À peine Alain avait-il pris place dans sa voiture à l’aéroport que son téléphone a vibré deux fois, délivrant deux clichés de Léon.Il les a examinés, son expression se faisant instantanément grave.Les messages de Léon affluaient, suggérant que ces photos lui avaient été transmises par une tierce personne, ne cessant pas une multitude de fausses préoccupations et arguments persuasifs.« Mec, ta femme fricote avec ton pire ennemi ! »« Franchement, rien qu’en regardant les photos, je parie qu’ils planifient comment te tendre un piège ! »« D’après mon expérience, si ta femme t’a préparé de la soupe récemment, évite de la boire ! Elle pourrait être empoisonnée ! »« Mec, tu dois être plus vigilant ! »Alain a gardé le silence, refusant de répondre.…Aux Monts Yolaise,Carine a exprimé à maintes reprises sa gratitude envers Guy avant de le congédier finalement. Elle se méfiait de ses véritables intentions, mais pour l’heure, elle ne pouvait s’y attarder, trop absorbée par le souci de pr
Carine, enveloppée par la satisfaction qu’un chauffeur pouvait les chercher, était subitement interrompue dans sa quiétude par l’approche véhémente de Sarah.Au départ, elle avait cru que Sarah se dirigeait vers elle, mais elle a été prise au dépourvu lorsque Sarah a immédiatement saisi les cheveux de Jeanne.Le teint de Carine s’est décoloré et elle s’est empressée de s’interposer : « Que fais-tu là ? »Sarah fusillait Jeanne du regard, pointant un doigt accusateur : « D’où vient cette veste ? »Déjà étourdie, Jeanne était encore plus désorientée par cette attaque.Carine, quant à elle, a rapidement compris que l’agitation de Sarah provenait de sa reconnaissance de la veste comme appartenant à Guy.Intérieurement, Carine a soupiré devant la malchance qui semblait s’acharner sur elle ce jour-là, confrontée à une situation aussi cocasse et délicate. Cependant, une réflexion rapide lui a fait réaliser que la mère de Sarah, Nathalie, maintenant Mme Boucher, entretenait des relations tendu
C’est leur première rencontre depuis le divorce. Carine s’est étonnée de la venue d’Alain en voiture sans aucun entourage. Elle avait l’impression qu’il siégeait habituellement sur la banquette arrière, attendant noblement que Pascal prenne en charge les détails, tel un empereur n’ayant qu’à esquisser quelques mots pour donner des ordres.La portière de la voiture s’est refermée avec fracas. L’homme qui en est sorti arborait un visage froid et sombre, son aura si puissante qu’elle éclipsait les feux arrière de la voiture.Sarah, effrayée, a lâché involontairement les mains de Carine et a fait deux pas en arrière.« Grand frère… »Alain lui a lancé un regard glacial, puis s’est tourné vers Carine à ses côtés.Carine s’est couvert le ventre et a baissé la tête.Les badauds qui les entouraient sont retournés dans leurs voitures, mais leur excitation s’est intensifiée.En une journée, ils avaient d’abord été témoins de l’explosion de Guy dans le bureau, et à présent, lors d’une soirée mond
Alain a écouté attentivement les paroles de Marie, un léger plissement des sourcils trahissant son intrigue. Il a interrompu son mouvement, puis il a fait volte-face et a regagné la chambre.La pièce était déserte, de même que la salle de bain. Il s’est tenu debout dans le salon, scrutant les lieux, repérant les vêtements de Carine, quand soudain, il s’est souvenu de la petite salle de bains attenante à la salle de repos.Il y est entré et a perçu le son de l’eau qui s’écoulait de l’intérieur. Il a appelé doucement Carine, mais aucun écho ne lui est parvenu. Il a frappé de nouveau à la porte, mais en vain.Après un moment d’hésitation, il a levé la main et a poussé délicatement la porte de la salle de bains. Une conception qui séparait la zone de bain des toilettes empêchait toute fuite d’humidité. Il a observé l’intérieur, une brume délicate s’élevant de la petite enceinte vitrée, et Carine, nue, était évanouie.Ses prunelles se sont crispées et il s’est approché, tirant la porte tout
