CHAPITRE 13L’OFFENSIVEGanzind s’était levé très tôt. Il retrouva Palting, lequel était en train d’étudier un plan de Windbridge.— Je sais, commença-t-il, que Wirking prépare une grande offensive sur Windbridge, et c’est à nous que revient le tracé de la campagne.Le vieil homme ne put s’empêcher de voir une lueur s’allumer dans le regard de son jeune protégé qui s’approcha de la table.— Une telle confiance m’honore, dit-il tout en se penchant sur le plan.— Vois-tu, lança Palting, l’attaque de Port du Mont a servi à une chose. Peux-tu me dire laquelle ?Le jeune homme regarda la carte avec attention.— Dégager le chemin vers les Monts ténébreux. C’est dans ces montagnes que nous pourrons nous organiser. Wirking m’a déjà posé une questi
CHAPITRE 14SARKIENS ET CENTAURESDésert de la Plénitude, est du continent, trois jours avant le tournoiUn scorpion courait dans le sable, poursuivant une puce de terre. Une sandale s’abattit sur l’animal, l’écrasant. Un Sarkien leva son sabre et hurla :— À l’attaque.Et la sérénité du désert fut troublée par les bruits d’une lutte. Le guerrier qui avait lancé l’ordre appartenait à la tribu des Sarkis, un peuple du désert, des Bédouins. Il avait la peau du visage burinée par le soleil, bien qu’encapuchonné dans une écharpe blanche qui lui couvrait le crâne. Il était vêtu d’une tunique et d’un pantalon ample. À ses pieds : une paire de sandales. Il descendit de sa monture, un torla, appelé aussi cheval du désert. Il leva son arme qu’il abattit, fendant le crâne de son ennemi. Il se jeta dans la bataille, tourbil
CHAPITRE 15RETROUVAILLESTroan, capitale de Windbridge, la veille du tournoiLa veille du tournoi, Mandrace, Lénia, Marn et leur escorte arrivèrent aux portes de la capitale. Ils furent accueillis par Hector, lui-même. Le palais royal était un vaste édifice, sans doute cinq fois plus important en superficie que le palais comtal de Saint Rocher. Un valet les mena à travers un dédale de couloirs aux chambres que le roi mettait à disposition de ses invités. Une fois dans sa chambre, Marn s’allongea sur son lit, épuisé par un long voyage de trois jours à cheval, mais après s’être inscrit au tournoi en tant que futur comte de Brewan.De partout, une foule hétéroclite arrivait et se pressait aux portes de la ville. Zwen et ses deux enfants eurent le droit au même luxe que Mandrace et sa famille. Alvina, en quelques jours, avait pâli et surtou
CHAPITRE 16LE TOURNOI DE TROANC’est un peu au nord de la ville qu’Hector avait fait construire, il y a dix ans de cela, une vaste arène circulaire où se déroulaient habituellement les joutes sportives : tournois, duels, concours. L’arène était une gigantesque construction de pierre qui avait demandé deux ans de travail, et avait été érigée pour honorer les morts de la guerre face aux Irmains lors du cinquième anniversaire de la victoire. La guerre faisait partie intégrante de la vie des hommes et l’esprit guerrier des humains prenait dans leur vie quotidienne la forme de joutes et de courses de chars. Montée sur cinq étages, l’arène était une aire vaste, ouverte sur le monde par quinze ouvertures en forme de rosaces. Des colonnes soutenaient une avancée de toit, protégeant les spectateurs en cas de pluie. Les gradins s’élevaient à trente mètres de hauteur et pouvaient accueillir plus
CHAPITRE 17DOUTESDariann aida Florian à se relever. Ce dernier essuya sa lèvre inférieure qui saignait et glissa à son sauveur :— Fais attention, il est très fort.— Je m’en suis aperçu, répondit Dariann.— Je suis bien content que tu sois vivant, lança Erpan à l’attention de son nouvel adversaire, je vais pouvoir te faire subir le même chatiment que celui que j’étais en train de lui infliger.Erpan se jeta sur ce nouvel ennemi avec force. Le premier coup qu’il assena déstabilisa Dariann qui recula. Et les coups s’enchaînèrent sans discontinuer durant plusieurs minutes. Dariann parait avec habileté, ce qui décuplait la rage d’Erpan, incapable de porter un coup décisif. Après un enchaînement d’attaques, Dariann fut projeté à terre. L’épée d’Erpan s’abattit sur lui, mais ne fit que renco
