.Émilie était en proie à la panique, faisant continuellement des gestes à Christophe pour qu’il se taise.Christophe a baissé la voix : « Tu as peur de quoi ? »« De quoi j’ai peur ? C’est chez toi ici, pas un hôtel ! »C’était à la résidence familiale des Berthier, et lors de sa première visite, elle avait fini par dormir dans la chambre de son petit-ami. Des aînés ouverts d’esprit pourraient comprendre, mais il était évident d’après les événements de la veille que la grande Madame Berthier ne l’appréciait pas du tout.« Tant mieux, cela montrera à tout le monde que le riz est déjà cuit, grand-mère devra l’accepter. »Les coups à la porte ont de nouveau retenti, Christophe allait répondre quand Émilie, dans un état de panique, a couvert sa bouche.Dans la lutte, ils ont roulé sur le lit, l’atmosphère chargée de phéromones les enveloppant. Émilie a émis un grognement étouffé, s
« Maman, calmez-vous, après tout, c’est une femme qui a déjà été mariée, qu’est-ce qu’elle ne pourrait pas supporter ? Je suppose qu’elle a hâte de le répandre, comme ça elle pourrait s’accrocher à notre famille et solidifier son statut de petite amie de Christophe. »« Qui oserait ! »La grande Madame Berthier a jeté un regard autour d’elle, avertissant : « Vous tous, gardez la bouche fermée, pas un mot sur ce qui s’est passé hier soir. »« Oui. » Les domestiques se taisaient comme des carpes.Annick a servi de la bouillie à la grande Madame Berthier, attisant le feu : « C’est vraiment inapproprié, rien que d’y penser, ça me rend mal à l’aise. Dans notre maison, elle ose faire ça, on ne sait même pas comment elle a séduit Christophe tout au début. »La grande Madame Berthier a ricané, son affection pour Émilie de la veille a disparu.« J’ai pensé qu’elle était une fille bien éduquée, je ne m’attendais pas à un tel manque d’intégralité. »« Maman, après tout, elle a déjà divorcé, je pe
Au groupe Berthier.À peine Christophe était arrivé à son bureau, sa secrétaire Linda a frappé à la porte : « Monsieur, il y a un avocat dans le hall qui vous cherche. »Un avocat ?Joseph a réagi rapidement : « Au nom de Richard ? »Linda a hoché la tête : « Il dit que leur cabinet d’avocats veut discuter d’une collaboration avec vous, Monsieur. »Joseph a immédiatement répondu : « Groupe Berthier a notre propre département juridique, pas besoin de collaborer avec l’extérieur. Ce genre de raison, il doit l’inventer parce qu’il sait qu’il ne peut pas voir le patron sans rendez-vous. Dites-lui que le patron n’est pas disponible. »« Laisse-le venir », a dit Christophe d’un ton détaché, « puisqu’il est là, voyons ce qu’il veut me dire. »Joseph a été surpris.Linda, impassible, est sortie : « Je vais l’appeler. »« Pourquoi le voir, Monsieur ? »« Après tout, il a beaucoup aidé Émilie dans le procès de divorce, le remercier en personne est logique. »Christophe, aux traits fins et impert
Dès qu’il a débuté la conversation, Luc était agressif. Il ne disait pas directement ce qu’il pensait, préférant faire des insinuations.Christophe a masqué son regard, répondant succinctement : « Je ne sais pas. »Luc était comme un poisson coincé dans sa gorge.Après un moment, il ne pouvait plus se retenir : « La position de la famille Berthier à Dydjan est connue de tous. Que ce soit dans les affaires ou dans le mariage, il y a toujours les meilleures options pour Monsieur Berthier. Il est donc naturel que famille Berthier ne considère pas mon cabinet d’avocats. De la même manière, Monsieur Berthier ne pourrait pas considérer une femme divorcée sans antécédents. »L’atmosphère est devenue glaciale d’un coup.Après un moment, Christophe a examiné Luc, disant sombrement : « Maître Richard, je n’aime pas vraiment cette comparaison que vous venez de faire. »« N’est-ce pas le cas ? »« Famille Berthier ne considère effectivement pas ton cabinet, c’est une décision opérationnelle du gro