Carine s’est réveillée dans une pièce baignée d’une lumière tamisée, ignorant combien de temps elle a dormi. Lentement, la reconnaissance l’a enveloppée : c’est la chambre qu’elle partageait avec Alain. La douleur qui naguère lui tenaillait le corps s’est estompée, et elle a dû admettre que le confort de la couette en soie était bienvenu.Un soupir de soulagement s’est échappé de ses lèvres alors qu’elle s’est apprêtée à se lever, mais son mouvement était interrompu par la vision inattendue de l’homme, adossé au canapé, les yeux clos. Que faisait-il ici ? Une brise subtile s’est insinuée dans son col, et elle a réalisé que sa chemise, légèrement entrouverte, ne cachait que deux boutons. Un cri étouffé s’est échappé de ses lèvres alors qu’elle s’est hâtée de rehausser les couvertures, couvrant sa poitrine.Le regard d’Alain s’est lentement ouvert alors qu’elle l’observait, surprise. Leurs yeux se sont croisés, et elle a éclairci sa gorge : « Tu m’as changé de vêtements ? » Les jours
Le visage d’Alain s’est figé dans une froideur glaciale alors qu’il a détourné son regard et s’est dirigé vers la porte.Carine, surprise de ne pas être réprimandée par lui, a réfléchi un instant. Elle s’est rappelée les rumeurs concernant l’enfant que Mia portait pour lui. Elle en a donc déduit qu’Alain était pleinement conscient de sa propre situation et qu’il ne serait pas affecté par ces sarcasmes perfides.Tandis qu’elle méditait, Marie a fait son entrée, apportant les médicaments.« Madame, veuillez prendre d’abord votre médicament », a-t-elle demandé.Encore sous le coup de la colère, Carine a jeté un regard rapide aux médicaments, fronçant les sourcils, secouant la tête et répliquant : « Pas pour le moment. »« Si tu ne prends pas le médicament, risques-tu encore de t’évanouir ? », s’est impatienté l’homme derrière elle.Les lèvres de Carine ont légèrement frémi.« Dans ce cas, Marie, verses-en dans sa bouche ! » Carine a serré les dents, a poussé un soupir de soulagement et a
Une énigme dans l’ombre qui requiert lumière et explication.Dans l’intimité de la chambre à coucher, Carine a achevé son traitement médical, retrouvant ainsi une aisance bienvenue. Elle s’est levée avec simplicité, tandis que Marie s’est retirée. Elle s’est attelée alors à refaire le lit de ses propres mains avant de revenir lentement vers le salon.Une quiétude a enveloppé la maison, brisée seulement par le murmure lointain des activités extérieures. Carine a deviné le retour imminent d’Alain.À l’entrée, Alain a raccroché son téléphone. Il est entré dans la chambre, le visage assombri. Son regard scrutait l’espace, les sourcils légèrement contractés.Les draps ont été changés, la couette soigneusement pliée, mais un seul oreiller demeurait. Pas besoin de longues réflexions pour saisir l’intention de Carine de s’approprier le salon pour la nuit. Elle a même pris soin de ranger l’édredon, comme si elle se trouvait dans un hôtel chic.Devant ce lit désert, une colère sourde montait en
« Désormais, je prendrai en charge la confection de mes propres tenues sur mesure, quant à celles d’Alain, il suffira de dénicher un atelier spécialisé dans la haute couture et d’y transmettre ses mensurations. » Carine s’exprimait avec une nonchalance exquise, ignorant superbement les échanges de regards furtifs entre les quelques domestiques présents à l’étage et au rez-de-chaussée.Repue, elle s’est levée d’un pas serein, a revêtu une tenue élégante et a quitté la demeure avec une grâce naturelle.Le travail dans la galerie ne l’occupait pas trop, Carine ne travaillait que trois ou quatre jours par semaine et, ce jour-là étant son jour de congé, elle avait décidé de se rendre à l’hôpital pour tenir compagnie à Aciel.Cependant, à son arrivée à l’hôpital, ses oreilles étaient assaillies par un tumulte venant de l’unité de soins, les infirmières criant à tue-tête en demandant l’intervention de la police.Carine s’est approchée et, avant même d’avoir pu saisir la situation, elle s’est