CHAPITRE 18TROAN EN FÊTETroan, le lendemain du tournoiLa fête débuterait dans quelques heures dans la capitale du royaume. Loin de se douter du danger qui guettait à la frontière et même à quelques kilomètres de là, Troan se préparait à vivre quelques grands moments de gaieté.Dariann, qui s’était levé à l’aube, il faut dire qu’il avait très mal dormi sur le pavé, s’était directement rendu dans ses appartements, où il s’était rallongé quelques heures. À son réveil, il alla voir son frère. Marn et Erpan seraient les grands héros de cette journée. La discussion qu’il avait eue la veille avec son père avait fait mûrir Marn, lequel avait pris conscience des tâches à accomplir : la première étant de nouer de bonnes relations avec ses sujets et avec les comtes de Narx et de Ludge, car d’eux dépendait la bonne fortune de Windbridge. Depuis s
CHAPITRE 19L’ATTAQUEAux abords de Troan, quelques heures avant le début des festivitésLa veille, Warfind avait dû renoncer à son ambitieux projet. Mais pour l’Irmain, la fête semblait être une fort bonne opportunité de pouvoir enfin passer à l’action. D’autant plus que personne ne pouvait soupçonner leur présence. Il y aurait sans doute quelques gardes pour veiller à la sécurité des fêtards, mais ils seraient vite éliminés. Pour lui, il s’agissait d’entrer dans la ville sans se faire remarquer et, de là, frapper un grand coup, tuer ses deux ennemis, désorganiser le royaume. Oui, grâce à son action, que dans les prochains siècles on qualifierait d’héroïque, le royaume de Windbridge serait à genoux, n’attendant que le coup de grâce que Wirking s’empresserait de donner. Cependant un problème restait à résoudre : comment faire pour qu’environ quatr
CHAPITRE 20SECRETS DE FAMILLEDariann, en proie aux inquiétudes les plus folles courait au travers des rues où l’on se livrait à des massacres. Plusieurs fois, il évita la lame d’un Irmain. Soudain un bruit attira son attention. Il serra les poings, prêt à défendre chèrement sa vie, quand Erpan apparut devant lui, deux épées à la main.— Comment as-tu fait pour te procurer ces armes ? demanda-t-il à son ami.— Celle-ci m’appartient, dit-il en montrant fièrement son épée, trophée du tournoi. La seconde, je l’ai prise à un Irmain. C’est une magnifique arme, n’est-ce pas ?— Très belle, répondit Dariann. Pourrais-tu m’en faire cadeau ?— Elle est à toi, lui répondit-il en lui lançant l’arme.Dariann la saisit et les deux garçons continuèrent leur chemin vers la plac
CHAPITRE 22LA MONTÉE DES PERILSYuan chevauchait vers Troan où il espérait arriver le lendemain, porteur de nouvelles alaramantes : les Irmains s’apprêtaient à attaquer l’Ascète. Ou cela était-il déjà effectif ? De son côté Darzil bondissait, lui aussi porteur d’un message peu rassurant : l’offensive sarkienne.***Troan, palais royalHector était assis sur son trône. Il caressait un étrange objet, de terre cuite sans doute, et ses traits étaient tirés. Les dernières nouvelles et encore plus l’évasion de Warfind qu’on venait de lui rapporter, n’avaient fait qu’exacerber sa rage. Il lui semblait être de moins en moins maître des évènements. Ses doigts se refermèrent sur l’objet. Il fut parcouru par une sorte de frisson. Ses yeux bril
CHAPITRE 21L’ART DE LA GUERRETroan, dans les sous-sols du châteauOn conduisit Warfind dans un cachot, une cellule étroite, coupée de la lumière, où la vermine grouillait.— Libérez-moi, c’est un ordre, ou…— Ou quoi ? Pour qui te prends-tu ? Que crois-tu pouvoir nous faire enfermer ici dans cette cellule qui deviendra ton cercueil ? lui demanda le soldat, un sourire sournois aux lèvres.Warfind, ayant peur d’en avoir trop dit, se mura dans le silence.— Quels sont vos projets à vous autres, Irmains ?L’homme avait saisi Warfind par le col de sa tunique.— Qu’es-tu venu faire en ce lieu ? Pourquoi avoir ainsi tué tant de monde ?
CHAPITRE 20SECRETS DE FAMILLEDariann, en proie aux inquiétudes les plus folles courait au travers des rues où l’on se livrait à des massacres. Plusieurs fois, il évita la lame d’un Irmain. Soudain un bruit attira son attention. Il serra les poings, prêt à défendre chèrement sa vie, quand Erpan apparut devant lui, deux épées à la main.— Comment as-tu fait pour te procurer ces armes ? demanda-t-il à son ami.— Celle-ci m’appartient, dit-il en montrant fièrement son épée, trophée du tournoi. La seconde, je l’ai prise à un Irmain. C’est une magnifique arme, n’est-ce pas ?— Très belle, répondit Dariann. Pourrais-tu m’en faire cadeau ?— Elle est à toi, lui répondit-il en lui lançant l’arme.Dariann la saisit et les deux garçons continuèrent leur chemin vers la plac
CHAPITRE 19L’ATTAQUEAux abords de Troan, quelques heures avant le début des festivitésLa veille, Warfind avait dû renoncer à son ambitieux projet. Mais pour l’Irmain, la fête semblait être une fort bonne opportunité de pouvoir enfin passer à l’action. D’autant plus que personne ne pouvait soupçonner leur présence. Il y aurait sans doute quelques gardes pour veiller à la sécurité des fêtards, mais ils seraient vite éliminés. Pour lui, il s’agissait d’entrer dans la ville sans se faire remarquer et, de là, frapper un grand coup, tuer ses deux ennemis, désorganiser le royaume. Oui, grâce à son action, que dans les prochains siècles on qualifierait d’héroïque, le royaume de Windbridge serait à genoux, n’attendant que le coup de grâce que Wirking s’empresserait de donner. Cependant un problème restait à résoudre : comment faire pour qu’environ quatr
CHAPITRE 18TROAN EN FÊTETroan, le lendemain du tournoiLa fête débuterait dans quelques heures dans la capitale du royaume. Loin de se douter du danger qui guettait à la frontière et même à quelques kilomètres de là, Troan se préparait à vivre quelques grands moments de gaieté.Dariann, qui s’était levé à l’aube, il faut dire qu’il avait très mal dormi sur le pavé, s’était directement rendu dans ses appartements, où il s’était rallongé quelques heures. À son réveil, il alla voir son frère. Marn et Erpan seraient les grands héros de cette journée. La discussion qu’il avait eue la veille avec son père avait fait mûrir Marn, lequel avait pris conscience des tâches à accomplir : la première étant de nouer de bonnes relations avec ses sujets et avec les comtes de Narx et de Ludge, car d’eux dépendait la bonne fortune de Windbridge. Depuis s
CHAPITRE 17DOUTESDariann aida Florian à se relever. Ce dernier essuya sa lèvre inférieure qui saignait et glissa à son sauveur :— Fais attention, il est très fort.— Je m’en suis aperçu, répondit Dariann.— Je suis bien content que tu sois vivant, lança Erpan à l’attention de son nouvel adversaire, je vais pouvoir te faire subir le même chatiment que celui que j’étais en train de lui infliger.Erpan se jeta sur ce nouvel ennemi avec force. Le premier coup qu’il assena déstabilisa Dariann qui recula. Et les coups s’enchaînèrent sans discontinuer durant plusieurs minutes. Dariann parait avec habileté, ce qui décuplait la rage d’Erpan, incapable de porter un coup décisif. Après un enchaînement d’attaques, Dariann fut projeté à terre. L’épée d’Erpan s’abattit sur lui, mais ne fit que renco
CHAPITRE 16LE TOURNOI DE TROANC’est un peu au nord de la ville qu’Hector avait fait construire, il y a dix ans de cela, une vaste arène circulaire où se déroulaient habituellement les joutes sportives : tournois, duels, concours. L’arène était une gigantesque construction de pierre qui avait demandé deux ans de travail, et avait été érigée pour honorer les morts de la guerre face aux Irmains lors du cinquième anniversaire de la victoire. La guerre faisait partie intégrante de la vie des hommes et l’esprit guerrier des humains prenait dans leur vie quotidienne la forme de joutes et de courses de chars. Montée sur cinq étages, l’arène était une aire vaste, ouverte sur le monde par quinze ouvertures en forme de rosaces. Des colonnes soutenaient une avancée de toit, protégeant les spectateurs en cas de pluie. Les gradins s’élevaient à trente mètres de hauteur et pouvaient accueillir plus
CHAPITRE 15RETROUVAILLESTroan, capitale de Windbridge, la veille du tournoiLa veille du tournoi, Mandrace, Lénia, Marn et leur escorte arrivèrent aux portes de la capitale. Ils furent accueillis par Hector, lui-même. Le palais royal était un vaste édifice, sans doute cinq fois plus important en superficie que le palais comtal de Saint Rocher. Un valet les mena à travers un dédale de couloirs aux chambres que le roi mettait à disposition de ses invités. Une fois dans sa chambre, Marn s’allongea sur son lit, épuisé par un long voyage de trois jours à cheval, mais après s’être inscrit au tournoi en tant que futur comte de Brewan.De partout, une foule hétéroclite arrivait et se pressait aux portes de la ville. Zwen et ses deux enfants eurent le droit au même luxe que Mandrace et sa famille. Alvina, en quelques jours, avait pâli et surtou
CHAPITRE 14SARKIENS ET CENTAURESDésert de la Plénitude, est du continent, trois jours avant le tournoiUn scorpion courait dans le sable, poursuivant une puce de terre. Une sandale s’abattit sur l’animal, l’écrasant. Un Sarkien leva son sabre et hurla :— À l’attaque.Et la sérénité du désert fut troublée par les bruits d’une lutte. Le guerrier qui avait lancé l’ordre appartenait à la tribu des Sarkis, un peuple du désert, des Bédouins. Il avait la peau du visage burinée par le soleil, bien qu’encapuchonné dans une écharpe blanche qui lui couvrait le crâne. Il était vêtu d’une tunique et d’un pantalon ample. À ses pieds : une paire de sandales. Il descendit de sa monture, un torla, appelé aussi cheval du désert. Il leva son arme qu’il abattit, fendant le crâne de son ennemi. Il se jeta dans la bataille, tourbil